Auteur : Patricia de Figueiredo 
Article publié le 30 août 2022

Terre de vignobles depuis les gallo-romains, la Corrèze mérite d’être remise en avant. Une dizaine de viticulteurs propriétaires et une cinquantaine de vignerons associés se sont lancés le défi de faire renaître le vignoble de Corrèze sous la marque les  Coteaux de la Vézère. À leur tête, René Maury se consacre à son métier avec une passion communicative qui incite à découvrir ce terroir et sa Cave. A la dégustation, Singulars a repéré le Gris Gamade, le blanc Les Perrières en Chenin demi-sec, le rouge Perières La Cabane bleue.

La renaissance de la vigne de Corrèze avec les Côteaux de la Vézère Photo Patricia de Figueiredo

La renaissance d’un vignoble millénaire

Beaucoup moins connus que des vins d’autres régions, et pourtant, les premières vignes voient le jour dès l’Antiquité en Corrèze. Au VIe siècle, le vin fait partie de l’alimentation de base des habitants. Et connait ses heures de gloire au XIXe (avec près de 17 000 hectares en 1840) que le phylloxérât fait pratiquement disparaitre dès 1876.

C’est à une véritable renaissance que s’attache dès 2002 une poignée de pionniers nés ici, dans le bassin de Brive, dans le Pays de Corrèze, qui n’étaient pas vignerons de métier pour faire renaître notre vignoble de Corrèze, sur les Coteaux de la Vézère. La cave est bâtie sur un modèle nouveau avec la mutualisation de toutes les étapes de l’élaboration du vin, depuis la culture jusqu’à sa commercialisation.

L’ardoise Les Pans de Travassac Photo Patricia de Figueiredo

Les vignes retrouvent une nouvelle jeunesse.

Aujourd’hui composée d’une dizaine de viticulteurs propriétaires et d’une cinquantaine de vignerons associés, la cave des Coteaux de la Vézère se concentrent sur les communes d’Allassac, Donzenac et Voutezac,  à une vingtaine de minutes de Brive-la-Gaillarde, sur un arc de colline de 250 à 300 mètres d’altitude, sur un sol ardoisier.

En effet les célèbres carrières d’ardoises ne sont pas très loin et il n’y a qu’à se ramasser pour en découvrir quelques fragments sur ces vignes qui laissent découvrir toute la vallée. Superbe point de vue au demeurant.

Pour les cépages, nous retrouvons, pour les blancs du chenin, de sauvignon gris, de chardonnay, chenin sec et chenin demi sec)…..) et des cépages noirs : merlot et cabernet Franc, le tout donnant une belle variété de vins certifiés AOC : des blancs, (sec, demi-sec, moelleux, muscaté) des rouges, des gris, des rosés.

Les côteaux de la René Maury préside la Cave des coteaux de la vézère Photo Patricia de Figueiredo

René Maury, un précurseur en bio

Précurseur, René Maury a très vite converti ses vignes en bio : « Pour notre santé, en premier lieu et celle de nos clients. De plus, la demande se fait de plus en plus pressante pour des vins bio. Pour ma part cela, depuis 2018, je cultive tout mon vignoble en bio » argumente-t-il.

Jacques Puisais, l’œnologue venu d’Angers, créateur de l’Institut du Goût, sur la demande d’Albert Parveaux, l’ancien chef et propriétaire du Château de Castel Novel, deux étoiles Michelin à Varetz, dans les années 90 garde un œil averti sur le vignoble.

Les coups de cœur de Singulars

Les coups de cœur de Singulars dans la Cave des côteaux de la Vézère Photo Patricia de Figueiredo

Mon coup de cœur va au Gris Gamade, tout en saveur et en douceur sur les fruits rouges, qui se marie bien avec la cuisine d’été.

Autre belle réussite, les blancs Les Perrières en Chenin demi-sec qui s’accorde avec de la cuisine asiatique. Il pourra se garder en cave jusqu’à 7 ans mais aussi le Sec parfait pour des poissons grillés et des fruits de mer.

En rouge, partons sur Les Perières La Cabane bleue aux arômes de fruits noirs. Récoltée à la main, les raisins sont du cabernet franc. Il accompagnera un magret de canard aux fruits d’été ou un dessert au chocolat.