Vins & spirits
Petit vade-mecum à l’usage de l’amateur de cigare
Auteur : Jean-Pierre Saccani
Article publié le 21 septembre 2019 à 13 h 11 min – Mis à jour le 22 novembre 2019 à 19 h 36 min
Comment couper un cigare ?
Dans tous les cas, l’incision doit être franche et nette. Mais attention à la longueur de la coupe. Si elle est trop importante, la combustion risque de s’emballer. Dans le cas contraire, les arômes de la vitole seront bridés. Une mauvaise coupe peut également endommager la cape du cigare, rendant ensuite la dégustation aléatoire.
Une question d’outils…
De vieux briscards coupent toujours la tête de leurs modules favoris avec les dents, voire avec leurs ongles. Spectaculaire certes, mais ces gestes requièrent un certain savoir-faire, sinon, catastrophe assurée (cape endommagée, résidus de tabac en bouche, etc). Privilégier par conséquent les outils traditionnels :
– La guillotine : toujours d’une efficacité redoutable lorsqu’il s’agit de couper une tête… Le procédé est le même que la tristement célèbre machine inventée par le docteur Guillotin : le sommet du cigare prend place dans la lunette et une pression du pouce abaisse la lame, la coupe est nette et sans bavure. Un conseil d’achat : n’hésitez pas à venir avec votre cigare afin d’essayer la guillotine dont le prix varie en fonction de la matière (plastique, métaux précieux, etc).
– L’emporte-pièce : depuis quelques années, ce petit ustensile cylindrique effectue un joli retour en grâce, totalement justifié, car l’incision pratiquée par cet outil creuse juste un cratère au sommet du cigare. La cape restante retient donc d’avantage les goudrons, rendant ainsi la fin de fumage moins âcre. Un procédé néanmoins à bannir avec les modules « obus ».
Entretenir la flamme
Les amateurs sont globalement d’accord sur ce point : les allumettes en bois, longues de préférence, restent le meilleur ustensile pour allumer son cigare, en les couplant pour obtenir une plus grande efficacité. Le briquet à gaz n’est pas déconseillé, bien au contraire, surtout en extérieur et à condition que sa flamme soit régulière. Idem pour les chalumeaux, ils sont très efficaces mais leur puissance agresse la tripe et peut griller sensiblement les arômes. En revanche, les briquets à essence (type Zippo) et les bougies sont à proscrire en raison de leur influence néfaste sur le goût du cigare.
Deux gestes à ne pas manquer au moment de l’allumage : maintenir la flamme en contact direct avec le cigare en position horizontale. Le faire tourner régulièrement jusqu’à l’incandescence du pied. Aspirer ensuite lentement en maintenant toujours la flamme à un centimètre environ et surveiller le pied dont la combustion doit être uniforme.
Halte aux idées reçues
Planter une allumette dans un cigare pour créer une cheminée pour la circulation de la fumée est une aberration, en réalité, ce geste détruit tout simplement le subtil équilibre de la tripe. Aujourd’hui et depuis de nombreuses années, les capes sont scellées avec une colle inodore, il est donc inutile de réchauffer le cigare sur toute sa longueur. Un procédé qui pouvait se justifier sur les vitoles anciennes, parfois recouverts d’une gomme spéciale qui s’avérait parfois désagréable au fumage…
Inutile aussi de tremper la tête de son cigare dans un alcool avant de le fumer. Mieux vaut le déguster, accompagné de son spiritueux favori. Pourquoi pas la dernière nouveauté de la Maison Castarède, un Armagnac élaboré spécialement pour être dégusté avec un cigare. A découvrir prochainement dans nos colonnes.
Du nouveau à Cuba
Treize nouveautés ont été annoncées en début d’année. Nous avons dégusté, en avant-première, quelques puros bientôt disponibles dans vos civettes.
Trinidad
- Media Luna : A l’allumage, ce petit robusto dévoile de jolies notes épicées avant d’évoluer vers des touches boisées….
Treize nouveautés ont été annoncées en début d’année. Nous avons dégusté, en avant-première, quelques puros bientôt disponibles dans vos civettes.
Trinidad
- Media Luna : A l’allumage, ce petit robusto dévoile de jolies notes épicées avant d’évoluer vers des touches boisées. Un cigare régulier avec une palette aromatique intéressante sans atteindre toutefois celle des grands classiques de la marque (Coloniales, Fundadores, Vigia…) . Prix encore non communiqué
Hoyo de Monterrey
- Le Hoyo de Rio Seco : Ce gros robusto, à la présentation parfaite, arrive enfin dans les civettes. Il possède indéniablement des atouts : un bon tirage, une fumée dense et odorante, des notes poivrées qui évoluent avec élégance lors des deux premiers tiers. Une vitole au potentiel indéniable. Prix : 17,90 euros.
Hoyo de Monterrey
- Escogidos : Ce grand robusto distribué exclusivement dans les Casa del Habano brille par sa maîtrise et son bouquet aromatique fort complexe (café torréifié, cuir, sous-bois humide). Une pièce magnifiquement rassasiante. Prix : 18,80 euros.
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