Amazon VOD : Splice de Vincenzo Natali (1997).

avec Sarah Polley et Adrien Brody, 104 mn
sur Amazon Prime Video

Un thriller horrifique qui vous fera sans peine oublier la pandémie

Le réalisateur canadien Vincenzo Natali se fait connaître en 1997 avec “Cube”, un petit bijou de thriller horrifique. Un groupe de personnes au profil disparate sont enfermées, sans savoir comment ni pourquoi, dans une série de pièces cubiques piégées et par tous les moyens cherche à s’en évader. Le succès de ce très réussi premier coup d’essai engendrera deux suites.

Douze ans et deux longs métrages (Cypher, Nothing) plus tard Vincenzo Natali qui est passé à autre chose depuis, passe la quatrième vitesse et nous balance un uppercut avec “Splice” en 2009. Titré plus explicitement “Nouvelle Espèce” au Québec, le film raconte l’histoire d’un couple de chercheurs rôdé à la manipulation de codes ADN. Après une première expérience infructueuse et traumatisante, les crédits leur sont coupés. Ils décident alors de braver tous les tabous et injectent de l’ADN humain à un mélange de gènes animals. Ils ne seront pas à court de surprises.

De la “gestation” à la croissance.

Ce qui en résulte est une créature hybride dont l’agilité n’a d’égal que la vélocité d’une espèce de dard fouet qui lui sert de queue. De scientifiques fascinés et tout d’abord tout de même un peu inquiets, notre couple d’apprentis sorciers passera au stade de parents énamourés devant les étonnantes facultés de leur “progéniture”.

Peu à peu, ils verront leur relation de binôme complice se dégrader face à leurs divergences de disposition envers cet être fantasmagorique. Son comportement provoquant tour à tour attendrissement, fascination, épouvante et même concupiscence.

Une réalisation soignée portée par un formidable duo

En suivant les différentes étapes de son évolution, les effets spéciaux forcent l’admiration. Ils apportent à cette émanation génétiquement élaborée une criante vérité. Quant au solide couple d’acteurs, Sarah Polley (trop rare) et Adrien Brody (Oscarisé pour “Le pianiste” de Roman Polanski) font de ces généticiens des pseudo parents totalement dépassés par leur manipulation expérimentale.

L’intérêt du film passe la vitesse supérieure lorsqu’il plonge son regard au sein des rapports entretenus par ce trio pour le moins incongru. Plus qu’une curiosité, “Splice” pose un certain nombre de questions qui devront, hélas ou pas chacun jugera, trouver des réponses dans un futur relativement proche.  Dans tous les cas fascination ou répulsion assurée.

Si vous êtes attirés par ce qui dérange en louvoyant au fond de votre cerveau, vous serez comblés.