Art à ciel ouvert : Parcours des mondes fête ses 20 ans à Saint Germain des Prés

du 7 au 12 septembre 2021, quartier des Beaux-Arts à Saint-Germain-des-Prés, 75006 Paris. Plan du parcours

En parallèle d’Art Paris au Grand Palais éphémère du 9 au 12 septembre 2021, Parcours des Mondes le plus grand salon « hors-les-murs » des arts extra-européens, asiatiques et d’archéologie au monde fête sa 20e édition avec plus d’une quarantaine de galeries spécialisées qui rivalisent d’expositions thématiques pour cette déambulation à ciel ouvert. Les 5 coups de cœur de Singulars à découvrir : Charles-Wesley Hourdé, Galerie Hioco, Galerie Alain et Abla Lecomte, Galerie Alain Bovis, Galerie Flak, et La Galerie Vallois 35

Ralliez vous à mon panache à ciel ouvert

Le principe est simple, depuis vingt ans, le Parcours des Mondes investit le triangle magique – rues de Seine, des Beaux-Arts, Visconti, et Guénégaud – pour inviter les amateurs à déambuler dans l’offre d’une quarantaine de galeries d’art. L’objectif est autant de séduire les collectionneurs que d’élargir la connaissance ou les curiosités des amateurs dans les arts premiers. Et chacune rivalise – pour respecter le cahier des charges des organisateurs – à présenter leurs chefs d’œuvres.

Des thématiques inventives

Difficile de reprendre toute l’effervescence – scientifique ou ludique- des propositions, nos cinq coups de cœur pour cette 20e édition.

Statue féminine Bambara, Mali Abdoulaye Konaté, Hommage aux chasseurs du Mandé, Photo Galerie Charles Wesley Hourde

Hommage aux chasseurs du Mandé, Galerie Charles-Wesley Hourdé, 31, rue de Seine

La mise en perspective d’une sélection de sculptures traditionnelles Bambara avec une oeuvre d’Abdoulaye Konaté, artiste contemporaine d’origine malienne, appelle à faire découvrir les racines du Mandé, et le rôle fondateur de la confrérie des chasseurs et les traditions qui leurs sont attachées, tout en replaçant l’œuvre d’Abdoulaye Konaté dans l’histoire de l’art malienne. En déployant sa fresque, alourdie des signes de la caste, sur le brun d’un calicot aussi rugueux que la camisole des chasseurs légendaires, l’artiste Abdoulaye Konaté rend hommage à un de leurs prestigieux ancêtres, celui-là même dont il tire son patronyme, Mamadi Kami Konaté, Nimrod des brousses et des savanes. Extrait du catalogue signé Bertrand Goy,

Chapiteau monumental, Ancienne région du Gandhāra, IIIe – IVe siècle Photo Galerie Christophe Hioco

Frises du Gandhara : un art de la narration, Galerie Hioco, 12, rue des Beaux-Arts.

C’est au Gandhāra, région située au nord-ouest de la péninsule indienne et dont l’esthétique composite mêle influences grecques, romaines et perses, que se met en place l’iconographie du Buddha sous une forme humaine. L’école du Gandhāra met l’accent sur la dernière existence du Buddha historique, ainsi que sur ses vies antérieures ou jātaka. Un ensemble de frises et reliefs architecturaux très soigneusement sélectionnés et pour la plupart encore jamais exposés sera présenté au public et illustrera ces passionnants épisodes bouddhiques.

Icône Yombe de la RDC, collecté au début du 20ème siècle par le Gouverneur Jean François Reste Photo Galerie Lecomte

Fétiches en Afrique Sub-Saharienne, Galerie Alain et Abla Lecomte, 4, rue des Beaux-Arts

Les masques et les  »fétiches » interrogent le rituel et le sacré, et les patines sacrificielles, comme cette  »icône » Yombe de la RDC, collecté au début du 20ème siècle par le Gouverneur Jean François Reste, une des pièces importantes de l’exposition.

Tapa, Pygmées, Ituri, République Démocratique du Congo, XXe siècle Photo Jean-Louis Losi pour Galerie Alain Bovis

Parcours poétique, Galerie Alain Bovis, 9, rue des Beaux-Arts

Associant un ensemble d’objets d’Afrique, d’Océanie et du Népal, ce « Parcours poétique » s’articule autour d’une exceptionnelle collection de tapas pygmées du nord Congo. A partir des écorces préparées par les hommes, les femmes pygmées ont réalisé des dessins dans une écriture très libre, inspirée de leur environnement naturel.

Masque Kipong, Nouvelle-Irlande, Archipel Bismarck, XIXe siècle Photo Danielle Voirin, Courtesy Galerie Flak

Rêves Arctique, Galerie Flak, 8, rue des Beaux-Arts

L’exposition sur les Arts Anciens du Grand Nord met en lumière des arts peu représentés en Europe (Eskimo archaïque, kachinas) tout comme de grandes figures classiques des arts d’Afrique et d’Océanie. Les oeuvres présentées se distinguent par la pureté de formes, le pedigree ou encore l’excellence esthétique.

Corps et Âme, Dominique Zinkpè & Price Toffa, Galerie Vallois 35, 35, rue de Seine

Dominique Zinkpè, La valse du virus Corona Photo Courtesy Galerie Vallois 35

Pari enthousiasmant de rapprocher les œuvres de Dominique Zinkpé et de Prince Toffa. Artiste autodidacte et polyvalent Dominique  Zinkpè, né en 1969 travaille avec des matériaux très divers tels que la toile de jute, des voitures hors d’usage ou encore des figurines hôhô, traditionnellement employées pour le culte des jumeaux dans le sud Bénin. Son œuvre protéiforme aborde des sujets tels que l’intimité, le sexe, le sacré et le profane et fait le lien entre les cultures ancestrales et les contradictions du monde actuel.
De son coté, l’ artiste béninois Price Toffa transforme les ‘’ordures’’ en objets symboliques. Dans le monde des arts plastiques, notamment de la sculpture en couture, il s’identifie par son style original résultant d’une conception de l’identité stylistique construite auprès d’un ‘’fou’’.

#OlivierOlgan