Festival Moviment : It's all in your Cup. Voyance, littérature et marc de café, de Jeanette Zwingenberger (Centre Pompidou)

[Les images cachées de Jeanette Z] Dans le cadre du Festival Moviment, chapitre 10, présenté comme « Un jardin surréaliste où les tarots croisent les intelligences artificielles » au Centre Pompidou du 12 au 14 juillet 2023, Jeanette Zwingenberger propose le 14 juillet, à 18h une lecture « It’s all in your Cup. Voyance, littérature et marc de café » autour d’un manuscrit associant la voyante Romany Marie, le poète Harry Kemp et le sculpteur Constantin Brancusi, trouvé dans les archives de la Bibliothèque Kandinsky. L’historienne de l’art spécialiste des images cachées, a confié Singular’s sa fascinante histoire.

 

Le Manuscrit inédit, de Marie Romany et Harry Hibbard Kemp, illustré par Constantin Brancusi

It’s all in your cup (Tout est dans votre tasse) est le titre de l’ouvrage que Marie Romany et Harry Hibbard Kemp envisageaient de publier chez Boni & Liveright (B&L, The Modern Library), maison d’édition avant-gardiste, créée en 1917 à New York, accompagné de dessins de Constantin Brancusi (1876-1957).

Ce manuscrit est un manuel dédié à la divination du marc de café dont Romany qui veut dire la Tzigane Marie était experte. Composé de 36 chapitres, dont chacun comporte une première page avec la photographie d’une tasse où le marc de café est interprété au crayon par Marie Romany, suivit d’un texte tapuscrit dicté par elle à Harry Kemp, le poète.

Les correspondances échangées de 1927 à 1929 entre Brancusi, Harry Kemp et l’éditeur Horace Liveright accompagné de Donald S. Friede le jeune vice-président de la World Publishing Company, retracent l’échange autour du projet de la publication du livre : It’s all in your cup.

En 1926, Constantin Brancusi les rencontre lorsqu’il prépare son exposition personnelle à la Wildenstein Galleries (18.2-3.3.1926) à New York ; il loge du 28 janvier jusqu’au 22 mars 1926 au Brevoort Hotel, northeast corner of 8th Street, Greenwich Village. Son galeriste juif Joseph Brummer, d’origine austro-hongrois l’amène dans la taverne de sa compatriote Marie Romany Greenwich Village, lieu de rencontre de la scène underground avant-gardiste. En automne 1926, Marie Romany rend visite Brancusi accompagné de son ami le poète Harry Hibbard Kemp [1]. Les deux l’invitent à participer à leur projet d’ouvrage : It’s all in your cup (Tout est dans votre tasse) un manuel de Caféomancie qui reste inédit.

En 1927, il reçoit le manuscrit. Dans une lettre, Harry Kemp (1883 –1960) propose à Brancusi les symboles qui pourront accompagner certains chapitres.

 « Vous devez dessiner pour la 1 tasse une femme assise dans un espace dégagé, le dos tourné – vous devez dessiner la femme assise, la figure à placer à l’endroit où la ligne part du symbole, etc. Mais l’idée principale, c’est que vous faites ce que vous ressentez …Une chose devrait être faite : tous les symboles de l’introduction – les symboles habituels que l’on trouve dans les tasses avec leur signification – devraient être dessinés pour former une sorte d’alphabet de symboles que l’acquéreur du livre pourrait consulter en lisant leur propre coupe ou celle des autres. Un poisson – chance – (figure de poisson) Un bateau – voyage en mer – (figure de bateau) Un cheval qui court – changement rapide de situation – (figure de cheval), toutes ces figures sont à dessiner de manière symbolique – mais vous êtes l’artiste et saurez mieux que quiconque comment faire ! »

Mais le 20 décembre 1928, Brancusi décline la proposition par une lettre à Mr. Liveright et à son ami Harry Kemp pour la simple raison que pour lui l’ouvrage est parfait. Bien que Brancusi ait promis de renvoyer la maquette, elle reste chez lui et le livre ne verra jamais le jour. De même, l’achat d’une sculpture « L’Oiseau d’Or » qu’il a proposé à Donald S. Friede n’aura pas lieu.

