Pépites sur Netflix : Hudson Hawk, Sahara, Serenity, L’Ultime Rébellion

Réhabilitons trois comédies d’aventures déjantées, Hudson Hawk, de Michael Lehman, Sahara, de Breck Eisner, Serenity: l’Ultime Rébellion, de Joss Whedon. Ces pépites ne méritent pas de rester dans le fond de catalogue de Netflix tant elles insufflent un esprit à la fois potache, créatif et riche de références.

Hudson Hawk, de Michael LEHMANN (1991)

avec Bruce WILLIS, Danny AIELLO, Andie MACDOWELL, James COBURN, Richard E. GRANT. (1h35mn)

Basé sur un roman de Geoffrey Marsh, ce “Faucon de l’Hudson” raconte l’histoire mirobolante de vol du Codex du génial Léonard De Vinci qui contient aussi ses expériences réussies d’alchimiste.

Parsemé d’un humour pétillant, il vous fera passer un bon moment grâce à un casting qui s’en donne à cœur joie. En tête, Bruce Willis, reprend son numéro de charme ravageur qu’il arborait dans la série “Moonlighting” qui l’a fait connaître avant les Die Hard,  Il incarne ici un cambrioleur fraîchement sorti de prison bien décidé à raccrocher. C’est sans compter sur son acolyte le regretté Danny Aiello, qui l’entraine malgré lui dans une aventure rebondissante. Il est ensorcelé par Andie Macdowell (4 mariages et un enterrement), en agent du Vatican, mandatée par le Saint Père pour récupérer le secret bien gardé de la transformation du plomb en or.

Bourrée de bonnes idées, comme le minutage des casses via la durée des standards de jazz sifflotés par notre monte en l’air, ou les crucifix clignotants pour signaler un appel du Vatican,… ce film n’ a pas peur de parodier tous les genres cinématographiques. La galerie de personnages jubilatoires y participent aussi avec gourmandise;  du sourire carnassier du mythique James Coburn (Flint), à l’ange gardien muet David Caruso, futur Horacio Caine des Experts à Miami, en passant les deux jumeaux garde du corps au flegme féroce, sans oublier un couple de milliardaires psychopathes, Richard E. Grant et Sandra Bernhard ….
Le tout est orchestré par une mise en scène pleine de légèreté potache de Michael Lehmann (“Radio Rebels” ) qui contribue à faire de ce film mal aimé une comédie à redécouvrir toute affaire cessante.

Sahara,  de Breck Eisner (2005)

avec Matthew McConaughey, Penelope Cruz, Steve Zahn, Lambert Wilson, Delroy Lindo et William H. Macy.(124 mn)

Malheureusement passé au lance flammes des récriminations critiques à sa sortie, “Sahara” vous entraînera dans une chasse au trésor au cœur du désert sur fond de désastre écologique et sanitaire. Le bide du film ne doit pas vous arrêter. Ne serait-ce pour son casting ; un Matthew McConaughey épatant de drôlerie, une Penelope Cruz pétillante et quelques seconds rôles pas piqués des hannetons ; Steve Zahn, sidekick sous-estimé, d’une drôlerie pleine de malice et même notre Lambert Wilson, parfait dans un rôle d’industriel veule et cynique.

Même adapté à la truelle du roman éponyme de Clive Cussler, c’est drôle, dépaysant et l’action fait le job en combinant tous les ingrédients du film de chasse au trésor, obsession de notre ex-marine de héros. De quoi passer un super moment en famille à minima. Non ne me remerciez pas.

Serenity: l’Ultime Rébellion, de Joss Whedon (2005)

avec Nathan Fillion, Gina Torres, Alan Tudyk. (110 mn)

Petit grand film de science-fiction, « Serenity » est la suite de la série “Firefly” (une seule saison…), créée par Joss Whedon (“Buffy contre les Vampires”, “Avengers”). Lui aussi boudé à sa sortie, donnez-lui sa chance.

Nathan Fillion, Castle himself, est un genre de Han Solo d’une autre « lointaine » galaxie. Embringué dans la protection d’une jeune femme virevoltante particulièrement experte en combat rapproché et surtout en télépathie. Lui et sa petite équipe devront affronter l’Alliance. Entendez par là, un régime fascisant qui a mis les alentours de l’Espace conquis à genoux. Ne fuyez pas devant ce que vous pensez être un ersatz de “Star Wars”, ce n’est pas le cas. Bon bien sûr vous y retrouverez certains ingrédients, sans le prêchi prêcha ‘spirituo new age’ mais avec une jolie touche bienvenue de recul parodique. Vous serez agréablement surpris par la qualité de ce mini space opera. Si ce n’est pas le cas, envoyez vos récriminations à l’administrateur de Singulars qui fera suivre.

Attention il existe un autre “Serenity” sur la plateforme qui n’a strictement rien à voir, une production “netflux” maison.