Vins & spirits
Pessac-Léognan, le bordeaux des Bordelais, une appellation AOC depuis 30 ans
Auteur : Isabelle Bachelard
Article publié le 13 décembre 2017 à 11 h 40 min – Mis à jour le 22 mai 2018 à 12 h 09 min
L’appellation bordelaise Pessac-Léognan a célébré ses 30 ans d’existence en 2017. L’occasion de (re-)découvrir le vin préféré des Girondins, qui savourent sur place 30% de la production de cette AOP située aux portes de la ville de Bordeaux. Et de vous en recommander trois, particulièrement singuliers.
Parmi les 65 appellations du Bordelais, Pessac-Léognan est la plus récente. Trente ans seulement. Comment est-il possible que le cœur du vignoble girondin, aux portes de la ville de Bordeaux, soit le dernier à avoir été reconnu officiellement alors qu’il fut la première zone plantée il y a deux mille ans ?
Une explication s’impose. En fait, les châteaux Haut-Bailly, domaine de Chevalier et autres Malartic-Lagravière appartiennent depuis 1953 à l’appellation Graves, en référence au sol de graves qui entoure ce côté de la ville de Bordeaux. Ils font même partie des 16 crus classés de Graves. Ce qui a changé en 1987, c’est la création d’une nouvelle appellation au sein de celle des Graves, une délimitation qui n’englobe que les vignes de Bordeaux et des dix communes les plus proches, tandis que les Graves continuent de s’étendre bien plus loin en suivant le cours de la Garonne vers le sud-est, au delà de Sauternes et de Langon.
Une appellation justifiée
Aujourd’hui, on a oublié cette « guerre de sécession qui a déchiré le nord et le sud » comme l’indiquait dans ses colonnes le quotidien Sud-Ouest en 1987. On ne se souvient, fort heureusement, que des bonnes choses. Que des propriétaires se sont démenés pour faire reconnaître les spécificités de leur terroir comme Anthony Perrin de Château Carbonnieux ou André Lurton, de Château La Louvière et Château de Rochemorin, domaine qu’il a entièrement reconstitué, sur les terres jadis aux mains de la famille de Montesquieu, qui y aurait écrit les Lettres Persanes.
Aujourd’hui, on trouve parmi les Pessac-Léognan un grand nombre de très bons domaines. Ils ont bénéficié des investissements nécessaires, ils sont bien tenus et proposent des vins de qualité qui ont du caractère, peuvent se boire assez jeunes et demeurent abordables. Les rouges sont plutôt faciles à servir, car ils présentent un équilibre séduisant entre le côté structuré, signature traditionnelle des grands bordeaux, et la souplesse fruitée qui s’accorde avec la gastronomie actuelle.
Pessac-Léognan en bref
72 châteaux et domaines
1 791 ha (sur les 110 000 du Bordelais);
10 M de bouteilles par an dont 80% de rouges;
Cépages : merlot, cabernet sauvignon, cabernet franc, petit verdot;
Vins bien distribués chez les cavistes, achat direct souvent possible.
Lien Pessac-Leognan
Les bouteilles de l’AOC Pessac-Léognan
–Château Carbonnieux 2014
pour ses parfums bien mûrs, ses notes de sous-bois et de fruits rouges. Un joli style, qui tiendra dans le temps.
28 €
–Château de France 2014
pour…
–Château Carbonnieux 2014
pour ses parfums bien mûrs, ses notes de sous-bois et de fruits rouges. Un joli style, qui tiendra dans le temps.
28 €
–Château de France 2014
pour sa bouche droite et fruitée, sa belle allure. Encore mieux quand l’emprise du chêne neuf se sera estompée.
23,50 €
–Château La Louvière 2012
pour son harmonie, sa bouche savoureuse et ses parfums. Un vin épanoui.
24 €
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