Le Phoenix de ces dames, ou trois virtuoses pour un piano (Studio Hebertot)

Dans la veine de ces musiciens déjantés (du Quatuor à La Framboise frivole) qui réinventent le récital classique en spectacle comique. Le Phoenix de ces dames est un trio de pianistes qui offre une heure de réjouissance où l’humour le dispute à la virtuosité. Valérie Guérin-Descouturelle, Véronique Durville, et en alternance Lucie Chauvel ou Florence Hatab mènent piano battant un spectacle débridé mis en scène par Geneviève Brett au Studio Hébertôt. Une bulle pétillante d’humour pour Patricia de Figueiredo à savourer tous les dimanches jusqu’au 25 janvier 2025.

Elles sont trois, et un piano, un clavier plutôt au début qui va se métamorphoser et suivre la folie de ses interprètes. Le Phoenix est un piano numérique déployable de prestige créé par Chakib Haboubi.

Le Phoenix de ces dames (Studio Hebertot) Photo DR

De toutes les couleurs

Perruquées ou coiffées, changeant de costumes, elles vont jouer, chanter, faire du mime. Pendant une heure, le répertoire va en en voir de toutes couleurs, disputes et mésententes forment le lit du propos lors d’une représentation devant la scène ( le public joue le rôle du public avec quelques interventions) de ces trois pianistes au caractère différent :l’une autoritaire, l’autre espiègle, et la troisième décalée.

Le spectacle va plaire aux néophytes du classique mais aussi aux mélomanes qui admireront la virtuosité des concertistes qui ont des parcours remarquables.

Trois virtuoses pour un piano

Valérie Guérin-Descouturelle a remporté le Premier Prix à l’unanimité de piano et musique de chambre de la Ville de Paris. Avec la compagnie Musique à voir, elle a l’habitude de mêler musique, théâtre, peinture… etc. Ici elle assure tous les arrangements pour piano à 6 mais du spectacle.

Véronique Durville est également Premier Prix de piano et musique de Chambre à Versailles et pratique des spectacles où diverses formes artistiques sont présentes.

Lucie Chouvel est, quant à elle, professeure d’accompagnement au piano au Conservatoire d’Orléans et se produit en récital avec de nombreux chanteurs lyriques.

Pour nous faire rire, les trois virtuoses font feu de tout clavier pour mettre le feu au Phoenix de ces dames (Studio Hébertot) Photo DR 2

Ouverture du Barbier de Séville de Rossini, puis Lavignac, Chopin, Grieg, Liszt, Bach, Bacherini, Beethoven, et Air des clochettes de Mozart, les plus pages de la musique se succèdent à un rythme effréné et pétillant.

Courrez voir ce Phoenix de ces dames qui n’engendre pas la mélancolie et qui plaira à un large public, toutes générations confondues.

Patricia de Figueiredo

Jusqu’au 26 Janvier 2025, tous les dimanches à 14h30, Studio Hébertot, 78 Bis Boulevard des Batignolles – 75 017 Paris

Mis en scène par Geneviève Brett
Avec Valérie Guérin-Descouturelle, Véronique Durville et Lucie Chouvel
Lumière : Emmanuel Delaire
Musiques : Rossini, Lavignac, Chopin, Grieg, Liszt, Bach, Bizet, Beethoven et Mozart