Théâtre Une histoire d'amour d’Alexis Michalik (La Scala)

Jusqu’au 30 novembre  2021, Théâtre de la Scala, 13, boulevard de Strasbourg, 75010 Paris
 du mardi au samedi à 19 h Durée : 1h25 – Prix des places de 15 à 53€
Email : billetterie@lascala-paris.com Tél.: +33(0)1 40 03 44 30
Distribution
du 14 octobre : Alexia Giordano, Stéphanie Caillol, Paul Lapierre, Julia Le Faoul et Lila Fernandez 
En alternance
: Clément Aubert, Juliette Delacroix et Marica Soyer, Pauline Bression,

ou Victoire Brunelle-Rémy, Lior Chabbat, Lila Fernandez, Elisa de Lambert et Léontine d’Oncieu.
Chorégraphie : Fauve Hautot, décor : Juliette Azzopardi, costumes : Marion Rebmann

Avec Une histoire d’amour, Alexis Michalik emballe au sens propre et figuré plusieurs formes d’amour – hétérosexuel, homosexuel, filial et fraternel – dans un récit intime et universel. Le wonder boy du théâtre à la fois auteur, scénariste et metteur trousse un joli spectacle balançant entre rire et larmes avec panache. Cette réussite a obtenu le Molière du metteur en scène d’un spectacle de Théâtre privé 2020. Michalik confirme qu’il est doué du talent rare de capter l’air du temps.

Plusieurs formes d’amour

Une histoire d’amour aborde la liberté des sexualités dans l’air du temps Photo François Fonty

Katia tombe amoureuse de Justine. Pour cette dernière c’est sa première expérience homosexuelle et la passion est au rendez-vous, elle veut avoir un enfant avec Katia, fonder un foyer. Elles ont toutes les deux recours à l’assimilation artificielle, pourtant c’est Katia qui n’en voulait pas vraiment qui tombe enceinte. Dès lors, les relations entre les deux femmes se dégradent et Justine quitte Katia à quelques semaines de l’accouchement. Parallèlement le frère de Katia perd sa femme.

12 ans plus tard, Katia apprend qu’elle va mourir. Qui va s’occuper de sa fille ?

D’un récit intime particulier… à l’universel.

Une histoire d’amour d’Alexis Michalik s’appuie sur trois distributions Photo François Fonty

Alexis Michalik nous a habitué, depuis le très brillant Porteur d’histoire, a une écriture virevoltante qui se joue des unités de temps et de lieu, faisant jouer à ses comédiens plusieurs personnages. Le Wonder boy du théâtre reste et occupe tous les fronts : après ses succès au théâtre, il porte à l’écran Edmond d’après sa pièce, puis se lance dans le roman avec Loin. La qualité de l’écriture s’appuie sur un thème central dont l’auteur déploie le potentiel littéraire et scénique ; le livre pour Le Porteur d’histoire, la magie pour Le Cercle des illusionnistes, la magie du théâtre en process avec Rostand,… l’amour sert de pivot à cette histoire pour raconter un récit intime, particulier et pourtant universel.

Une pièce dans l’air du temps qui fait du bien.

Quelques pas de danse font vivre les personnages photo François Fonty

Par petites touches, Alexis Michalik nous fait naitre, croise et déroule des histoires qui nous ressemblent, drôles et tragiques, heureuses et dramatiques incarnées par une troupe d’acteurs – trois distributions en alternance – tous formidables. Le soir de notre venue, Stéphanie Caillol dans le rôle de Justine et Alexia Giordano font preuve d’une magnifique justesse et projettent de nombreuses vagues d’émotion. Sans oublier  Paul Lapierre, Julia Le Faoul et la jeune Lila Fernandez très touchante.
La vie de leurs personnages s’étoffe avec empathie grâce à celle de l’auteur et à la nôtre. Avec leurs lots de sentiments exacerbés qui nous font autant rire et pleurer. Entre combats, découragements, et résilience sans fatalité.

#PatriciadeFigueiredo