Culture

L’ukrainien Pavlo Makov épuise le monde orwellien pour une utopie âpre

Auteur : Marc Pottier, Art Curator basé à Rio de Janeiro
Article publié le 15 mars 2022

[Découvrir les artistes d’aujourd’hui] Les inventions de papier ou les sculptures inspirées par le « réalisme magique » de l’artiste ukrainien Pavlo Makov vous plongent dans des villes labyrinthes ou des jardins sauvages qui créent le vertige de l’absence humaine. Le questionnement de notre place dans le destin tragique du paysage, a pris une dimension crue depuis que l’artiste a été jeté sur la route avec la guerre. Celui qui doit présenter sa Fontaine de l’Epuisement, œuvre prémonitoire au pavillon ukrainien de la Biennale de Venise ouvrant le 20 avril bénéficie d’une solidarité exemplaire.

Pavlo Makov, Avenir, 2021 (multiple colour intaglio, acrylic paper)

Entre l’être et le non être, entre deux fictions

« Notre place est quelque part entre l’être et le non être, entre deux fictions », Pavlo Makov cite le philosophe roumain apatride Emil Cioran (1011-1995) connu, entre autres, pour son Précis de la décomposition ou De l’inconvénient d’être né. A ses écrits sombres semblent répondre les dessins de Pavlo qu’il crée avec des crayons de graphite, de rares crayons de couleurs, quelques aquarelles et des gravures sur cuivre en taille-douce qu’il peut utiliser plusieurs fois pour une même œuvre. Il utilise des feuilles de papier, généralement de grands formats. Il existe peu de motifs dans son alphabet artistique, peu de couleurs gardant en majorité un côté saturnien pour ses compositions. Ce sont très souvent des villes orchestrées comme des arbres généalogiques, des sortes de Mappae Mundi à la sauce constructiviste ou encore des Babylone horizontales plus proches de l’enfer que du paradis semblant plongées dans un silence de mort.

Pavlo Makov District #5,, 2018 graphite pencil on paper

Des architectures inquiétantes

« District » apparait comme un titre récurrent dans cette œuvre de jeux de constructions. Apparaissent des bâtiments (des logements ? ou plutôt des casernes ?) des architectures ayant peu d’étages, rectangulaires ou en cercle qui semblent composer les lettres d’un message secret. Dans une ambiance orwellienne, toutes ses architectures indéfinies se ressemblent toutes. Elles sont construites très proches les unes des autres dans des rues imaginaires, stylisées et réduites où n’apparaissent aucun jardin. Certains titres laissent des portes ouvertes pour penser qu’un quelconque bien-être pourraient, pourquoi pas, se détacher de ces cités impersonnelles, vides de tout être humain ou animal : « City with freedom square », « Avenir », « Exit » … Parfois leurs agencements et leurs formes générales font penser à des totems mythiques ou encore à des moulins, l’utopie d’un Don Quichotte ne semble jamais loin, dans l’ombre.

Pavlo Mako, Shelter, landscape 2017, #11, 2017

« Le scepticisme est presque le point central de mes interrogations » Cioran

Avec l’énergie des désespérés, Pavlo dénonce à travers ses « Districts », des « non-lieux » où chacun est sous surveillance, avec des radars qui ne cessent de traquer le moindre mouvement. Il montre des maisons aux architectures monotones dont l’habitat ne sert que pour dormir et travailler. Elles deviennent invisibles mais surtout il les voit aussi comme des « prédateurs », des sources de chaos et de désordres devenues la seule forme d’existence. « La question n’est pas de savoir dans quelle mesure chaque plan des lieux ne coïncide pas avec le plan existant de ceux qui l’habitent, explique l’artiste mais dans quelle mesure ces deux plans peuvent vraiment coïncider ». Il se dégage de cette œuvre radicale un réalisme magique infléchie par une poétique distincte, mélancolique et pourtant ironique de l’Europe centrale. Faut-il dès lors préciser que c’est l’œuvre d’un artiste ukrainien né en 1958 à Leningrad qui vivait et travaillait il y a encore peu à Kharkiv avant d’y être chassé par la guerre actuelle, la deuxième plus grande ville d’Ukraine située au Nord-Est à environ 40km de la Russie, pays avec lequel le voisinage n’a jamais été de tout repos.

