Culture

Le carnet de lecture d’Adélaïde Ferrière, percussionniste et marimbiste

Auteur : Olivier Lauriot dit Prévost
Article publié le 28 juillet 2022

Aux côtés de Julie et Jean-Pierre Armanet le 30 juillet du Festival des 1001 Notes, Adélaïde Ferrière, Révélation des Victoires de la musique 2017 a toute sa place tant sa personnalité et son jeu de marimba bousculent étiquettes et répertoires. Ses remarquables transcriptions pleines de relief sont à découvrir en autres à Labrand (le 15 août), Ciboure (le 20), Villers-sur-mer (le 21) et au Festival Berlioz, à la La Côte-Saint-André (le 23).

Du marimba au metallophone

Adelaide Ferrière, percussionniste aussi virtuose que spectaculaire Photo DR

Avec son marimba, Adélaïde Ferrière tranche dans l’univers souvent aseptisé de la musique classique. Après une solide formation (CNSMD de Paris, Royal College of music de Londres), elle a réussi à inscrire ses percussions, instruments peu représentés sur la scène classique contemporaine. Comme en témoigne sa consécration, Révélation des Victoires de la musique 2017.
Ses projets mêlent plusieurs arts, comme son répertoire ne cesse de s’élargir de Haendel à Xenaxis où elle a contribue au sein du ‘trio xenakis’ à célébrer le centenaire. Cette saison elle a rejoint la compagnie des insectes avec le métallophone, instrument créé par Bastien David, qui demande 6 percussionnistes pour être joué.

Valoriser toute l’expressivité des instruments

Adelaide Ferrière, percussionniste aux cotés des la famille Armanet au Festival 1001 Notes Photo DR

Sa virtuosité technique rend chaque concert spectaculaire comme la profondeur de ses interprétations de Gershwin, Albéniz, Paganini, Haendel : « Le choix de ces œuvres permet de défendre toute l’expressivité, la virtuosité et la dimension harmonique de l’instrument. ».
De cette sélection l’on retient surtout le choix averti : « La formation classique que j’ai suivie est assez large puisqu’elle englobe l’aspect théorique et pratique, avec la formation musicale, l’analyse, l’histoire de la musique, et la pratique de l’instrument, la musique de chambre, l’orchestre. J’ai également une formation de danse classique et contemporaine, et de piano. »

Ouvrir les portes de la percussion à tous les publics

Contemporary, premier cd d’Adelaïde Ferrière, Evidence 2020

La liberté artistique héritée de cette éducation offre une respiration étonnante dans la discographie naissante de l’artiste. De la musique contemporaine avec -sans surprise- Contemporary en 2020 aux actualités électro, avec toujours une dimension visuelle essentielle pour comprendre que jouer des percussions est une performance, plus que pour tout autre instrument.
Le défi d’en ouvrir les portes à tout public semble porter ses fruits, à en voir la multiplication des dates sur la saison estivale : « La réaction du public est toujours unique et privilégiée et varie surtout selon les programmations et les différents lieux de concerts. »

Le carnet de lecture d’Adélaïde Ferrière

Crystal Silence de Chick Corea et Gary Burton (ECM, 1973)

Lorsque Manfred Eicher fonde en 1969 ce qui deviendra un des labels de jazz les plus iconiques de son époque, il imagine un slogan aussi sobre qu’efficace : ECM – Le plus beau son après le silence. Il reste après l’écoute de ses albums une qualité méditative, un souffle qui trouve sa pleine représentation dans la première collaboration enregistrée entre le vibraphoniste Gary Burton et le pianiste pionnier du jazz fusion, Chick Corea.
Le spectre audio est le théâtre de conversations entre les deux instruments, aux airs de ressemblances troublants avec le Köln Concert de Keith Jarrett, sorti deux ans plus tard dans un même esprit transcendantal. « Un album qui a résonné de nombreuses années depuis le début de mon parcours artistique, interprété par deux grands musiciens, dont Gary Burton qui représente une personnalité qui m’inspire beaucoup. ».

Véritable technicien de son instrument, il est aussi renommé pour ses enregistrements en quartet qu’en duo, avec Chick Corea ou Pat Metheny.

Pour suivre Adélaïde Ferrière

Le site d’ Adélaïde Ferrière

  • 30/07 – 1001 Notes, Limoges
  • 15/08 – Musique au cœur des Baronnies, Lagrand
  • 20/08 – Festival Ravel, Ciboure
  • 21/08 – Festival de Villers-Sur-Mer, Villers-sur-Mer
  • 23/08 – Le Nuit des Etoiles, O. MessiaenDes Canyons aux étoiles, Orchestre de Chambre Nouvelle-Aquitaine, Jean-François Heisser, direction, Jean-Frédéric Neuburger, piano, Festival Berlioz, La Côte-Saint-André

Partager

Articles similaires

Le carnet de lecture de Mathieu Herzog, chef & Léo Doumène, directeur de Appassionato.

Voir l'article

Le carnet de lecture de Florentine Mulsant, compositrice

Voir l'article

Le carnet de lecture d’Hanna Salzenstein, violoncelliste, E il Violoncello suonò (Mirare)

Voir l'article

Le carnet de lecture d’Emmanuel Coppey, violoniste, PYMS Quartet

Voir l'article