Romany Marie, voyante et anarchiste

Née Marie Yuster à Nichitoaia, elle a grandi dans la Roumanie rurale, entourée d’un père soi-disant rom Lupu Yuster, et d’une mère juive, Esther Rosen relativement riche, son pseudonyme est Marie Romany (1885 –1961).

En 1901, la famille s’exile aux États-Unis. Marie a 16 ans et s’inscrit à l’école à New York. Elle travaille en même temps comme couturière dans un atelier clandestin. Jeune fille, elle commence à s’engager politiquement et assiste régulièrement à des réunions anarchistes. En 1915, sa sœur Rose épouse l’anarchiste Leonard Abbott, fondateur avec Upton Sinclair, Leonard Abbott et la féministe, Emma Goldman de la Modern Schools (Ferrer Schools). Egalement son frère David et sa mère, sont très impliqués dans cette école d’avant-garde qui défend le libre d’esprit et même le droit de contraception. 

Marie Romany The Queen of Greenwich Village selon son biographe Photo DR

Marie Romany est une des figures incontournables de la bohème intellectuelle de Manhattan, diseuse de bonne aventure, anarchiste et socialiste notoire. Vasile Georgescu Paleolog rapporte qu’elle était également une danseuse de cabaret avant-gardiste, extravagante. Elle captivait son public par ses sauts dans l’espace en s’affranchissant de la gravité comparable à Vaslav Nijinsky. Cette quête de l’impondérable fascinait également Brancusi ! Le poète Tudor Arghezi écrit que cet état de suspension permettait au public masculin de découvrir sa fleur noir. Dans un numéro de danse, elle est vêtue d’une ceinture des épis de maïs, invoquant la pluie selon un rituel archaïque des Paparoudes. Telle une chamane, son état de transe révélait son don de modifier l’état de conscience [2].

L’enseigne de sa taverne s’intitule The caravan has moved car elle a changé onze fois de lieu. Son salon réunissait des personnages exceptionnelles : architectes James Monroe Hewlett ou Buckminster Fuller qui décorait le café avec un mobilier en aluminium et y tient des séminaires. Dorothy Canning Miller, conservatrice du Museum of Modern Art y rencontre Mark Tobey, le photographe et le galeriste Stieglitz ; on y trouvait des écrivains comme Theodore Dreiser, Eugène O’Neill, le groupe Expressionisme Abstrait, le Club 29 : Arshile Gorky, Willem de Kooning, John D. Graham et aussi les membres de l’Explorers Club, une société américaine de géographie comme Peter Freuchen, Lowell Thomas, et Sir Hubert Wilkins, explorateurs de l’Arctique et même le maître spirituel Georges Gurdjieff etc. Certaines personnes font parties du cercle intime de Brancusi comme l’artiste américano-japonais, Isamu Noguchi (exposé au LAM) qui devient son assistant et son ami et agent, Marcel Duchamp.

En 2006, le neveu de Romany Marie, le journaliste Robert Schulman publia sa biographie Marie Romany : The Queen of Greenwich Village [3]. Cette « tante tzigane » et mère juive au grand cœur était très attentive aux chemins de vie qu’elle rencontre. Les murs de son restaurant sont couverts de peintures d’artistes du quartier qui s’y rendent régulièrement pour un repas gratuit, en échange d’œuvres d’art. C’est un mode de vie ! Pour les autres, des bols de ragoût roumain ciorba étaient vendus pour 35 cents. Le frère de Marie l’aidait souvent financièrement et le commerce était également soutenu par quelques clients.

Son mari est Arnold Daman Marchand, roumain d’origine, ostéopathe qui pratique sans licence mais soigne des personnes avec succès comme le mari de Mabel Dodge Luhan mécène des arts. Ils travaillent dans la restauration jusqu’à 1946 pour prendre soin de son mari. Toutefois Lizica Codreanu et John Sweeney rapportent une fin de vie misérable.

