Auteur : Robert Mauss
Article publié le 27 janvier 2025

Par un bien heureux hasard, le journaliste de Singulars a pris le volant de cette R5 E-Tech le jour où la vedette de Renault  venait d’être élue ‘’Voiture de l’année 2025’’ par le jury  de 60 journalistes spécialisés issus de 23 pays européens. Et même si ce titre prestigieux ne se traduit pas toujours par un succès commercial, il en dit tout de même beaucoup sur les qualités d’une voiture que Robert Mauss a pu constater. Cerise sur la jante, sa joile bouille  s’affiche comme l’un des véhicules électriques les plus abordables du marché.

Ce qui frappe d’emblée avec la R5 E-Tech, c’est sa bouille.

La preuve de l’essai mais flouté photo Robert Mauss

Non seulement, elle rappelle de manière irrésistible sa glorieuse devancière, mais en plus ses lignes sont en complète rupture avec les courbes et les rondeurs qui caractérisent les voitures du jour, et qui font que tant d’autos de tant se ressemblent étrangement. Son look plait. Il attire les regards, provoque les questions.

Renault a d’ailleurs accentué le design en livrant sa vedette dans différentes couleurs souvent attrayantes : le jaune vu dans les publicités, le joli vert pomme pour le modèle que nous avons testé, un rouge du plus bel effet et une robe bleu nuit magnifique, qui siérait très bien à une éventuelle version Baccarat, si Renault veut continuer à faire trembler les cordes de la nostalgie.

Si l’on ajoute le choix des jantes, de la couleur du toit et autres options, Renault propose environ 200 possibilités de personnalisation !

A noter la présence sur la partie droite du capot d’un indicateur lumineux arborant le chiffre 5 qui délivre à l’ouverture de l’auto le niveau de la batterie. Peu nécessaire, mais pratique et décoratif.

Une vedette de la rue

La bouille de cette voiture est franchement sympa et attire les sympathies photo Robert Mauss

Au cours de notre essai, nous avons pu constater combien de fois les gens s’arrêtaient, montraient la voiture du doigt et en parlaient entre elles. Nous avons été même parfois interpellés par des curieux. Et il y a de quoi !

Outre ses lignes et le soutien de la nostalgie d’une époque industrielle a priori plus glorieuse, la R5 E-Tech profite d’une véritable attente du public : enfin une voiture électrique (tricolore en plus) à 25 000 euros, hors bonus écologique. Dans les faits, nous  avons roulé dans une auto vendue 28 000 euros. Il faudra attendre encore un peu pour voire le modèle moins onéreux dans les concessions.

Malgré tout, à 23 000 euros, la R5 E-Tech figure comme l’un des véhicules électriques les plus abordables du marché.

L’ex-Régie a tout sacrifié au prix.

Coté pile la R5 reste tout aussi tonique photo Robert Mauss

Dès que l’on se met au volant, on ressent l’impression de qualité. L’habitacle profite de tissus cossus, de sièges offrant un maintien agréable, d’un joli volant ovale doté des commodos et boutons nécessaires.
Un (léger) regret : comme sur la Scenic, Renault a positionné les commandes de vitesse en haut du volant, et le conducteur risque toujours de le confondre avec la commande d’essuie-glace.

Comme nombre de voitures modernes la R5 E-Tech est blindée d’aides à la conduite plus ou moins nécessaires.
Aussi, l’essayeur de Singulars tient à remercier les concepteurs de la voiture d’avoir inclus un bouton très pratique pour désactiver ces aides d’une simple pression.

Le poste de conduite de la R5 profite de deux écrans conjoints et d’un infotainment fluide et ergonomique photo Robert Mauss

L’écran, ou plutôt le double écran (2X10,5’’) résolument orienté vers le conducteur profite aussi des progrès formidables des informaticiens du conducteur : fluide, ergonomique et simple. A juste titre, les commandes de la ventilation et du chauffage sont restées manuelles, placées juste sous l’écran central.

Une vraie citadine

Plus besoin de quitter la route des yeux pour régler la température de l’auto. Au volant, le conducteur et son passager sont bien installés. Toutefois, il ne faudra pas mesurer plus d’1,90 m pour se sentir à l’aise surtout à l’arrière où la place est tout de même mesurée. Après tout, nous parlons d’une petite voiture longue de 3,92 m pour 2 m de large, 1,50m de hauteur et un empattement de 2,54 m.

Le poste de conduite de la R5 profite de deux écrans conjoints et d’un infotainment fluide et ergonomique photo Robert Mauss

Cette voiture est donc résolument une citadine, même si son comportement routier mérite franchement d’être salué.

La direction est précise, la tenue de route sans reproche et les suspensions assez fermes pour notre gout. La R5 avale les virages sans broncher et absorbe plutôt bien les imperfections de la route, surtout pour une auto de cette taille.

Au volant, ces qualités sont appréciables d’autant plus que cette voiture est bien insonorisée et que nous n’avons pas souffert d’éventuels bruits de roulis. Il n’y a franchement pas grand-chose à redire.

Nous ne lasserons pas de le répéter, la R5 E-Tech est surtout dédiée à la ville. C’est comme ça. Mais c’est un regret.

Une batterie corrigible

Le 5 arboré sur le capot indique le niveau de la batterie à l’ouverture de la voiture photo Robert Mauss

Annoncée avec 410 kilomètres d’autonomie, la voiture n’assure guère plus de 350 kilomètres, et à la condition de ne pas trop profiter du réseau autoroutier. Sinon, il faudra faire le plein environ tous les 200 kilomètres. Espérons qu’un jour, l’auto sera dotée d’une batterie plus performante. C’est le point faible de la voiture et il n’est pas négligeable.

Car pour le reste, soyons clair, cette R5  E-Tech mérite vraiment son titre de voiture de l’année.  

Robert Mauss