Colette l'Indomptable et en chansons, de Gaël Lepingle (TMGalabru - BA Théâtre Avignon)

A notre plus grand bonheur, Colette (1876-1954) continue d’être une figure qui fascine le public! Les deux succès à l’affiche à Paris cette saison le en témoignent  : « Music-hall Colette » de Cléo Sénia, après le Tristan Bernard sera en tournée en septembre, « Colette L’indomptable » de Gaël Lepingle au TMGalabru s’installe au B.A Théâtre Avignon du 29 juin au 21 juillet. L’originalité du spectacle pour Patricia de Figueiredo est de rendre hommage à l’écrivaine et l’artiste de music-hall censurée en musique! Les facettes de sa vie comme les traits de sa personnalité indépendante sont écrites en chanson par Julien Joubert pour la musique et Gaël Lépingle pour les livrets; elles tanguent entre opérettes et airs jazzy, superbement interprétées par un trio de charme, Ariane Carmin, Mia Delmae et David Koenig, pour un cocktail jubilatoire et inventif! 

Une artiste polyvalente

Avec peu de moyens décoratifs, un divan, quelques cartons transformables, le metteur en scène et auteur Gaël Lepingle crée des atmosphères différentes et rendent crédibles les situations changeantes de celle qui fut une précurseuse dans de nombreux domaines. Les chansons superbement interprétées, quant à elles, font lient et dynamisent les scènes.
Écrites par Julien Joubert pour la musique et Gaël Lépingle pour les livrets, elles tanguent entre opérettes et airs jazzy.

« Colette L’indomptable » de Gaël Lepingle au TM Galabru

La pièce commence en 1908 et se termine en 2014

Collette est alors marié à Willy, le couple vit l’amour libre, il a une maîtresse, elle a une liaison avec Mathilde de Morny, alias Missy. Elle a écrit les Claudine mais Willy s’est approprié la signature et les droits. Le divorce inévitable pour cette « indomptable » est le début d’une tournée qu’elle entreprend avec une compagnie ; elle mène alors une vie de saltimbanque, suis la troupe dans des conditions spartiates, refuse le plus souvent les hôtels. C’est à ses yeux le prix de sa liberté, de son indépendance.

Amoureuse de son deuxième mari, Henry de Jouvenel (de 1912 à 1923), elle passe les lignes pendant la première guerre mondiale pour le retrouver la nuit près du front. Ses relations avec sa fille – Bel-Gazou- sont aussi évoquées. Mais elle arrive à travers sa voie pour devenir l’auteure que l’on connaît.

Ariane Carmin endosse le rôle de Colette avec conviction et talent. David Koening et Mia Delmae incarnent avec gourmandise plusieurs personnages : le directeur du Moulin Rouge, le mari Willy, un comique, un journaliste, le mime Wague, …
Un trio vraiment enthousiasmant, une jolie pièce. C’est gai, charmant, léger, parfois grave aussi.  Un vrai coup de cœur.

« Colette L’indomptable » de Gaël Lepingle au TM Galabru

Patricia de Figueiredo

BA café théâtre, 25 Rue Saint-Jean le Vieux, Avignon