Trop méconnu, Marcel Gromaire (1892-1971) fut un artiste indépendant. Élève de personne, même s’il fut ami de Léger et de Matisse, le maître du ‘réalisme synthétique’ a travaillé à l’écart des groupes et des courants pour marquer d’une trace à part l’art du XXe siècle

Inédite par son ampleur et sa richesse

Cette rétrospective avec 150 œuvres réhabilite un peintre qui s’est affranchit des règles. A travers ses talents pluridisciplinaires : de la peinture, au livre illustré, de l’estampe au décor monumental, le parcours plonge dans ses racines et les sources esthétiques en particulier, son attachement au Nord de la France qu’il n’a jamais quitté, le traumatisme fondateur de la Grande guerre et son chef d’œuvre « La Guerre » de 1925, la dimension primitiviste de son art ou encore ses connexions avec l’art roman et gothique

Artiste engagé

S’appuyant sur l’exigence théorique de l’artiste à partir de ses nombreux écrits, les commissaires Benjamin Findinier, Maïthé Valles-Bled, Bruno Gaudichon et Alice Massé se sont attachés à illustrer « l’ambition de perfection de Gromaire comme les tensions majeures qui habitent son oeuvre, synthèse entre des qualités antithétiques que l’artiste exprime ainsi : « Art des extrêmes. Extrême élégance et extrême masse – Extrême élan et extrême poids. Extrême grandeur et extrêmes nuances – Extrême stabilité et extrême mouvement – Extrême matérialité et extrême libération – Extrême structure et extrême fluidité. Extrême localisation et extrême ubiquité. Extrême naturel et extrême irréel. »

Catalogue : Marcel Gromaire : L’élégance de la force – Editions Snoeck, 343 p., 2019, 35€