(Musical) Weber à vif ! avec Jacques Weber, Pascal Contet et Greg Zlap (La Scala de Paris)
Après deux semaine en mars, la « bande à Jacques Weber », Pascal Contet (accordéon) et Greg Zlap (harmonica) reprend ses pérégrinations dans les grands textes de la littérature du 11 avril au 30 avril 2023 (La Scala de Paris) puis le 23 mai et en juillet à la Scala Provence pendant le Festival d’Avignon. Dans ce spectacle convivial et intimiste, Weber n’est pas à poil, mais à vif… selon Patrice Gree, qui ignorait son inventivité à interpréter dans un rond de lumière, son propre rôle sur des textes choisis de Duras, Claudel, Arthaud, Hugo, Flaubert, Devos…
Un acteur sur scène, c’est un homme nu, en chaussettes, dans un rond de lumière…
Et il n’y a rien de plus vulnérable qu’un homme à poil en chaussette, seul sur scène ! Même habillé, maquillé, poudré, entouré, l’acteur est nu. J’adore les acteurs ! J’aurais adoré être acteur.
Pas pour être à poil, en chaussette, poudré et seul, errant dans mon rond de lumière, mais pour éprouver cet étrange sentiment de puissance et de fragilité nouées ! Sur scène, toujours sur le fil, l’acteur fait partager à la salle son angoisse et ses plaisirs !
L’acteur est un funambule…
J’ai toujours peur pour lui !
Dans ce spectacle, Weber n’est pas à poil mais à vif…et il n’est pas seul, mais entouré de deux musiciens pêchus et de talent. En santiags et à l’harmonica Greg Zlap, en basket et à l’accordéon, Pascal Contet, en chaussures de ville et aux textes…Jacques Weber !
Il ne s’agit plus de musiciens accompagnant un texte
mais bel et bien de la rencontre de trois amis qui partagent des passions, des amours, des émotions,
celles de leur vie, de nos vies.
Jacques Weber
Ni western spaghetti, ni bal musette, mais une musique puissante, complice, subtile, improvisée chaque soir qui colle à la peau du texte. Et quelle peau et quels textes… On connaissait Weber chez Rostand, Dumas, Molière, jouant Cyrano, Monte-Christo, Don Juan, on l’a vu au théâtre, au cinéma, à la télé, on l’ignorait interprétant dans un rond de lumière, son propre rôle sur des textes choisis de Duras, Claudel, Arthaud, Hugo, Flaubert, Devos…
Voir pleurer les mères…
L’acteur parfois sobre, parfois essoufflé, parfois tonitruant, arpente au bonheur des mots, l’espace de la scène du petit théâtre. Dans un entretien récent sur France Culture, il racontait que sa vocation était peut-être née à l’âge de 12 ans, à la Comédie Française lorsque subjugué, il vit apparaître Harpagon sur scène ! À moins que ce ne fût quelques années plus tôt, lorsqu’il vit pour la première fois pleurer sa mère…à la mort de Gérard Philipe en 1959.
A écouter : Jacques Weber se confie sur son livre de portraits « On ne dit jamais assez aux gens qu’on les aime » à Rebecca Manzoni (Totémic France Culture)