Amazon Prime : Two Days In The Valley, de John Herzfeld (1996)

Deux Jours À Los Angeles avec James Spader, Danny Aiello, Charlize Theron, Jeffs Daniels, Teri Hatcher, Paul Mazursky, Eric Stoltz, Keith Carradine, Louise Fletcher. (105 mm)
Disponible sur Amazon Prime Video et à la dérive sur Paramount Channel (canal 52 et 122 pour le replay)

Aujourd’hui enfermé dans la soute des films dit pudiquement à petits budgets, John Herzfeld, acteur, scénariste, réalisateur et producteur a pu bénéficier d’un quart d’heure de lumière en écrivant et en réalisant le fort bien titré “15 minutes” en 2001 avec Robert de Niro et Edward Burns. Pourtant rien que son cast monumental (à leur début prometteur), Two Days In The Valley, p’tit thriller déjanté dans la veine d’un Tarantino au petit pied, mérite une nouvelle chance.

Un tueur à gages, James Spader parfait, exécute une routine de contrat à la façon d’un minutage de brossage de dents. Il tue son acolyte (le regretté Danny Aiello), un vieux cheval sur le retour demi-sel italo-loser emperruqué (ça a son importance), qu’il a embauché pour diversion….

Et le méli-mélo commence.

L’acolyte n’est en fait pas mort, il se réfugie chez un acheteur d’art acrimonieux atteint de coliques néphrétiques qui  tyrannise son assistante.  S’ensuit une prise d’otages  loufoque, d’autant plus que le loser a une peur bleue des chiens (ça a son importance). Là-dessus débarque la sœur de l’acariâtre qui ramène avec elle un réalisateur suicidaire, Paul Mazursky (1930-2014) (vrai réalisateur du mythique en son temps Bob et Carol et Ted et Alice (1969) , dont elle  a sauvé la vie par inadvertance. Le tueur à gages a pour complice sa petite amie (la débutante et vénéneuse à souhait Charlize Theron) . Celle-ci s’est entendue avec une bonne copine (Teri Hatcher en aspirante athlète olympique) qui veut récupérer l’assurance vie sur la tête de son propre petit ami. Pour parfumer le tout des flics largués, Jeff Daniels aigri et Eric Stotlz candide s’emmêlent les pédales pendant que les cadavres s’entassent.

Du tarantino au petit pied mais qui sait nous faire marcher

Doté d’un casting de seconds rôles parfaitement raccords, le scénario, vous l’avez sans doute compris, est bourré de moments dont l’absurdité dresse un portrait délirant d’un certain mode de vie californien. Cette série B, car c’en est une, mérite le détour.

#CalistoDobson