Vins & spirits

27 Foires aux vins recensées : toujours pas d’affolement (II)

Auteur : Isabelle Bachelard
Article publié le 14 septembre 2018 à 9 h 15 min – Mis à jour le 16 septembre 2018 à 11 h 22 min

Suite et fin de notre sélection spécial Foires aux vins ! A défaut d’affaires vraiment irrésistibles, de jolies bouteilles à tous prix méritent l’attention.

En ce mois de septembre exceptionnellement estival, les vendanges progressent dans toute la France et nombre de vignerons ont déjà assuré une bonne partie de leur récolte, en particulier les raisins blancs. Tandis que les rouges se ramassent aussi sereinement. En attendant ces nouveaux trésors, Singular’s vous sert de guide pour profiter de Foires aux vins qui battent leur plein.

Les derniers jours de soleil parachèvent la maturité de ces raisins de gamay au domaine Marionnet. Photo © Pierre d’Ornano

La conjonction d’une offre pléthorique et de prix canons

La mise en avant du vin chaque mois de septembre est un rendez-vous certes commercial, mais qui présente pour l’amateur un sérieux avantage. Le choix proposé en grandes surfaces est nettement plus large que le reste de l’année. Et chez les cavistes ou sur les sites spécialisés, on trouve des remises conséquentes sur des vins relativement chers, sans parler des découvertes de nouveautés qui sont en quelque sorte testées sur la période ou qui ne sont pas disponibles en quantité suffisante pour être inscrites au catalogue annuel.

Cépage Mansois à Marcillac, de Monoprix, les vins derrière sont aussi chez Monoprix. Photo © Isabelle Bachelard

Un point indispensable sur sa cave

Nous l’avons déjà dit (voir notre 1ère sélection) l’important pour bien profiter des Foires au vin est de ne pas traîner, puisque les raretés et les meilleurs rapports qualité/prix sont souvent proposés en quantité limitée et ne seront disponibles que quelques jours, voire quelques heures. N’empêche qu’il ne pas se lancer tête baissée à l’assaut des catalogues, sans avoir pris le temps de commencer par faire le point sur sa cave, sa consommation et ses besoins. Une évidence peut-être, mais pas toujours. On a tendance à se laisser tenter régulièrement par le même type de produit, que l’on achète sans avoir toujours l’occasion de le consommer. D’autant plus que les goûts changent et surtout que les moments et les volumes de consommation se transforment. Inutile en effet de charger sa cave de rouges tanniques si on est entouré de jeunes végétariens, dont les mets favoris seront plus facilement mis en valeur par des vins blancs, des rosés, ou même des rouges légers. Ou qu’on organise plus souvent des apéritifs grignotage que des repas cuisinés.

Rayon vins « Magasins U » © DR

De bonnes conditions de stockage

Si l’on achète beaucoup plus que ce dont on a vraiment besoin, ce n’est pas grave lorsqu’il s’agit de grands vins qui se bonifient, à la condition de les stocker correctement, dans une bonne cave ou dans une armoire de conservation type Eurocave. Les enseignes l’ont bien compris, qui font des promotions sur les caves d’appartement lors de leur Foire aux vins. C’est peut être le moment de se pencher sérieusement sur la question pour cesser d’être déçu par des bouteilles ouvertes trop tôt ou trop tard. La cave d’appartement est conçue pour garder les vins à température constante, en l’absence de vibration et d’odeurs mais elle aide aussi à servir facilement à la bonne température. Un vrai bonus quand on sait combien de bourgognes rouges sont massacrés chaque jour au delà de 16 ou 17 °.

Exemple d’intégration d’une cave Eurocave © DR

Le prix ramené à la bouteille

Un dernier conseil quand vous comparez les prix, même si en dehors des crus classés de Bordeaux, on a rarement à faire au même vin, même domaine, même millésime d’une enseigne à l’autre. Entre aller passer deux heures dans les rayons, récupérer dans un drive, acheter en bas de chez soi ou attendre le livreur, il faut choisir. Les sites internet facturent parfois largement le transport, à moins d’augmenter la commande et d’acheter parfois plus que ce qu’on souhaite.

Bordeaux Chateau Bel air Lagrave

Notre sélection de jolis vins pour tous les goûts

En blanc

-Alsace 2016 Domaine Achilée
L’étiquette gris anthracite surprend, mais réjouit autant que le vin, une originalité colorée et très parfumée. Des fruits mûrs, des fleurs, de la rondeur, c’est le résultat d’un rare assemblage de sept cépages…

En blanc

-Alsace 2016 Domaine Achilée
L’étiquette gris anthracite surprend, mais réjouit autant que le vin, une originalité colorée et très parfumée. Des fruits mûrs, des fleurs, de la rondeur, c’est le résultat d’un rare assemblage de sept cépages alsaciens, sur une base de sylvaner, auquel le muscat et le gewurztraminer apportent des parfums gourmands. Une très légère pointe de gaz ajoute à la fraîcheur. La capsule à vis discrètement intégrée dans l’habillage, facilite l’ouverture et la conservation au frais. Un nouveau domaine à suivre. 12,90 € Naturalia

