Auteur : Robert Mauss
Article publié le 18 novembre 2021

Après le Yadea, encore scooter équivalent 50 centimètres cubes entièrement électrifié et venu de Chine. Le Motron Cubertino est distribué par le groupe autrichien KSR avec un effort méritant sur son prix. Pour le reste, Singulars vous invite à traverser Paris en sa compagnie.

Tout mignon mais quelques faiblesses

Le Cubertino profite d’une ligne rétro et de grandes roues à rayon

Cédant à une certaine facilité, le groupe autrichien KSR est allé faire son marché en Chine pour distribuer des deux roues en France et en Europe. Sous la marque Motron Motorcycles, il propose deux scooters électriques issus des catalogues des géants industriels Zongshen et Znen. Aimablement, l’entreprise a mis à notre disposition un Cubertino tout blanc crème, et plutôt tout mignon. Il profite d’une ligne rétro et de grandes roues à rayon. Donc inutile de justifier un permis de conduire pour se jucher sur ce Cubertino. Première impression, si le dessin est réussi, le design est à revoir. La selle (biplace) n’est pas des plus confortables. Le constructeur pourrait mieux soigner le rembourrage. La position de conduite n’est pas non plus idéale. Les pieds du conducteur glissent parfois hors du scooter.

Un équipement correct, mais limite

Singulars a envoyé son meilleur journaliste pour tester le Cubertino Motron.Photo Robert Mauss

Sous la selle, se trouve une sorte de mini coffre capable de contenir une paire de gants, un livre de poche et un carré Hermès. Ou bien, et ce ou est définitivement exclusif, la recharge du scooter. C’est absolument tout.
D’ailleurs pour des raisons inconnues du journaliste, ce coffret est protégé par un couvercle métallique inutile. Il faut souligner en revanche la qualité des commodos. Du métal solide plutôt qu’un mauvais plastique. Les lumières à LED sont plutôt efficaces, du moins en ville où il faut davantage être vu qu’autre chose. La vitesse de pointe est vertigineuse : 45 km/h.

En fait tant mieux, le scooter est doté de simples freins à tambour. Autre point négatif, la courbe d’accélération est plutôt longue et si dès que l’on veut réduire la vitesse, le moteur subit des creux. Du coup, il faut donc maintenir la poignée à fond pour continuer d’avancer. C’est dommage. Le Cubertino est animé par un moteur de 1500 watts placé dans la roue arrière, mu par une batterie au Lithium amovible (heureusement) de 26 Ah. Le constructeur donne une autonomie théorique de 56 kilomètres. Bien entendu tout dépend du poids du conducteur et de sa vitesse. En tout cas, ce chiffre est assez proche de notre estimation de 50 kilomètres pour un conducteur seul, pesant hier matin 72 kilogrammes, et circulant sur un terrain plutôt plat.
En tout cas, comptez cinq véritables heures pour recharger la batterie.

Une machine qui fait son travail

Le Motron Cubertino vise à séduire par son prix 2000 €

Les grandes roues (17’’) du Cupertino amortissent plutôt bien les imperfections de la chaussée parisienne comme les pavés, la signalisation au sol et quelques nids de poule. Le compteur analogique affiche la vitesse, la consommation électrique et les indications de signalisation.  Donc, nous avons une machine qui fait le travail, à condition de limiter ses trajets (surtout urbains)  à quelques kilomètres.

La promesse essentielle : son prix 

2 000 euros pour le Motron Cubertino que l’on peut diviser par deux grâce au concours fiscal de l’état et des collectivités locales. Et puis comme pour tous les véhicules électriques, pas de stationnement payant. Par les temps qui courent, c’est toujours bon à prendre.