Culture
Les Notes du blog ‘5, Rue du’, de Frédéric Martin, photographe existentialiste
Auteur : Frédéric Martin, blog 5 Rue du
Article publié le 17 novembre 2024
(Artiste inspirant) De son propre aveu confié à Anne-Sophie Barreau, Frédéric Martin vit dans un monde atemporel, dans un continuum conjuguant simultanément tous les temps. Le photographe existentialiste partage sur son son blog 5, Rue du « ses notes de choses vues ou lues » Ses coups de cœur sont écrits avec précision et empathie pour ses confrères et les romanciers qu’il apprécie loin des sentiers battus : les livres de photographes Katel Delia, Manu Jougla & Simon Vansteenwinckel, et Nicolas Comment côtoient romans de Sébastien Berlendis, et poésies de Céline Renoux et Elya Verdal.
Malta – Tunis – Marseille, de Katel Delia (Images Plurielles et klabb kotba maltin)
En préface de l’ouvrage de Katel Delia, Sylvie Hugues écrit : « […] Si dans les médias le mot migrant était remplacé par « réfugié » ou, mieux, par « exilé », ou encore « déraciné », l’intolérance et le racisme à leur égard serait moins fort. ».
C’est très justement ce qui transparaît à travers ce livre, cette idée que nous sommes tous d’une manière ou d’une autre des réfugiés ou les descendants d’exilés. Et que finalement l’histoire de l’humanité se construit non pas sur une présence extrêmement ancienne et figée à un lieu, mais plutôt sur des flux et reflux de populations qui modèlent les cultures et les époques. Lire plus
Doppelgänger (Wild Morvan Tour), de Manu Jougla/Simon Vansteenwinckel (éditions belge Le Mulet)
On sous-estime trop souvent les potentialités de certains lieux. Le Morvan, par exemple, est rarement vu comme la Mecque de la street photographie… Quelle erreur ! Heureusement, il existe des aventuriers de la découverte, des défricheurs de la nouveauté photographique, des héros de la photo de rue en milieu rural et Simon Vansteenwinckel et Manu Jougla sont de ceux-là.
Doppelgänger (Wild Morvan Tour), dernier ouvrage en date des éditions belge Le Mulet, est le fruit d’une idée aussi improbable qu’enchanteresse : Simon vit à Wauthier-Braine en Belgique, Manu à Le Vigan dans les Cévennes, s’ils tracent une ligne droite entre les deux villes et qu’ils la coupent en plein milieu où atterrissent-ils ? Lire plus
Blue movie, de Nicolas Comment (André Frère éditions)
Le titre évoque un film que Stanley Kubrick devait réaliser et qu’il ne fît jamais, les photographies ayant été prises lors de séjours à Saint-Tropez entre 2014 et 2023, dont une partie en 2020 et 2021 durant les confinements. (…)
Un songe pareil à un film vécu, mais jamais réalisé, une évasion où le luxe, le calme et la volupté (pour reprendre le titre d’un tableau de Matisse ou les vers de Baudelaire) sont les ingrédients d’une forme si ce n’est de bonheur au moins de quiétude et de joie délicate.
Chaque image porte en elle ces trois énoncés et Nicolas Comment fait de son quotidien un scénario ou bien il la scénarise. Qu’importe… Lire plus
16 lacs et une seule mer, et Lungomare, deux romans de Sébastien Berlendis (Actes Sud)
S’il fallait définir l’écriture de Sébastien Berlendis, on pourrait peut-être la qualifier de précise. Mais est-ce suffisant ? Certainement pas, puisque ses ouvrages ont aussi quelque chose, de photographique, cinématographique, poétique et magique. 16 lacs et une seule mer ne déroge pas au constat établi. (…)
Lire Sébastien Berlendis, c’est d’abord plonger dans des souvenirs qui, s’ils ne sont pas les nôtres, cherchent à le devenir. Pas-à-pas, et pour peu que nous connaissions la ville, on se prend au jeu des baignades interdites, des jeux amoureux sans lendemains, de la poésie du rien.
C’est ensuite, songer à ce qu’est le bonheur, ou plutôt une forme de joie simple et singulière. Lire plus
Lungomare, le roman de Sébastien Berlendis est une invitation. Une invitation à la lenteur, à l’errance, à la joie, à la douceur des instants sur les peaux, à l’amour. Le rythme des mots, la poésie qu’ils contiennent emporte les lecteurs vers un été qui ne devrait pas avoir de fin, avec ses réminiscences, ses écarts, le langage de l’image et des corps. Sébastien Berlendis est photographe et sa langue l’est aussi. Lire plus
Mon âme est punk avec une fleur bleue au milieu, de Céline Renoux (éditions Poésie.io)
Avec ce titre génialissime, Céline Renoux nous offre un délicat petit livre, mêlant poèmes et images qui se lit, se relit et se vit.
« Plus tard sous les échafaudages
Les draps ont glissé jusqu’à terre »
(…) Des mots aussi, des mots doux et durs, des mots d’amour et un chant à la gloire des punks et des bandits. Ne sont-ils pas un peu les mêmes d’ailleurs ? Lire plus
L’amour en creux, de Elya Verdal (bleu d’encre)
Barthes a écrit le discours amoureux. Elya Verdal, elle, le poétise. Là où le premier dans ses fragments tente de le caractériser par les situations qui lui sont propres, Elya structure son livre L’amour en creux, paru chez bleu d’encre, comme un discours vertigineux où se précipitent les amants. (…) Au fond qu’est-ce que l’amour sinon la possibilité de (se) remplir (de) l’autre ? Lire plus
Frédéric Martin
Pour suivre Frédéric Martin
Le site de Frédéric Martin où se trouvent ses différents travaux photographiques
Ses blogs de chroniqueur
- 5 Rue,du où il « partage ses notes de choses vues ou lues » deux fois par semaine.
- Lacritique.org et 9lives magazine auxquels il confie des critiques
- Dans l’œil de Frédéric Martin , un voyage mensuel au cœur d’une photo, une analyse d’image en regard d’un entretien, comme par exemple : Henry Roy, Cléo-Nikita Thomasso, Christine Delory-Momberger, … pour Photo Doc où il est en charge des relations éditeurs
A voir
Sérotonine, film photographique
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