« Faire en sorte que les choses les plus effrayantes, les plus inhabituelles soient dites avec la plus grande impassibilité » Gabriel Garcia Marquez

Pavlo Mako, Dorotea, 2015-2016

En parlant de ‘réalisme magique’, quand Pavlo transfigure la réalité dans ses dessins par une allégorie et invente ses cités imaginaires, on pense à « Cent Ans de solitude » du célèbre écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez (1927-2014) qui revendiquait de faire en sorte que « les choses les plus effrayantes, les plus inhabituelles soient dites avec la plus grande impassibilité ».
Dans les œuvres de Pavlo règne un calme trompeur et ses dessins ont une esthétique attirante mais étrange. Comme avec les fictions littéraires, ses ‘vedute’ peignent une vision réaliste du monde tout en ajoutant des éléments ‘magiques’ ou disons plutôt, surnaturels. Un flou brouille les frontières entre son imaginaire et la réalité cash d’un monde agressif. L’ensemble irréel imaginé vous transporte de l’autre côté du miroir.
Pavlo aime l’approche intime de Giorgio Morandi (1890-1964) avec son sens du lieu, les perspectives dans lesquelles il est possible de parler au monde sans sortir de chez soi et de regarder le monde depuis sa fenêtre.

La place réelle de l’Homme dans le paysage

« Récemment, cela m’a traversé l’esprit : il est si difficile d’échapper à un destin de paysages », ce titre emprunté en 2013 à l’essayiste ukrainien Taras Prokhasko (1968-), aussi associé au réalisme magique avec son roman « The UnSimple » et sa « philosophie d’une plante « , repose la question de la place de l’Homme dans les paysages, son absence/présence. Si Pavlo cite le réalisateur hongrois Bela Tarr (1955-) et ses représentation désolées des paysages dévastés par les régimes politiques, il mentionne aussi ‘La chute d’Icare’, un tableau attribué à Pieter Brueghel l’Ancien (1525 ?-1569) dont le héros principal de l’œuvre occupe moins d’un pour cent de la toile.

La chute d’Icare, 1558 de Pieter Brueghel l’Ancien, Musée royal des Beaux Arts de Belgique, Bruxelles

La chute d’Icare, métaphore ambivalente
D’Icare, on ne voit pourtant qu’une pair de jambes d’un homme en train de se noyer dans l’indifférence de l’entourage. Coupable de s’être approché un peu trop près du soleil ?  Mais Icare fascine aussi Pavlo car le héros incarne aussi le courage de ceux qui osent, ceux qui ont la volonté de s’enfuir : c’est un appel à la liberté.
Si au premier plan la vie continue, le destin, notre destin se joue dans la marge avec les interrogations vitales : toute tentative libératrice est-elle vouée à l’échec ? Quelle est la place pour le rêve ? L’indifférence n’est-elle pas l’écueil le plus dangereux pour l’aventure humaine et son évolution ? … Des questions qui sont aujourd’hui hélas encore plus brûlantes pour un artiste qui se trouve sur le chemin de l’exil.

 ДО ПО – Avant et Après

Pavlo Makov Morning, ficus, swallows, 2018-2019 (colour insert from Abracadabra)

