La Junior Alpha Roméo testé par Robert Mauss

Conserver l’esprit sportif de la marque

La nouvelle Alfa Romeo Junior elettrica est un SUV compact construit sur la plateforme CNP utilisée sur d’autres modèles du groupe Stellantis comme la Fiat 600, la Peugeot 2008 ou la DS 3. Les ingénieurs milanais ont apporté des modifications comme le réglage de la direction ou la variété des modes de conduite pour conserver l’esprit sportif de la marque.

Le choix entre les motorisations

La différence de ses concurrents qui souvent spécialise certains modèles en 100% électrique, Alfa commercialise son Junior selon plusieurs versions thermiques, hybrides et électriques. Le client a le choix entre une motorisation forte de 280 chevaux et une autre de 156 chevaux. Nous avons essayé la seconde sur un parcours composé de petites routes et de nationales, d’une autoroute et de passages par des centres urbains limités à 30 et 50 km/h.

Toujours ce design italian touch

Le logo dessiné en 1910 a été élargi, stylisé et placé dans un triangle entre les feux LED Matrix de la Junior photo Alpha Roméo

C’est en regardant la voiture de face que l’on profite le mieux du design Alfa.

La calandre est ornée du célèbre logo dessiné en 1910 par le dénommé Romano Cattaneo, ami de l’ingénieur Giuseppe Merosi, l’un des fondateurs de la marque. La croix rouge est le symbole de Milan, et le dragon couronné est l’emblème  de la famille Visconti. Même redessiné, le monogramme de la marque se reconnait instantanément. Le constructeur l’a élargi, stylisé et placé dans un triangle entre les feux LED Matrix du véhicule. Le logo circulaire reste placé sur le capot marqué par deux lignes longitudinales.

Elle a une jolie gueule cette Junior. Surtout avec la peinture rouge privilégiée par le constructeur et ses pneumatiques 19’’ ornés par des jantes originales.  Les rétroviseurs (rabattables automatiquement) sont noir brillant et dotés d’un répétiteur de clignotant. A l’arrière, bien rond, se trouvent des feux full LED à trois bandes à la manière des sportives du bon temps du temps jadis.

Résolument segment B

La Junior Alpha Roméo dispose d’un coffre de 400 litres qui passe à 1200 litres une fois la banquette rabattue photo Robert Mauss

Le hayon du coffre propose une ouverture électriques télécommandée. Le coffre dispose d’un double plancher de rangement. Il offre un volume de 400 litres qu’il est possible de tripler en baissant la banquette arrière 2/3, 1/3.

A la finale, la Junior profite d’une carrosserie qui se distingue clairement des lignes devenues communes à beaucoup de SUV.

Cette voiture du segment B offre une longueur de 4,17m, 1,78m de largeur et 1,53m de hauteur. Et si à l’arrière, la place des jambes est mesurée, les grands ne risquent pas de se cogner au plafond. Quatre personnes voyageront confortablement. Un cinquième passager sera par contre à l’étroit.

A l’avant, il faut prendre un peu de temps pour régler la position de conduite, régler les aides à la conduite. Le conducteur profite d’un volant réglable en hauteur comme en profondeur ainsi que d’un accoudoir central.

A noter que cette Junior pèse 1635 kilos ce qui assure la gratuité du stationnement dans de nombreuses villes dont Paris

Le soin poussé de l’intérieur de la Junior.

L’intérieur sportif proposé dans le pack premium photo Alpha Roméo

Les sièges sont en cuir et en alcantara, valorisés par des surpiqures. Les passagers profitent de rangements et de ports USB. On peut regretter en revanche l’absence de poignée de maintien. Certaines garnitures sont en plastique dur.

Mais le décor est plaisant avec les buses d’aération en forme de trèfle. Le conducteur possède deux écrans de 10,25 pouces : le compteur face à lui et à sa droite. Pour le coup Alfa n’a pas cédé à la mode des écrans géants qui a gagné la planète Auto.
Clairement l’infotainment n’est pas au niveau d’une Tesla ou d’une Xpeng, mais les fonctions essentielles sont présentes et l’utilisateur ne se prend pas pour un informaticien en goguette quand il transite d’un menu à l’autre.

L’intérieur Junior Alpha Roméo dispose de nombreux atouts photo Alpha Roméo

La Junior est ainsi dotée d’une conduite autonome de niveau 2 et d’une panoplie suffisante d’aides à la conduite. Alfa affirme accompagner la commande vocale par une intelligence artificielle. Et si l’informatique embarquée ne suffit pas, il est toujours possible de recourir à Android Auto ou à Apple Car.

Nous avons apprécié la caméra de recul, mais nous aurions aimé profiter d’une autre à l’avant. Le volant possède plusieurs commandes plus ou moins ergonomiques qui exigent un moment d’apprentissage pour bien les maitriser.

Une autonomie meilleure que bien des SUV de sa catégorie

La Junior Alpha Roméo est chaussée par des jantes 18’’ ‘’petali’’photo Robert Mauss

La Junior est dotée d’une batterie lithium ion de 54 kWh capable de charger de 20 à 80% moins de 30 minutes. Le constructeur affirme que l’autonomie (WLTP) atteint 411 km. Comptez (comme toujours) une cinquantaine de kilomètres en moins, et davantage si vous privilégiez les trajets sur autoroute. Mais tout de même ces performances sont meilleures que pour bien des SUV de cette catégorie.

Surtout que la consommation s’avère raisonnable :  15,3 kilowatts au 100 d’après le constructeur. Un peu plus selon nous en fonction comme toujours du parcours et de la vitesse : très économique en ville, et plutôt goinfre à plus de 110 km/h. La Junior propose d’ailleurs plusieurs modes de conduite plus ou moins dynamiques (Eco, Normal, Sport…) qui influent bien entendu sur la consommation.
La vitesse maximum est bridée à 150 km/h. Également, cette traction passe de 0 à 100 km/h en 9 secondes. Pas très ‘’Alfa Roméo’’ mais suffisante par les temps qui courent.

La direction est précise.

La Junior Alpha Roméo au ravitaillement à la borne photo Alpha Roméo

Dès que l’on prend le volant, on ressent le sentiment de pouvoir parcourir de longs trajets de manière sure et confortable. Les suspensions absorbent convenablement les imperfections de la chaussée. Même si les larges pneumatiques sont légèrement sujets au roulis.
En bonne traction, l’auto a légèrement tendance à survirer dans les virages serrés. Mais pas de panique, la tenue de route est (quasi) irréprochable. Surtout que la Junior profite d’un freinage efficace. Le mode e-pedal maison permet de disposer d’un frein moteur efficace, qui en plus sert à recharger (un peu) la batterie.

Bon, il faudra débourser (selon les options et la motorisation) environ 40 000 euros pour acquérir la belle. C’est une somme, même si Alfa propose de nombreuses formules de financement à l’achat ou en location.

A ce prix vous aurez une Alfa Roméo ce qui pose un pilote. Ainsi qu’une jolie voiture bien née, aussi agréable en ville que sur route.

Auteur de l'article

Olivier Olgan

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