Culture

Pour ses 60 ans, l’association Les enfants du Mékong veut grandir

Auteur : Patricia de Figueiredo
Article publié le 22 février 2019 à 15 h 59 min – Mis à jour le 18 avril 2019 à 1 h 57 min

Créé en 1958 au Laos par Rémi Péchard, l’association de parrainage « Enfants du Mékong » œuvre désormais pour les enfants défavorisés dans 6 pays de l’Asie du Sud-Est. Pour ses 60 ans, elle souhaite encore « Grandir », titre d’un émouvant long métrage qui parcourt actuellement la France.

L’association dont la mission est d’éduquer, former et accompagner les enfants et les jeunes a évolué au fil du temps après le décès du fondateur avec quelques temps forts. Les premiers programmes de parrainages scolaires ont été ouvert en 1990, tout comme l’envoi des premiers « Bambous », de jeunes français qui passent plusieurs mois au service des populations locales.

Donner du sens à sa vie

Avant de diriger cette association – présente sur 6 pays d’Asie du Sud-Est – Guillaume d’Aboville avait, en 2011, changé totalement d’orientation professionnelle pour donner du sens à sa vie. Il est ainsi passé de la grande distribution à des actions en faveur d’enfants défavorisés. Il a alors rejoint l’association comme directeur de la communication et du développement des ressources avant d’en prendre la direction générale à l’été 2016.
En faisant confiance à la réalisatrice Jill Coulon pour témoigner du travail sur le terrain pour les Enfants du Mekong, lui et toute son équipe ont voulu marquer les esprits et donner aux parrains et à leurs filleuls un symbole fort « mettre à l’honneur nos actions et les enfants eux-mêmes ».

« Grandir » à hauteur des enfants

6 enfants, 6 pays (Thaïlande, Vietnam, Cambodge, Laos, Birmanie, Philippines) et 6 problématiques mettent en avant la ruralité, le handicap, les minorités ethniques, les bidonvilles ou les camps de réfugiés. « Grandir », est un film « à hauteur d’enfants ». Jamais larmoyant mais touchant, ce 52 minutes est une ode à la soif d’apprendre, à la chance que représente le fait de pouvoir, pour ces enfants, se rendre à l’école et voir leur vie changer.

Prin, la petite vietnamienne, une des enfants héroïnes du film Grandir.

Prin, la petite vietnamienne, une des enfants héroïnes du film Grandir. Photo © DR

Une véritable chaîne de vie

Toutes les tranches d’âges sont représentées pour illustrer cette chaîne de vie, de la Vietnamienne Prin (6 ans), qui veut devenir enseignante à Juliet (34 ans), institutrice dans son village aux Philippines ou encore la laotienne, Phout, sourde et muette de 14 ans qui souhaite dans quelques années ouvrir un salon de coiffure. « C’est avec elle que la communication a été le plus facile, témoigne la réalisatrice, Jill Coulon car il n’y avait pas la barrière de la langue ».

Grandir à l’école. Juliet qui a bénéficié d’un parrainage dans sa jeunesse est désormais institutrice dans son village.

Grandir à l’école. Juliet qui a bénéficié d’un parrainage dans sa jeunesse est désormais institutrice dans son village. Photo © DR

Jill Coulon, une réalisatrice amoureuse de l’Asie

Jill Coulon connait bien l’Asie. Elle y a tourné son premier film : « Une vie normale, chronique d’un jeune Sumo » ou encore « Au fil du monde » qui proposait déjà 5 portraits différents, en l’occurrence des artisans dans 5 pays d’Extrême Orient. Une oeuvre qui a remporté de nombreux prix. [interview]

Prise de vue du film Grandir sur l’Irrawady River en Birmanie.

Prise de vue du film Grandir sur l’Irrawady River en Birmanie. Photo © DR

Établir une relation épistolaire plus qu’une relation financière

Ne pas se contenter d’un rapport purement financier mais créer un véritable lien entre parrain et filleul, telle est également la devise des Enfants du Mékong : « Notre but est de créer de vraies relations à travers le parrainage pour nos donateurs, insiste Antoine Besson, chargé de communication de l’association. Il est très important pour les enfants d’être soutenu financièrement mais nous recevons beaucoup de témoignages qui vont dans le même sens : une lettre écrite pour eux par leur parrain leur montre qu’un autre enfant ou un adulte, à l’autre bout du monde, pense à lui, prend le temps de lui écrire pour l’encourager dans sa démarche. Cela représente un espoir inouï » .

Aidons-la aussi à grandir…

22 000 enfants sont parrainés et 60 000 reçoivent un soutien.
L’association est en recherche constante de bonnes volontés car les besoins restent immenses.

Affiche du film Grandir qui parcourt la France jusqu’en juin.

Affiche du film Grandir qui parcourt la France jusqu’en juin. Photo © DR

Comment soutenir Enfants du Mekong ?

enfantsdumekong

5, rue de la Comète, 92600 Asnières-sur-Seine
–>contact mail ou tél. : 01 47 91 00 84

Pour voir le film « Grandir » de Jill Coulon, assistée d’Antoine Besson
Musique : Yaël Naïm et David Donnatien. Production…

Comment soutenir Enfants du Mekong ?

enfantsdumekong

5, rue de la Comète, 92600 Asnières-sur-Seine
–>contact mail ou tél. : 01 47 91 00 84

Pour voir le film « Grandir » de Jill Coulon, assistée d’Antoine Besson
Musique : Yaël Naïm et David Donnatien. Production exécutive : Aloest Film, production déléguée : Enfants du Mékong.
Projection dans toute la France jusqu’au 6 juin 2019

Le film est également disponible pour des événements privés. Renseignements au 01 47 91 00 84

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