Cinéma: “Terrible Jungle” de Hugo Benamozig et David Caviglioli (2020)

Avec Catherine Deneuve, Vincent Dedienne, Alice Belaïdi, Michael Bensoussan
En salles depuis le 29 juillet 2020

La comédie française de l’été 2020 garantie sans Covid.

Dans la lignée des tandems réalisateurs de films, (des frères Coen aux soeurs Wachowski en passant par les fratries Taviani, Dardenne ou Larrieu), Hugo Benamozig et David Caviglioli se sont associés pour signer leur premier long métrage “Terrible Jungle”.

En pratiquant l’adage “le secret de la comédie c’est le rythme” le duo envoie un gag par minute sans nous laisser aucun répit. Le résultat, sans prendre trop de risques, nous permet d’avancer qu’il s’agit là de la  comédie française de l’été.

Un cocktail de saison à consommer sans hésitation

Voulant échapper à une mère aussi envahissante qu’une forêt équatoriale, Catherine Deneuve aussi placide que mordante, un jeune anthropologue va s’enfoncer dans la jungle amazonienne à la recherche des Otopis …et découvrir une communauté tout à fait inattendue…

Cette vraie réussite tient au savoureux mélange d’une dose de  “La loi de la jungle” de Antonin Peretjatko, d’une pointe de “L’homme de Rio” de Philippe de Broca et d’un certain esprit « pieds nickelés ».

Le tout nous plonge dans les pérégrinations d’un candide incarné, avec brio pour son premier grand rôle par l’ex chroniqueur du talk show Quotidien, Vincent Dedienne.

Pratiquement chaque personnage mériterait que l’on s’y attarde

Le casting malin offre à Jonathan Cohen sans doute son meilleur rôle et permet à nouveau à Alice Belaïdi ( après la très sous estimée et très recommandée comédie de Pierre Jolivet de 2019 “Victor et Célia”),  de nous donner un nouvel aperçu de son talent. Pas loin d’ailleurs d’une Vimala Pons dans, on y revient, “La loi de la jungle” sus-citée.

Les répliques font mouche, les séquences drôlissimes s’enchaînent et pourraient d’ici quelque temps devenir virales.

N’omettons pas Estéban (Michael Bensoussan), inénarrable dans son interprétation du “chimiste” et Stéphane Beauregard dans celle de “l’Otopi québécois”.

Il fait chaud, les salles de cinéma sont climatisées et il n’y a personne; profitez en pour plonger dans cette « comédie de jungle » qui vous dégourdira les zygomatiques en suivant Eliott dans ses aventures d’anthropologue naïf et intrépide.
La comédie française de l’été je vous dis. No Covid Inside.

#CalistoDobson