-Alsace gewurztraminer 2016 Louis Sipp
Beaucoup de caractère et de charme pour ce gewurztraminer relativement « sobre » . Il lui faut un peu de temps pour développer ses parfums de fruit mûr relevé de notes d’épices et de rose. En bouche, il nous plait car il n’a qu’une pointe de douceur, qu’on oublie vite à cause de ses parfums et qu’on apprécie si on le sert avec des plats orientaux ou épicés, car ils jouent à merveille avec cette note sucrée. Il est aussi parfait pour accompagner les plats au fromage, les quiches, et pas seulement le munster. La plupart des fromages forts l’apprécieront. 15,69 € Monoprix 

En rouge

-Marcillac 2016 cépages Mansois Lionel Osmin & Cie

Une robe rouge vif, assez légère, des parfums de myrtille très frais, ce vin venu de l’Aveyron surprend par son style gourmand et assez vif, qui fait d’abord penser à un cru du Beaujolais, On tombe sous le charme de cette fraîcheur, de ces parfums de groseille, de ces notes de poivre, de cette forme de fermeté qui rend le Marcillac sympathique. Il n’attend que quelques amis et un bon saucisson. 8,99 € Monoprix 

-Azienda Ochipinti 2017 SP68 Sicile
Le domaine d’Adriana Ochipinti est en train de se faire une jolie place en Sicile, grâce à des vins élaborés avec précision, en agriculture biologique, à partir des raisins autochtones de la zone de Vittoria, au sud de l’île. Le nero d’avola, associé au très local frapatto donnent ce vin au fruit magnifique, à la texture fine, qui reste frais malgré sa puissance et sa générosité. 16 € (au lieu de 19 €) Lavinia 

-Gigondas 2017 Dauvergne & Ranvier « De natura rerum »

Pas besoin de se rappeler l’oeuvre du poste latin Lucrèce pour imaginer que ce vin biologique évoque à merveille ce que la nature sait faire du côté d’Orange et de Vaison-la-romaine : parfums de garrigue et de cerise noire, bouche pleine et chaleureuse, pleine et bien construite tout de même. La pureté aromatique et la relative fraîcheur de ce Gigondas qui ne « chauffe » pas sont un vrai plus dans la région. Pas étonnant sous la patte experte du duo Dauvergne/Ranvier. 14,50 € Magasins U

-Saumur-Champigny 2017 Arnaud Lambert « Terre des Sages »

L’appellation Saumur-Champigny n’est pas toujours aussi bien servie, hélas, que de dans cette cuvée signée Arnaud Lambert, qu’on connait pour son domaine de Saint-Juste brillant en blanc comme en rouge. Il plait pour ses parfums de réglisse et de myrtille, mais surtout il possède cette finesse de texture et ce velouté en bouche qui fait la réputation de l’appellation – ce qui permet de boire le vin jeune ou vieux. Une belle impression de maturité et un vrai style, proposé à prix d’ami. 6,45 € Magasins U

-Gigondas 2017 Dauvergne & Ranvier « De natura rerum »
Pas besoin de se rappeler l’oeuvre du poste latin Lucrèce pour imaginer que ce vin biologique évoque à merveille ce que la nature sait faire du côté d’Orange et de Vaison-la-romaine : parfums de garrigue et de cerise noire, bouche pleine et chaleureuse, ronde et bien construite tout de même. La pureté aromatique et la relative fraîcheur de ce Gigondas qui ne « chauffe » pas sont un vrai plus dans ces coteaux particulièrement ensoleillés. 14,50 € Magasins U

Et des petites folies pour amateur

En rouge

-Château Bel Air Lagrave 1996 Moulis-en-Médoc
Sur la verticale de vieux millésimes de magnums proposée, le 1996 semble le mieux épanoui. Robe rubis encore bien dense, nez complexe de sous-bois, bouche parfaitement médecine, droite et structurée, discrètement parfumée, qui évolue avec charme. Un vrai style qui commence à s’exprimer. Les 1998, 1995 et 1990 sont séduisants également, mais il faut les boire avant le 1996. 49,90 € (le magnum de 1,5 l) Magasins U

-Dominio de Pingus PSI 2015 Ribera des Duero (Castilla y Léon, Espagne)
Un vin rouge au fruit éclatant, criant de soleil et de saveur, qui charme par sa bouche ronde, fruitée, intense, dont les arômes se prolongent longuement.  Même son tanin est séduisant ! Le fruit de très vieilles vignes de tempranillo, achetées en Castille et vinifiées dans le même esprit que le vrai Pingus, mais plus abordables que le très apprécié Pingus devenu hors de prix et introuvable.
30 € (au lieu de 39,90 €) Lavinia

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