Mécaniques

La moto électrique Xubaka du français Sodium Cycles se la joue résolument rétro

Auteur : Robert Mauss
Article publié le 12 octobre 2022

Même si la prononciation est identique, ce Xubaka n’est pas un personnage tiré de la saga de la Guerre des étoiles mais un deux-roues électrique fabriqué à Anglet au cœur du pays basque. D’ailleurs en basque, moto se dit Xubaka.  Pour le test de Singulars, le cofondateur Pierre Yves Palueau de Sodium Cycles n’a pas hésité à traverser la France pour obtenir un avis argumenté.

Xubaka assemblé à la main au Pays basque

Installée à Anglet, au cœur de la côte basque l’entreprise Sodium Cycles produit un joli deux-roues électrique baptisé Xubaka (prononcer choubaka comme le héros poilu de Star Wars) pour moto en basque. Le Xubaka est entièrement assemblée à la main par des artisans passionnés à La Barthe-de-Neste, au pied des Pyrénées. Après trois années d’efforts, malgré les crises et la Covid, l’entreprise continue de tracer sa route.

Singulars a pu tester la moto électrique Xubaka de Sodium Cycles dabs de bonnes conditions Photo Robert Mauss

Pierre-Yves Palueau, un créateur tenace et courageux

Pour vendre sa moto, le co-fondateur de Sodium Cycles, en charge du commerce, n’hésite pas à traverser la France de part en part, un exemplaire de sa motocyclette dans son camion. Car pour l’instant, la petite société basque n’a pas les ressources pour s’associer à un réseau de distribution. Mais ces efforts en valent la peine. Neuf visites sur dix se traduisent par une vente, d’une part. Et de l’autre, l’affaire est rentable. Tout le monde est payé à la fin de chaque mois. Donc pour tester la création basque, rendez-vous pris qvec Singulars sur un parking public de la cité quasi antique de Provins, connue pour ses remparts et ses rues pavées qui montent sévèrement vers les cieux.

Jouer la carte vintage

Premier regard. L’engin est séduisant. Son cadre allégé n’a rien à voir avec tous les scooters du marché. Pour l’instant le Xubaka est commercialisé comme un équivalent 50 cc. PY Palueau nous a assuré de ‘’l’arrivée prochaine’’ d’une version équivalente 125 cc. Le cadre tubulaire allégé fait penser (de loin) à ceux de certaines Ducati. Avec le phare rond, il confère à l’engin un look ‘’vintage’’ plutôt réussi.
A noter que ce cadre en acier est fabriqué en France, alors que la plupart des marques tricolores de motocyclettes et de vélocipèdes les importent d’Asie.

Le cadre de la Xubaka est solide et facile à prendre en mains Photo Robert Mauss

Version light 54 kilos batterie incluse

Pas de jupes pour protéger le conducteur et son passager en cas de pluie et de boue, mais contrepartie, l’engin ne pèse que 54 kilos batterie incluse, contre une centaine pour un scooter habituel ! Moralité, le Xubaka profite d’une puissance supplémentaire qui permet de rouler à deux plutôt confortablement. Le journaliste de Singulars a ainsi gravi sans aucune peine les rues bien pentues de Provins.

Une prise en main rapide

Sa ligne étirée confère à la conduite des réflexes plus proches d’une moto que d’un scooter. Le Xubaka est ainsi moins maniable qu’un scooter. Il faut prendre le ‘’coup’’ pour aborder un virage à angle droit, mais la tenue de route est sans reproche et il ne faut que quelques kilomètres pour l’avoir bien en main.

Le coté vintage de la Xubaka séduit par sa simplicité/ Photo Robert Mauss (2)

Surtout que le Xubaka est bien servi par une fourche télescopique à l’avant, des suspensions bien placées derrière la selle du pilote et des pneus larges. Le conducteur et le passager profitent chacun de cale-pieds. Cet équipement permet d’absorber assez facilement les pavés de Provins, et surement d’autres cités. Les commodos sont bien placés. Les lumières des clignotants mériteraient d’être puissantes, mais celle du phare avant se voient de loin.  Le moteur du Xubaka est placé dans le moyeu de la roue arrière. Pas de chaine ou de courroie de transmission, mais un entrainement direct.

Pour répondre à la réglementation, le Xubaka ne dépasse pas la vitesse de 45 km/h. Ailleurs qu’en France, il est possible d’atteindre une vitesse de pointe de 80 km/h, mais ce sera au prix de sa propre sécurité et de l’autonomie de l’engin que le constructeur donne pour cinquante kilomètres.

Le Xubaka est doté d’une batterie de cinq kilos, placée dans le bas du cadre. L’utilisateur peut l’extraire très simplement. Il faut compter quatre véritables heures pour la recharger. Sodium Cycles annonce une amélioration pour l’an prochain mais recommande à ses clients d’acheter une deuxième batterie.

Des qualités indéniables qui ont un prix

Déjà plus de 300 fans de la Xubaka sillonnent la France avec des équipements variès Photo Robert Mauss

Plus de 300 Xubaka sillonnent les routes de France. Certains ont choisi des options comme le porte-bagage à l’avant, le porte surf (basque of course) ou les sacoches de transport. Pour acquérir leur Xubaka, les clients ont déboursé 6 000 euros (hors subventions publiques).  Un tarif plutôt onéreux pour un équivalent 50 cc. Mais à ce prix, l’utilisateur a la certitude de circuler sur un engin original, non polluant, exonéré des couts de stationnement et 100% tricolore.  Par les temps qui courent, ça compte.

Notre intrépide entrepreneur est reparti dans sa belle province avec un avis positif qui compte.

En savoir plus sur la Xubaka de Sodium Cycles  

Le site xubaka

  • Equivalent 50 cc
  • Poids 54 kilos
  • Vitesse maximum 45 km/h
  • Puissance du moteur 4 kW
  • Batterie au lithium-ion amovible
  • Capacité 48 V ou 1.34 kWh.
  • Autonomie comprise entre 40 et 50 kilomètres

Equipement 

  • Cale-pieds pour le conducteur et le passager
  • Garde-boue avant et arrière
  • Jantes à rayon
  • Guidon cornes de vache chromées
  • Fourche télescopique avant
  • Double amortisseur de la selle conducteur

Options

  • Choix de la couleur du cadre (bleu, vert,
  • Porte-bagage avant ou arrière
  • Caissette en bois
  • Sacoches
  • Porte-surf (nous sommes au Pays Basque!)

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