Les atrocités qui étaient encore il y a peu de jours impossibles à imaginer, ou même à comprendre pour celles et ceux qui ne les ont pas (encore) vécues ont pris corps rendant impossible tout retour en arrière.  C’est ce que nous répondait l’artiste à notre sollicitation : « Merci, mais vos questions pour moi maintenant sont comme d’un autre monde ou mieux, d’une vie antérieure n’ayant plus aucun lien avec moi. Je ne peux pas y répondre, peut-être un jour à l’avenir. Je reste dans une longue file d’attente pour obtenir de l’essence. Quand nous sommes arrivés à Vinniza aujourd’hui, nous sommes passés par l’aéroport civil qui a été bombardé il y a à peine 20 minutes par 8 missiles lancés depuis la Biélorussie. Le livre ДО ПО, qui signifie ‘Avant et Après’ peut vous donner une idée de ce que je pensais avoir vu arriver et, c’est arrivé. Deux mondes, deux civilisations différentes. » Cet éclairage poignant jette une lumière crue sur le sens du paysage, qui ici n’a plus rien d’une décoration.
L’espace lui-même devient un langage qui « écrit ». L’œuvre de Pavlo nous évoque aussi le livre « Regarding the Pain of Others » (2003) de Susan Sontag (1933-2004) qui compare deux pertes différentes, humaine et urbanistique : « Certes, un paysage urbain n’est pas fait de chair. Pourtant, les bâtiments cisaillés sont presque aussi éloquents que des corps dans la rue. »

Un nouveau mythe des lieux

Pavlo Makov, Zimin’s Garden, 2006-7 (multiple intaglio on paper)

Ces multiples références éclairent la force et la portée de cette œuvre à la frontière du document et de la fiction. Elle interpelle les significations et le sens du monde d’aujourd’hui, de ses paradoxes, de ses problèmes avec des images tenant autant du rêve que du cauchemar dans ses compositions. Depuis les années 1990, Il a exploré sa ville de Kharkiv comme un paysage plein d’Histoire et d’événements déterminants qui entrent dans la composition d’un nouveau mythe du lieu. En 2014, des blocs de béton, avec lesquels l’armée ukrainienne protège son territoire de l’invasion russe, sont apparus dans ses œuvres. Ils deviennent une partie des paysages, comme une sorte de sculpture de jardin.

Pavlo Makov, Dandelion or Mapa Mundi (colour insert from Abracadabra), 2020

Des jardins comme des empreintes digitales 

En contrepoint de ses villes labyrinthes, sa série « Gardens » apparaît au milieu des années 2000. Le jardin permet aussi de reprendre l’histoire de lieux intimes. Le jardin demande beaucoup de travail et de soins, c’est un lieu où les efforts fournis peuvent donner un résultat visible. C’est aussi un espace privé, c’est pourquoi les jardins de Makov ont commencé à prendre la forme d’empreintes digitales de leurs propriétaires. Mais dans ces œuvres, l’oxygène semble manquer et la couleur s’efface pour des compositions saturées où l’espèce humaine semble être empêchée. L’empreinte digitale – clé d’identité si personnelle – sert autant à garder les traces d’un prisonnier qu’à ouvrir pléthores d’appareils connectés.

La revanche de la Nature

Parfois des plantes, comme les figuiers de la série Figuier et hirondelle, apparaissent de manière disproportionnée comme si elles dominaient le monde instable et deviennent plus dominantes que les bâtiments. Elles donnent l’impression de rejoindre un paradis situé au plus haut du ciel. Elles ont des excroissances qui sont les architectures que l’artiste dessine dans ses autres séries, qui semblent ainsi à leur tour fuir le monde terrestre. Ici aussi, l’humain présent dans les premiers travaux, y perd peu à peu sa place pour disparaitre (se fondre ?) dans les dessins.

L’ironique destin de La Fontaine de l’épuisement

Pavlo Makov, Fountain of Exhaustion. Exhibition Pavlo Makov. The Fountain in the Andrey Sheptytsky National Museum in Lviv 2017. Courtesy of the Ya Gallery Art Center

