Gastronomie
La cuisine bistronomique du chef Santiago Guerrero impose la brasserie Vendemiaire dans le 7e
Auteur : Cécile d’Orville
Article publié le 27 août 2024
En lieu et place du bien connu Chez les Anges dans le 7e arrondissement, vient de s’ouvrir Vendemiaire, du prénom de son nouveau propriétaire Vendémiaire Nadd-Mitterrand. Ce restaurant au décor élégant s’est adjoint les services du chef Santiago Guerrero et de sa directrice de salle Camille Mathé. Un trio de choc pour une carte de brasserie qui prend sa place pour Cécile d’Orville dans les rendez-vous incontournables du quartier, avec désormais son Déjeuner du Dimanche avec une farandole de buffets à volonté.
Privilégier la convivialité
C’est pour assouvir et partager sa passion des restaurants et du bien manger que Vendémiaire Nadd-Mitterrand, avocat de son état, a souhaité ouvrir un restaurant dans le quartier où il a grandi, le Gros-Cailloux. Et quoi de plus naturel que de lui donner son prénom lorsque l’on possède un patronyme si joli à l’oreille et qui signifie aussi le mois des vendanges dans le calendrier révolutionnaire.
« Un lieu convivial où les gens peuvent se retrouver, échanger, se rencontrer, que ce soit entre amis, en famille, seul ou accompagné, avec des touristes curieux de découvrir la culture française. »
Vendémiaire Nadd-Mitterrand, propriétaire du Vendémiaire
Un décor chaleureux
Tout de suite, nous sommes séduits par le décor de Joaquin Jacome et de Julien Roche de Black Balloon Agency ; Laëtitia Benedetti, compagne de Vendémiaire Nadd-Mitterrand y a également apporté sa touche d’élégance. Des tons chauds, oranges et bois, des tables assez espacées pour ne pas être importuné par les conversations des voisins, des tables de belles tailles en marbre. Il y a aussi ce bar en marbre également qui en impose dès l’entrée. Ce comptoir où il est possible de grignoter en continu de quelques huitres, de jambon de la maison Montalet ou de fromages de chez Chatin que l’on peut aussi préférer en terrasse.
Un chef helveto-colombien bien capé
Mais revenons à la salle, et surtout à la carte de la brasserie concoctée par Santiago Guerrero. Cet helveto-colombien arrive en France en 2012 pour entreprendre des études de droit qu’il délaisse au profit de l’École de Paris des métiers de la table puis de Ferrandi. Le chef a fait ses classes dans beaucoup de beaux hôtels parisiens : Prince de Galles, Renaissance république et dernièrement Terrass Hotel.
Une cuisine française, de saison bien sûr, toute en légèreté et saveurs.
Nous avons apprécié la poêlée de champignons petits pois et groseilles, ces dernières apportant un petit côté acidulé bienvenu. Le filet de truite au beurre blanc et ses œufs de truite, parfaitement cuit est léger et goûtu.
Ou encore l’échine de cochon de Montalet sauce au miel et graines de moutarde, une viande de grande qualité dans un sucré-salé, un must.
Les desserts de la cheffe pâtissière Asia Goncalves sont tout simplement délicieux à l’image du baba au rhum aérien.
Pour les accords mets et vins
Laissez-vous guider par Camille Mathé qui a travaillé entre autres, avec Cyril Lignac. Château de Provence La Macaronne
Des vins à tous les prix : un Côtes du Rhône Petit Ours de Matthieu Barret 2022 à 42 € ou un Saint-Romain sous Château Domaine Alain Gras 2022 à 102 € pour le parler que des Blancs.
Casser les stéréotypes de violence en cuisine
Enfin, le chef Santiago Guerrero est aussi un chef engagé dans l’amélioration des conditions de travail en cuisine, à travers l’association BONDIR.E, fondée pour lutter contre la violence et la discrimination dans le secteur. Une bonne initiative qui transparait dans la bonne humeur du personnel en salle.
Une belle et bonne table qui donne envie de revenir vite.
Informations pratiques
Vendemiaire, 54 boulevard de la Tour-Maubourg, 75007 Paris. Tél. : +33 1 47 05 89 86
Service en continu de 8h (petit-déjeuner) à 22h30 – Carte : 60 € env.
du lundi au vendredi, Menu du déjeuner :
- Entrée /Plat ou Plat/Dessert à 29€
- entrée/plat/dessert à 35€
Déjeuners du Dimanche
Au menu pour 55 € par personne (menu enfant à 20 €), inclut une boisson chaude et un jus pressé.
- Un buffet des Terroirs à discrétion, où se côtoient jambons d’exception, terrines maison, fromages fins, et des trésors de la mer comme les huîtres fines de claire et le gravlax de truite maison.
- Des plats chauds de saison, élaborés avec soin par le chef Santiago Guerrero : le choix entre un poisson du jour, une viande du jour ou l’incontournable poulet rôti fermier du dimanche, accompagné de garnitures savoureuses.
- Un buffet sucré pour conclure en beauté : desserts maison, verrines, tartes, salade de fruits…
En savoir plus sur BONDIR.E, 16 rue la Vacquerie 75011 Paris :
Née en septembre 2020 lors du festival culinaire Cheffes, et officialisée au printemps 2021, l’association souhaite en finir avec le stéréotype trop repris que la violence est un « mal nécessaire » pour progresser et apprendre, elle s’appuie sur un programme de prévention contre les violences dans la restauration construit avec l’aide de l’AVFT (Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail). Bondir.e repose sur deux piliers : les interventions en écoles hôtelières professionnelles et la médiatisation non seulement de ses ateliers de sensibilisation et de prévention, mais plus largement de la problématique des violences dans le secteur culinaire.
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