La Caféomancie, procédé de divination

Ce manuel de Caféomancie qui dévoile le procédé de divination, est unique dans sa dimension artistique. Citons la phrase emblématique de Marcel Duchamp : « Ce sont les regardeurs qui font les tableaux » en soulignant le rôle actif du spectateur. Ces images potentielles qui stimulent l’imaginaire, ne sont pas des images du hasard fortuits. Elles forgent un espace mental (Denkraum) selon Aby Warburg car ces images énigmatiques ont une force active et exercent un pouvoir magique sur celui qui sait les reconnaître et les interpréter. Car chaque tasse qui contient l’empreinte d’une personne, incarne son destin. Le médium lie d’abord le marc dans son aspect global dans le sens des aiguilles d’une montre, c’est-à-dire de gauche à droite. Les marques situées au-dessus de la tasse sont les évènements de future proche, tandis que ceux qui se trouvent au fond visent le futur lointain, ils s’inscrivent dans le cycle de l’univers dont on fait partie. La visualisation permet à l’individu de prendre conscience de sa situation et parfois par sa volonté de modifier la fatalité.

Composé de 36 chapitres, dont chacun comporte une première page avec la photographie d’une tasse où le marc de café est interprété au crayon par Marie Romany, suivit d’un texte tapuscrit dicté par elle à Harry Kemp, le poète. Photo DR

Palimpseste de vie

Les dessins, traces et motifs s’apparentent aux rythmes, résonances et vibrations de la vie de la personne. Une configuration claire, harmonieuse décèle une personne dont la situation est stable tandis que des dissonances et des figures inquiétantes, préfigurent des dangers. Le flux des linéaments, des lignes, des taches, des méandres, des trous ou des éclats forment une configuration du sujet autant dans son passé que dans sa situation actuelle et vers son avenir. Le déchiffrement de Marie Romany s’apparente à un avertissement, décelant les difficultés ou les bonnes surprises qu’une personne pourrait rencontrer. Dotée d’une grande sensibilité, elle s’adresse à l’individu toujours dans une perspective d’ouverture. A travers les récurrences des motifs dans l’organisation spatiale, elle saisit le schéma des processus vitaux de la personne. Elle interroge justement si le dessein d’une vie est basé sur la sincérité et la vérité ou sur des fantasmes vains comme des illusions en mettant alors la personne en garde. Son interprétation témoigne d’une dimension animiste car le bestiaire se réfère d’une part à une cosmogonie dont l’homme fait partie et d’autre part, il représente des personnes ou des événements ainsi que l’interaction avec l’entourage.

Le processus de l’émergence de formes de l’informe est associé à des signes visibles. Les oiseaux sont porteurs de messages ou annoncent un voyage. Chaque figure peut aussi revêtir plusieurs explications en fonction de sa position. Par-là, son regard est multidimensionnel et sa lecture polysémique, à l’image de la fluidité des symboles et de leurs dynamiques spatiales jamais figées.

Citons Marie Romany : « En haut de votre tasse, je remarque la silhouette d’un petit cheval qui court. Ce symbole représente un changement rapide dans votre vie. Sur cet endroit clair de ta tasse se trouve ce grand animal, qui te représente. Des formes laides représentent des personnes qui sont jalouses, malveillantes. » La beauté des formes ou leurs monstruosités correspondent où deux polarités : les misères et les grandeurs du destin.

Surréalisme et Caféomancie

Depuis la nuit des temps, la divination est née avec la quête de l’humain de comprendre le monde dans lequel il évolue et son angoisse face à la mort et à l’imprévisible. La Caféomancie venue du Moyen-Orient et de la Perse se généralise dans l’Empire ottoman puis se développe surtout en Europe centrale, les Balkans. Cette pratique de voyance explore les profondeurs de l’âme selon des codes précis. Les images aléatoires du marc comme support divinatoire sont liées aux significations précises d’une connaissance ancestrale. Dans cette dimension sacrée, les archétypes sont réactualisés et rendus présents. La lecture de ce texte touche le lecteur car toutes ces tasses témoignent des trajets singulières prises dans des carrefours et bifurcations, décisions, revers ou avancés des personnes. Le lecteur s’interroge sur ses propres projets et les tours que le destin peut lui jouer et infléchir le cours de son existence!

