Cécile Le Coz, une dessinatrice aux fantaisies réalistes inventives
La Supérette*
14 place de la République – 93100, Montreuil.
Un univers personnel très enlevé
Cécile Le Coz n’invente rien, elle consigne simplement, par le biais de ses signes propres et inspirés, ce que son œil enregistre, et sa palette de couleurs restitue. Elle ne cherche pas à subvertir l’objet mais s’en tient à l’intensité du réel.
Déjà toute petite, Cécile Le Coz noircissait et coloriait ses cahiers de dessins. Si son parcours personnel ne lui a pas permis de fréquenter une école picturale, c’est en autodidacte qu’elle s’est formée. Prix et concours sont venus depuis la conforter dans sa passion.
Un voyage, une musique, une conversation…
Autant de micro-sujets où l’artiste puise son inspiration, sinon le rebond sur une lecture qui l’a envoûtée, à l’image des Garçons sauvages de William S. Burroughs. Sujet unique ou séries à thèmes comme les déserts, les villes ou la musique, Cécile Le Coz n’hésite jamais à expérimenter de nouvelles techniques. « À titre d’exemple, pour mes ‘Tour du monde’, les tableaux peuvent se retourner si on veut changer de vision » s’amuse-t-elle. « J’ai aussi eu ma période ‘petits ronds’ à la plume, cela prenait du temps mais je prenais un vrai plaisir à les réaliser »
L’émerveillement du papier
Encre de Chine, feutres, crayons de couleurs, pastels à l’huile, les instruments sont variés mais le papier reste le support de choix. « Je prends du Canson. Je travaille avec les doigts le pastel, dans ce cas j’aime le « gros grains » pour la sensation qu’il procure. A l’inverse quand je dessine à l’encre de Chine, je préfère un papier plus lisse » explique-t-elle.
Claire, directe, sa démarche échappe aux contraintes du réalisme et ne vise jamais à la démonstration. Psychédéliques ou plus sombres, ses tableaux empreints tantôt de surréalisme, tantôt de quotidien, sont la preuve d’un art singulier.Exemplaire dans ses engagements, Le Coz « remet comme le souhaitait Marcel Duchamp, la peinture au service de l’intelligence. »
Patricia de Figuieredo
*Lieu de rencontre La Supérette « promeut la création plurielle ». Située dans une rue piétonne de Montreuil, elle associe des expositions, des ateliers, des studios de création. Elle est gérée par Néazoé, société d ‘édition et de vente d’objets non-ordinaires.