Le Caravage - Le Bernin. Le baroque à Rome au Rijksmuseum
La Renaissance est-elle finie ?
Loin des étiquettes trop tranchées, L’exposition s’attache à ce qui relie deux générations d’artistes adeptes d’un art radical comprenant, les « caravagistes »; père et fille Gentileschi, Borgianni, Bartolomeo Manfredi, Guercino, Baglione et Mattia Preti, mais aussi des Néerlandais comme Ter Brugghen, Honthorst van Van Baburen…, puis celle du Bernin (1598-1680) artiste polyvalent qui pousse techniques et virtuosités, multiplie les feux d’artifice, d’émotions et de théâtralité.
Jusqu’en 1640 environ, s’affirme puis s’ impose des éléments de langage artistique où triomphe non plus l’élégance, mais l’émotion, le combat de la lumière et de l’ombre, le drame et l’opéra, la dynamique des formes et la bravura…. Tout se tient dans ce passage de ‘aequanimitas’ (le temps au-delà du temps) aux ‘affetti’ (ces émotions qui ne dépassent pas le temps). Peinture, sculpture, et architecture – la musique trop souvent oubliée – collaborent étroitement. Le barocco ne change pas seulement la physionomie de Rome, il impose la quête de l’émotion exacerbée dans l’Europe entière.
A lire
Catalogue : Caravaggio-Bernini. The barok in Rome. Hannibal (anglais), 39,95€
Philippe Beaussant, Passages, De la Renaissance au Baroque. Fayard, 2006, 21.20€