Le manuscrit s’inscrit dans le courant du Surréalisme qui sonde l’autre réalité celle de l’inconscient par toutes sorte des jeux du hasard. Au sens performatif, les surréalistes provoquent les rêveries diurnes afin d’accéder aux visions subconscientes tiraillées entre les pulsions d’Éros et de Thanatos. La philosophie de Friedrich Nietzsche permet de penser l’homme « Au-delà du bien et du mal » dans son animalité et dans l’emprise des forces de la nature. Le jeu du Cadavre exquis est basé sur la libre association qui s’opère non pas avec une seule image, mais autour d’un assemblage de plusieurs participants. Citons Sigmund Freud : « Le contenu du rêve est donné sous formes de hiéroglyphes et les signes doivent êtres successivement traduits dans la langue des pensées du rêve [4] . » A l’envers de la démarche subconsciente du Surréalisme, Caféomancie incite l’individu à prendre conscience de sa seule responsabilité à construire son destin.

Autre page du manuscrit, avec une photographie d’une tasse où le marc de café, interprété au crayon par la médium Marie Romany Photo DR

Brancusi pratiquait la divination du marc de café mais aussi celle de la molybdomancie.

La succession de l’atelier de Brancusi, vendue par Artcurial le 30.11.2010, comportaient quatre formes de coulure de plombs en révèle la dimension rituelle et symbolique de son œuvre. Canard: 16 x 7 cm, Chameau: 14 x 19 cm, Avion: 12 x 5,5 cm, Crocodile: 9 x 14 cm [5].
Cette méthode alchimique consistait à verser du plomb fondu dans l’eau bouillant, la forme, les bruissements, font ressortir l’état d’esprit de la personne. L’énergie de la transformation à l’œuvre conduit à la purification de cette âme. Car le plomb, septième métaux est associé à la planète Saturne.

Le canard en plomb trouvé dans la succession de son Atelier confirme la dimension rituelle et symbolique de l’œuvre de Brancusi Photo DR

Images agissantes

« Ma vie a été une chaîne de miracles » Brancusi.

Son œuvre exprime une manière d’habiter le monde, le rapport entre l’homme et la nature qui régissent l’univers spirituel, hérité par ses ancêtres.
Sa plus tendre enfance est marquée par l’éclat des icônes, le rythme des cloches et la prière Hésychasme, basée sur la respiration et la répétition des mots. La dimension cultuelle du rite de l’œuf de Pâques symbolisant la résurrection perpétuelle de la vie, se retrouve dans ses sculptures ovoïdales.

Son père, qui est un paysan aisé, administre les terres du monastère de Tismana à 12 km d’Hobiţa. Surnommé l’Étoile de l’Orthodoxie, c’est l’un des plus anciens et des plus beaux monastères de Roumanie. Brancusi comparait la Colonne sans fin aux perles d’un chapelet. Pour lui : « une sculpture bien faite doit avoir le don de guérir celui qui la regarde ». Par cette dimension spirituelle, le statut de ses œuvres s’apparente à des images de culte. Car elles opèrent dans l’espace mental du spectateur une transformation intérieure, dans sa perception du monde et de lui-même.

Son père a construit toute en bois et à la taille directe la maison natale à Hobitza. Les motifs géométriques du décor sculpté, losange, spirale, cercle, ovale et zigzag forgent son vocabulaire plastique qu’il transcende en sculpture d’avant-garde. Par-là, l’artiste perpétue la mémoire de ses aïeuls. Des piliers cannelés, sculptés et torsadés sont à l’origine de ses Colonnes sans fin. Sa mère, tisserande artiste également l’initie à la symbolique des motifs ancestraux qui avaient la fonction magique d’écarter des maléfices. Ces lois fondamentales architecturales, sculpturales et l’expérience millénaire de l’art populaire, gouvernent sa sculpture régie par le principe de l’équité absolue.

Brancusi superstitieux

L’ami André Roland de Renéville, poète et essayiste [6], racontait que vers la fin de sa vie, «Brancusi a reçu de Max Ernst, son voisin, une main sculptée en bois, d’origine africaine. Craignant que ce ne fut un objet maléfique, il le jeta la nuit même par-dessus la palissade et conçut une véritable arrière-pensée à l’égard de Max Ernst ». Brancusi connaissait l’impact et la fonction de ces objets liés au culte de la magie et leurs pouvoirs d’envoutement.

Il avait la hantise du diable et des sortilèges car l’univers invisible était en interaction avec le monde réel. Pour lui, « Dieu et le Diable ne sont pas séparés dans les choses, ni fixés ici ou là, ils sont partout et en même temps ».