Si son voyage est possible – lire à ce titre la lettre adressée aux organisateurs – , Pavlo Mekov présentera à la Biennale de Venise (à partir du 20 avril 2022) une sculpture cinétique, La fontaine de l’Epuisement. Acqua Alta. L’œuvre est composée de 72 entonnoirs en cuivre, disposés en forme de pyramide montés sur une plate-forme de trois mètres carrés. L’eau versée dans chaque entonnoir se divise en deux flux, alimentant les entonnoirs situés en dessous dans la pyramide. Seules quelques gouttes atteindront le fond, symbolisant l’épuisement au niveau personnel et global. La genèse de cette œuvre remonte aux années 90 à Kharkiv.
Dans les infrastructures en ruine, typiques d’une ville post-soviétique, les espaces publics négligés et les interruptions constantes de l’approvisionnement en eau ont contribué à déglinguer les fontaines publiques et à installer une atmosphère de délabrement. Makov s’est donc penché sur les lieux et les liens des plans d’eau : rivières, fontaines et lacs. Occasion pour l’artiste de souligner l’épuisement des ressources naturelles, l’épuisement physique et psychique post pandémique, la fatigue des médias sociaux et l’épuisement par les guerres.
La Fontaine de l’épuisement n’a jamais été installée comme une fontaine fonctionnelle malgré les tentatives de l’artiste de l’installer à Kharkiv. Symboliquement et ironiquement, l’œuvre sera la première fois opérationnelle à Venise, familière des ‘agua alta’ et de l’épuisement physique par les risques d’engloutissements maritimes ou physiques avec la surpopulation touristique.

L’Ukraine, une utopie d’un lieu qui n’existe pas

Pavlo a imaginé un jeu de société Walk through someone else’s garden

« Les villes comme les rêves sont faites de désirs et de peurs, même si le fil de leur discours est secret, leurs règles absurdes, leurs perspectives trompeuses ; et toute chose en cache une autre.
– Moi, je n’ai ni désirs, ni peurs, déclara le Khan, et mes rêves sont composés soit par mon esprit soit par le hasard.
– Les villes aussi se croient l’œuvre de l’esprit ou du hasard, mais ni l’un ni l’autre ne suffisent pour faire tenir debout leurs murs. Tu ne jouis pas d’une ville à cause de ses sept ou soixante-dix-sept merveilles, mais de la réponse qu’elle apporte à l’une de tes questions
»
Pavlo rumine ce dialogue imaginaire entre Marco Polo et l’empereur Kublai Khan qu’on trouve dans ‘Les villes invisibles’ du grand fabuliste italien Italo Calvino (1923-1985). L’artiste a sa propre définition du mot Utopie. Depuis les années 1990, il a participé à de nombreuses expositions internationales, où on lui demandait constamment d’où il venait. Makov a répondu qu’il venait d’Ukraine, mais ses interlocuteurs n’avaient aucune idée de cet endroit. Ainsi Makov a pris la définition littérale de l’utopie comme « un lieu qui n’existe pas » et l’a appliquée à Kharkiv et à l’Ukraine. C’est pourquoi l’utopie n’est pas ici un projet d’avenir ni meilleur ni nostalgique du passé. C’est davantage une tentative de décrire et préserver son propre jardin, rempli de vies et de significations.

Souhaitons-lui de vaincre tous les épuisements qui l’assaillent physiquement, et que sa patrie retrouve la paix pour qu’il soit à Venise fin avril et poursuivre son œuvre.

Pour suivre Pavlo Makov

A voir :
23 avril au 27 novembre 2022, 59e Biennale de Venise. Arsenale Campo de la Tana
Avant-première : 20-22 avril

Pavlo Makov. Funnels of the fountain being evacuated from Kyiv. Photo by Maria Lanko

Le 8 mars fut annoncé que le pavillon Ukrainien de la Biennale de Venise ouvrirait ses portes. « Les entonnoirs de la Fontaine de l’Epuisement de Makov ont été évacués de Kiev par l’un des trois commissaires Maria Lanko. nous avertissait Katya Pavlevych, responsable communication du Pavillon. Nous ferons de notre mieux pour les transférer à Venise et recréer l’œuvre comme prévu à l’origine. »

Nous reproduisons in extenso le message de l’artiste et des équipes du pavillon ukrainien que nous trouvons sur le site de la biennale :

