Voyages : Atlas historique mondial, dirigé par Christian Grataloup (2019)
« Dessiner c’est décider. »
» Tous les historiens sont confrontés à cette rigueur propre à la narration cartographique : le trait doit trancher ce que le texte laisse dans le vague. » précise joliment l’historien Patrick Boucheron dans l’introduction de cet indispensable outil pour mieux comprendre notre temps.
À partir de 40 ans de fonds cartographiques de la revue Histoire, Christian Grataloup, professeur émérite à l’université Paris-Diderot et « géohistorien » assumé éclaire les connexions entre le temps et l’espace, en multipliant les clés d’analyses : «Nous avons préféré montrer la connexion entre les sociétés, les régions et les continents.»
Ses 515 cartes synthétisent la dynamique perpétuelle de l’histoire du monde. Avec une place centrale aux flèches qui indiquent n’en déplaise aux nationalistes de tous poils que le monde s’est créé par des déplacements (de populations) ou de la diffusion d’idées (l’esprit libertin) ou de malheurs (la peste noire)…
Car il s’agit de rendre compte de l’expansion des civilisations, de représenter les échanges, les connexions, les entredeux… Avec suffisamment d’érudition pour comprendre la réalité et la complexité de ce qui construit notre humanité au sens propre.
Des connexions connectées
Autre point fort pour les férus de numérique, cet outil engagé au service la connaissance et de sa transmission, a sa version numérique : ainsi toutes les cartes sont consultables et téléchargeables grâce à leur code indiqué dans le livre. Précieux et innovant.