Poésie 2.0 : Le Bruit des Loups, d'Etienne Saglio (Théâtre du Rond Point)
Puis en tournée dans toute la France de Maubeuge (décembre) à Strasbourg et Rennes (en juillet 22)
Création et interprétation Étienne Saglio, avec Bastien Lambert en alternance avec Murielle Martinelli et Guillaume Delaunay, Émile, Boston.
Scénographie Benjamin Gabrié Musique Madeleine Cazenave
Au terme magie accolé au spectacle du Théâtre du Rond-Point, terme trop fourre-tout, nous préférons celui de poésie 2.0 pour valoriser l’aventure inouïe Le Bruit des Loups signée d’Étienne Saglio. Si tu ne viens pas à la forêt, une forêt magique viendra à toi. Par un coup de baguette dont le poète moderne a le secret, surgit une forêt enchantée, peuplée d’archétypes des contes enfantins et d’êtres merveilleux qui fera rêver les petits loin des écrans et fascinera les grands.
Un travail narratif, chargé de mystère et de poésie.
Entre conte initiatique au cœur d’une forêt merveille et rêve éveillé peuplé d’ombres et d’inconnus, le spectacle imaginé par Étienne Saglio fascinera les petits, qui seront happés par cette immense aventure bien réelle, avec des personnages bien réels. Ils en seront éblouis, pour une fois loin des écrans et du dessin animé. Les grands se laisseront facilement entrainer eux aussi dans ce récit poétique d’une force visuelle époustouflante, qui réveille les peurs de l’intime et de l’introspection
Sous le carreau, la forêt
Tous découvriront cette nouvelle discipline dans tous les sens du terme, tant la technique est au service de la poétique, de cette ‘magie moderne’ qui revendique habiter et émerveiller le réel dont l’illusionniste 2.0 Étienne Saglio incarne la quintessence. Sa force est de savoir relancer et jouer des rêves et réveiller les peurs enfantines viscérales avec ses tableaux d’une force visuelle rare.
Des archétypes qui font la force d’une aventure bien réelle
En ouverture, le damier géant dévore la scène évoque bien sûr celui d’Alice au pays des merveilles ; « une figure géométrique classique, souvent utilisée, y compris dans les églises avant d’atteindre l’autel, pour représenter le Bien et le Mal, bien plus que le labyrinthe dans nos traditions chrétiennes. rappelle Etienne Saglio dans son petit livre carnet de croquis de travail. Le damier représente le passage. Sa perfection, contre nature, est insupportable à notre cerveau reptilien qui n’est pas prêt à accepter des lignes aussi droites. À l’image du son parfait que notre oreille ne peut entendre. »
Si tu ne viens pas à la forêt, une forêt magique viendra à toi
Heureusement, par un coup de baguette dont ce poète moderne a le secret, un véritable paysage fait effraction ; une forêt sombre et mystérieuse s’impose d’un clin d’œil sur l’ensemble de la scène. D’un coup remontent des réminiscences familières inspirées des contes de Grimm ou Perrault.
D’autres sensations s’installent, nourries d’un peuplement familier des fables : le loup et la belette, le géant austère et un enfant malicieux, Le Petit Poucet et le Chaperon rouge… « La nature, en effet, ne vient pas embrouiller notre cerveau de cette façon. assume l’ensorceleur Saglio. Les odeurs d’une forêt nous réconcilient avec nous-mêmes. Ce n’est pas pour rien que la sylvothérapie connaît un tel succès. »
Ne manquez pas cette invitation à vivre les yeux ouverts, à mettre ses sens en éveil, et à laisser sa rationalité au vestiaire. A vous laisser porter par la musique composée par Madeleine Cazenave.
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#OlivierOlgan