Soyez aux côtés de l’Ukraine en cette période difficile. Le pavillon ukrainien ouvrira ses portes à la Biennale de Venise. Malgré la guerre en cours, l’équipe a réussi à évacuer des fragments de l’œuvre d’art de Kiev, qui est fortement bombardée et prévoit de recréer le reste du projet à Venise. L’équipe a exprimé sa ferme conviction que la possibilité de représenter l’Ukraine au plus important forum d’art au monde avec l’œuvre de Pavlo Makov a le pouvoir d’aider l’Ukraine à faire entendre sa voix et à combattre l’agression russe non seulement dans les villes et les villages de leur pays, mais aussi dans la culture à l’international. Lorsque la Russie a envahi l’Ukraine le 24 février, l’équipe en charge du pavillon ukrainien a dû se réunir avec leurs familles et trouver un endroit sûr où s’abriter.
Tous les travaux du projet ont été suspendus pour des raisons de sécurité. Mais, moins de deux semaines plus tard, les commissaires ont trouvé un moyen de représenter l’Ukraine. L’équipe a indiqué qu’elle avait réussi à évacuer des fragments de l’œuvre d’art de Kiev, qui est fortement bombardée et prévoit de recréer le reste du projet à Venise. Pavlo Makov

Pavlo Makov Architectural solution of the pavilion by ФОРМА2

Une mobilisation solidaire

La solution architecturale du projet a été exécutée par le bureau d’architecture de Kiev ФОРМА. Ils ont conçu la plate-forme autonome qui contient les entonnoirs et pompe l’eau vers la fontaine. La version préliminaire de la plateforme a été conçue et testée à Kiev. Il devait être expédié à Venise dans deux semaines lorsque l’invasion a perturbé tous les plans. « Dans des moments comme celui-ci, la représentation de l’Ukraine à l’exposition est plus importante que jamais. Lorsque le simple droit à l’existence de notre culture est remis en question par la Russie, il est crucial de montrer nos réalisations au monde« , ont déclaré les commissaires du pavillon ukrainien. Maria Lanko, Lizaveta German et Borys Filonenko.

Depuis l’invasion, l’équipe a reçu de multiples messages de soutien et offres d’aide de la part de diverses institutions, organisations et individus. Dans leur présentation sur la vidéoconférence, les commissaires ont noté que le projet est possible grâce à l’immense soutien des participants du pavillon lituanien à La Biennale Arte 2022 et des institutions gouvernementales lituaniennes ainsi qu’à l’aide individuelle de Paolo Falcone de la Fondazione Falcone pour the Arts, Francesca Pennone et Antonella Berutti de la galerie Pinksummer à Gênes, Petra Stelzer, Simon Rees, Astrid Vorstermans et Marco Nap.

L’ingénierie de la plate-forme sera sous-traitée à un entrepreneur européen et sera exécutée conformément à la conception du bureau ФОРМА. Le conservateur Borys Filonenko termine le catalogue qui sera imprimé aux Pays-Bas par Wilco Art Books. La version ukrainienne du catalogue sera imprimée en Lituanie. Alors que l’exécution du projet a été sécurisée, on ne sait toujours pas exactement qui sera au pavillon à Venise avec Maria Lanko. « La situation en Ukraine reste incertaine et dangereuse. Nous ne pouvons pas encore dire si l’artiste Pavlo Makov ou d’autres commissaires, Borys et Lizaveta, pourront nous rejoindre à Venise. C’est la guerre. »

En savoir plus sur IST Publishing :

Maison d’édition ukrainienne indépendante spécialisée dans les livres sur la culture et l’art contemporains, IST Publishing a été créée par un trio partageant les mêmes idées : Kateryna Nosko, Anastasia Leonova et Borys Filonenko. Leurs publications portent sur l’art ukrainien avec des traductions dans des langues étrangères. Une autre direction est consacrée à la traduction en ukrainien de textes fondamentaux sur la théorie et l’histoire de l’art, la philosophie de l’art, la sociologie de la culture par les principaux chercheurs étrangers. L’équipe éditoriale porte un intérêt particulier à l’édition de livres d’art.

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