Mécaniques
Tuvalum veut digitaliser et fiabiliser le marché du vélo d’occasion
Auteur : Robert Mauss
Article publié le 26 janvier 2022
La startup espagnole Tuvalum.fr a l’ambition de devenir la plateforme incontournable du vélo d’occasion sur Internet. Sa promesse tenue pour Romain Jarrier le Responsable France est d’assurer une fiabilité totale à chaque étape de la transaction : de l’évaluation à la réception – livraison du vélo, en passant par l’estimation et la sécurisation du paiement.
Sortir le vélo d’occasion de l’artisanal et du disparate
Pourquoi ‘’Tuvalum’’ ? Le nom de l’entreprise s’inspire de l’île de Tuvalu dans le Pacifique. Soleil et nature. L’entreprise a été créée il y a six ans par deux jeunes gens dynamiques, comme tant d’autres passés par une bonne école de commerce, qui partaient d’un constat simple : le marché du vélo d’occasion entre particuliers sur le Web est pénalisé par son caractère artisanal et disparate.
Vous achetez un vélo sur le net entre particulier ?
Sauf si le vendeur est un professionnel avec pignon sur rue (et encore), rien ne vous garantit que votre achat correspond bien à la promesse de vente. Que faire si le vélo est défectueux, ou pire encore le produit d’un vol ? Tuvalum veut donc renforcer le critère fondamental nécessaire à toute transaction : la sécurité sur la qualité du produit, sur le paiement, sur l’origine légale du vélo. En somme garantir que le vélo soit totalement conforme à la commande et à l’attente de l’acheteur. De quoi faire de Tuvalum le fédérateur en Europe de ce marché totalement émietté.
Des procédures de sécurisation strictes
Le process est simple. Un vendeur passe une annonce sur le site de Tuvalum. Cette annonce est validée avant publication. Dès qu’une personne achète le vélo, le site enregistre la transaction, bloque la somme, récupère la bicyclette, la contrôle dans son atelier (50 points de conformité), l’envoie à l’acheteur et rémunère le vendeur. Ouf !
Des vélos achetés et vendus directement par le site.
« Depuis le site de Valence, nous pouvons desservir toute l’Europe. Aujourd’hui, nous desservons principalement la péninsule ibérique, l’Italie, l’Allemagne et la France. » Selon le point de livraison, le processus prend entre cinq et quinze jours. Surtout ajoute Romain Jarrier, responsable France du site : « Si le vélo ne répond pas aux normes que nous avons édictées, il est renvoyé au vendeur et nous recréditons l’acheteur. »
Le contrat sécurité Tuvalum rencontre le succès.
Avec 4 000 bicyclettes traités en 2021, Tuvalum espère maintenir son rythme de progression de 30% par an pour atteindre un CA de 9 millions d’euros. La startup emploie une trentaine de personnes qui checkent les annonces avant leur parution, révisent les vélos gèrent la logistique et traitent le marketing. « Nous n’avons pas encore d’antenne en France, explique Romain Jarrier. Mais la réflexion est en cours sur l’ouverture d’un point de récupération et un atelier de réparation. » Pour l’instant, la totalité des transactions s’effectue depuis le siège de l’entreprise à Valence en Espagne.
Le boom du vélo d’occasion
La croissance de Tuvalum profite de la pénurie de composants qui pénalise le marché du neuf et contraint nombre de consommateurs de se reporter sur l’occasion. Le gros des ventes portent sur des modèles qualifiés par Romain Jarrier de ‘’moyen-haut de gamme’’. Le panier moyen se monte tout de même à 1 800 euros.
A noter que Tuvalum permet également à des magasins d’écouler leurs marchandises sur son site, qu’il s’agisse de vélos d’occasion ou neufs.
Tuvalum ne vend que des vélos.
Et si l’entreprise veut s’inscrire sur le segment de la bicyclette électrique en pleine croissance, elle ne veut pas revendre de patinettes et autres roues électriques. Pour l’instant, Tuvalum refuse aussi d’ouvrir des points de vente. La totalité des transactions s’effectue via Internet. ‘’Notre ambition est de digitaliser le secteur’’ conclut Romain Jarrier.
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