[Cinéma en salle] Dune de Denis Villeneuve (2021)

avec Timothée Chalamet, Rebecca Ferguson,Oscar Isaac, Josh Brolin, Jason Momoa, Zendaya, Stellan Skarsgård, David Batista, Javier Bardem et Charlotte Rampling.
155 min. Sur les écrans depuis le 15 septembre 2021.

Attendu comme le Messie qu’il est censé incarner à l’image, Dune, la nouvelle version cinématographique de l’œuvre pharaonique de science-fiction de Frank Herbert signée de Denis Villeneuve, est un éblouissement. Notre critique, CalistoDobson, vous donne une impression à chaud qui, il l’espère, sera confirmée par une deuxième et sans doute une troisième vision.

Cher Warner, mettez vite en oeuvre la 2nd partie de Dune

Depuis son premier long-métrage en 1998 (Un 32 août sur terre), Denis Villeneuve n’a cessé de nous captiver. Cinéaste majeur de ces vingt dernières années, il n’y a qu’à citer la réussite incroyable de Blade Runner 2024, sa suite de Blade Runner (à priori intouchable), ce n’est pas peu dire que sa version de Dune était attendue.
Nous pouvons d’ores et déjà affirmer que la seule déception que ce film grandiose pourrait nous procurer est de nous maintenir  dans l’incertitude quant à la suite.
En effet, Villeneuve a sous-titré son film “Première partie”, ce qui sous-entend que nos amis de Warner seraient prêts à ouvrir la ligne de crédit nécessaire au tournage de la deuxième partie toujours pas officiellement prévue.

Ce serait incroyable de s’arrêter là après ce que nous avons vu. Il nous faut espérer que le succès soit au rendez-vous pour ne pas se retrouver le bec dans l’eau à la façon de Alita, formidable petit blockbuster de SF de Roberto Rodriguez rincé au box office et qui nous a laissé orphelin d’une suite qui promettait.…

Une adaptation impossible ?

Dune, Arrakis, la planète des sables charrie depuis des décennies maintenant son lot d’attentes et de déceptions. Après le monumental projet avorté de Alejandro Jodorowsky et la commande huée de Dino de Laurentiis à David Lynch sans oublier la mini-série, les débats ont fait rage quant à l’impossible adaptation de cette œuvre démesurée.
Paru en 1965 pour donner naissance à un cycle de cinq autres romans avant l’exploitation de la saga par l’imaginaire de Brian Herbert fils de l’auteur à l’aide de Kevin J. Anderson, Dune bénéficie de tous les qualificatifs. En premier lieu, il s’agit d’une création totalement visionnaire. Les thèmes traités posent la question pure et simple de l’avenir de l’humanité au travers de crises on ne peut plus contemporaines. Les diverses ramifications de l’intrigue nous entraînent dans un labyrinthe narratif à même d’illustrer la complexité des mutations possiblement engendrées par le futur.

Un space opera éblouissant 

À la question cinématographique, Denis Villeneuve apporte une réponse d’une ampleur telle, qu’il résume en un seul film les grandes réussites du genre, de 2001 Odyssée de l’Espace à certains Star Wars, sans oublier Blade Runner bien sûr ou encore Interstellar et même Le Seigneur des Anneaux.
Chaque plan, chaque séquence est infusée d’une tension dramatique qui nous maintient en haleine de bout en bout de ces trop courtes 155 minutes. Avec son Dune Première Partie, Gilles Villeneuve a réalisé un space opera éblouissant qui il faut l’espérer saura trouver un public à la hauteur de sa dimension cosmique.

Sans s’étendre sur les qualités de ce qui fait de ce film, un grand film, de l’image, aux acteurs, à l’histoire, la mise en scène et la musique, je ne saurai que trop vous recommander de vous y précipiter. Cette version marquera son temps.

#CalistoDobson