« Un beau jour, par exemple, ayant pris un taxi, il avait demandé au chauffeur de fermer le carreau car il faisait froid. Le chauffeur fit la sourde oreille. Alors Brancusi répéta par trois fois, comme une invocation magique : « Vous allez voir! » Et la troisième fois, le taxi s’arrêta en panne. Épouvanté, le chauffeur refusa d’accepter l’argent qui lui était dû et s’empressa de se débarrasser d’un client tellement étrange. »

Fin juillet en 1924, Brancusi qui a été emporté par un courant au large de la plage de Fréjus, a pu s’agripper à un bois flottant et a été sauvé. Il lui érige alors « le Temple du Crocodile ».

Il s’agit de la toute première installation à partir d’un assemblage d’objets de récupération du 20e siècle. Le crocodile devenu son génie sauveur, veille encore aujourd’hui sur l’atelier.

Pour Brancusi, la fonction première de son œuvre doit être de l’ordre merveilleux.

Pour conclure ce manuscrit est unique

Il met en évidence la démarche divinatoire de Marie Romany dans une énonciation rituelle et poétique, celle d’Harry Kemp. D’abord, la voyante décèle dans une image non-figurative, des signes et des indices auxquelles elle donne une dimension symbolique. L’image, bien qu’il s’agisse d’un artefact créé par l’humain, développe une puissance qui agit sur l’observateur aux sens des images sacrées. Les images informes prennent vie et révèle le sens caché à celui qui sait les reconnaître. La multiplicité des formes, de même les différentes interprétations font de cette œuvre, au sens anthropologique une œuvre agissante et ouverte au sens d’Umberto Eco.

Cette démarche est à rapprocher du processus créatif et surtout aux expérimentations d’un nouveau langage gestuel du 20e siècle qui va de l’écriture automatique du Surréalisme jusqu’aux action-painting. Les artistes inventent des nouveaux stratégies, basées sur les jeux du hasard. L’expérimentation de la fluidité de la peinture informe s’apparente aux vibrations, exprimant les forces de l’invisible.

Citons Mark Tobey, précurseur de l’expressionisme abstrait américain et Henri Michaux, ils se situent tous les deux entre calligraphe et signe dans un héritage spirituel entre l’Orient et l’Occident. Image et texte, sont alors les deux même faces de l’œuvre, pareillement dans notre manuscrit. De même, Brancusi excelle par cette dimension multidimensionnelle et énigmatique qui fait l’attrait de son œuvre.

Jeanette Zwingenberger

Docteur en histoire de l’art, Jeanette Zwingenberger enseigne actuellement à Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Membre de l’AICA (International Association of Art Critics)
Depuis sa thèse sur Hans Holbein Le Jeune, (L’Ombre de la mort, Parkstone, Londres, 1999), elle est spécialiste des anamorphoses, des images en transformations.
Elle était co-commissaire de l’exposition « Une image peut en cacher une autre », Galeries nationales du Grand Palais, Paris 2009.

  • [1] Vasile Georgescu Paleolog, Procesul sculpturii moderne. Eseuri (Le procès de la sculpture moderne. Essais), Fundaţia « Constantin Brâncuşi », Târgu-Jiu, 1996, p. 211-221.
  • [2] Ibid. pp. 211-221.
  • [3] Robert Schulman, The Queen of Greenwich Village, Louisville, KY: Butler Books, 2006, p. 138.
  • [4] Sigmund Freud, L’Interprétation des rêves, Puf, 1967, p. 241
  • [5] Provenance : Ancienne collection Natalia Dumitresco et Alexandre Istrati, don de l’artiste, Par descendance à l’actuel propriétaire.
  • [6] En 1947, il fonde la revue Les Cahiers d’Hermès publiée aux éditions du Vieux Colombier.

Bibliographie : Pontus Hulten, Natalia Dumitresco et Alexandre Istrati, « Brancusi », Paris, 1986, n°242, reproduit p. 320 (voir illustration ci-dessous). Fonds Constantin Brancusi provenant de La Collection D’Alexandre Istrati et Natalia Dumitresco, Vente Artcurial, 30.11.2010, 16 x 7 cm 1949 don de l’artiste.