Des tubes pétillants increvables

Hello Dolly!, production de Stephen Mear (Lido2) photo Julien Benha

Dans une salle totalement rénovée, même si les spectateurs restent assis à des tableaux entourant la scène, la propriété du groupe Accord renoue avec la tradition pétillante des spectacles de music-hall et de cabaret. Rien de tel que l’increvable Hello Dolly qui fête ses 60 années de création à Broadway pour cristalliser à la fois le glamour et le festif pétillants. Elle revient en France en version originale (avec des sous-titres un peu trop discrets dans les cintres) depuis son incarnation française par Annie Cordy, en 1972, puis Nicole Croisille en 1982.

N’oublions que Hello, Dolly !  interprété par Louis Armstrong, détrône au hit-parade de 1964 Can’t Buy Me Love, des Beatles !!

Hello Dolly!, avec des chorégraphies de Gower Champion (Lido2) photo Julien Benha

Les tubes et la qualité des chorus font oublier l’obsolescence du livret

Dolly Levi est une marieuse professionnelle qui a réponse à tout. Elle se rend à Yonkers, New York, pour trouver la compagne parfaite pour le riche marchand, Horace Vandergelder, qui est loin d’être un client facile. Ses deux employés se rendent alors à New-York pour passer une journée mémorable.  Dolly concocte un plan audacieux qui implique des rencontres inattendues, des quiproquos hilarants, et une série d’événements comiques.
Mais l’amour aura raison de toutes les embûches.

L’abatage truculent de Caroline O’Connor, dans le rôle titre, Hello Dolly! (Lido2) photo Julien Benha

L’explosive Caroline O’Connor

Si la formidable interprétation de Barbra Streisand dans le film de Gene Kelly reste inoubliable, Caroline O’Connor, qui s’est déjà produite à Paris, au Châtelet dans Sweeney Todd, relève avec brio le défi du rôle-titre. Rien que son apparition en  haut du grand escalier de l’Harmonia Gardens portée en triomphe, pour entonner la chanson éponyme ne laisse personne indifférent surtout portée par une distribution pimpante à souhait et tirée à quatre épingle.

Une jeune troupe impeccable

La descente finale d’Hello Dolly! (Lido2) photo Julien Benha

Dans cette mise en scène de Stephen Mear, toutes les chorégraphies de Gower Champion sont tirées au cordeau, les chorus ultra bien réglées. Il faut dire que l’on doit déjà à Stephen Mear Funny Girl au Marigny et 42nd Street au Châtelet.  Il nous donne à voir un spectacle flamboyant, coloré, drôle.
Bonne nouvelle, une fois lancée le Lido2 en renouant avec l’esprit de ses débuts promet de belles pépites musicales.

Son Hello Dolly ! réussit son spectacle inaugural, taillé sur mesure pour une sortie familiale festive de fin d’année.

Patricia de Figueiredo