"L’heure des assassins", de Julien Lefebvre, par Élie Rapp et Ludovic Laroche (Comédie de Paris)
L’intrigue policière menée par un trio de choc
Nous sommes le 31 décembre dans les années 1900 dans le bureau de Bram Stoker, mythique créateur de Dracula nouveau directeur du Lyceum Theatre, célèbre théâtre londonien. Sont réunis sa sœur Kaherin, un ami américain, son assistante, quelques amis et le régisseur pour célébrer le retour d’Afrique du Sud, un certain Philippe Somerset.
Dès les premières minutes, ce dernier est découvert assassiné, les invités sont fortuitement enfermés dans le bureau et passés au grill par le trio d’inspecteurs hors pair, mais pas désintéressés : Bram Stoker, le critique et dramaturge Georges-Bernard Shaw, coaché par Conan Doyle, l’inventeur de Sherlock Holmes, qui s’y connait !
Chausse-trappes, fausses pistes et rebondissements
Un huit clos bien huilé où chaque personne présente (ou presque) peut avoir de bonnes raisons d’être sous la bonne mine un assassin potentiel. Le postulat (plutôt classique) est bien posé; Julien Lefebvre qui poursuit sa trilogie de « Whitechapel » ne cache ni sa gourmandise, ni une parfaite maitrise du canon du genre et à jouer avec les nerfs des spectateurs sur fond de reconstitution historique impeccable.
Une comédie policière à effet catharsis
Tous les ingrédients sont réunis pour manipuler au souhait les rebondissements et les fausses pistes. L’auteur ne s’étonne pas du succès de sa méthode bien rodée, il y voit la confirmation de la demande en abime du public et une catharsis facile face à notre » époque de faux-semblants et de fausses nouvelles, dans laquelle les manipulations et les « narratifs » remplissent nos journées »
« Le théâtre policier est un lieu utile et vivifiant. Dès que la lumière s’éteint, personnages et public réunis explorent la manière dont on ment, maquille la réalité et manœuvre les gens. Ils explorent aussi la façon dont on tente de résister aux illusions, de démasquer les menteurs et d’attraper les assassins »
Julien Lefebvre.
Une troupe bien rodée qui prend un plaisir communicatif
Chacun jouant parfaitement sa partition, tous les interprètes – Stéphanie Bassibey, Pierre-Arnaud Juin, Ludovic Laroche, Ninon Lavalou, Jérôme Paquatte, Nicolas Saint-Georges – sont excellents, vivants leur rôle avec conviction au rythme de ce « glas des assassins » qui est en fait la dernière heure le vendredi soir avant la clôture de la Bourse…
Si l’on voulait un peu pinailler, on aurait pu vouloir quelques répliques plus piquantes par moments, une mise en scène plus liée à certains endroits, mais ce sont des détails car l’ensemble reste très plaisant. L’impression finale d’avoir passée une bonne soirée emporte la mise, une pièce parfaite pour cette fin d’année.
jusqu’au 5 janvier, Comédie de Paris, 42 rue Pierre Fontaine – 75009 Paris. Tél. : +33 1 42 81 00 11.
- les mercredis à 19h00, du jeudi au samedi à 21h00, les samedis à 16h30, les dimanches à 15h00 et 17h00
- Dates supplémentaires : lundi 30 décembre à 21h – mardi 31 décembre à 17h et 19h.
Equipe artistique
- Auteur : Julien Lefebvre – Mise en scène : Elie Rapp et Ludovic Laroche
- Lumières : Dan Imbert – Musique : Hervé Devolder
L’intrigue policière menée par un trio de choc
Nous sommes le 31 décembre dans les années 1900 dans le bureau de Bram Stoker, mythique créateur de Dracula nouveau directeur du Lyceum Theatre, célèbre théâtre londonien. Sont réunis sa sœur Kaherin, un ami américain, son assistante, quelques amis et le régisseur pour célébrer le retour d’Afrique du Sud, un certain Philippe Somerset.
Dès les premières minutes, ce dernier est découvert assassiné, les invités sont fortuitement enfermés dans le bureau et passés au grill par le trio d’inspecteurs hors pair, mais pas désintéressés : Bram Stoker, le critique et dramaturge Georges-Bernard Shaw, coaché par Conan Doyle, l’inventeur de Sherlock Holmes, qui s’y connait !
Chausse-trappes, fausses pistes et rebondissements
Un huit clos bien huilé où chaque personne présentes est un assassin potentiel. Le postulat (bien classique) est bien posé, Julien Lefebvre poursuit sa trilogie de « Whitechapel » et ne cache ni sa gourmandise ni une parfaite maitrise du canon du genre et à jouer avec les nerfs des spectateurs sur fond de reconstitution historique impeccable.
Une comédie policière à effet catharsis
Chaque protagoniste (ou presque) peut avoir de bonnes raisons commis le crime. Tous les ingrédients sont réunis pour manipuler au souhait les rebondissements et les fausses pistes. L’auteur ne s’étonne pas du succès de sa méthode bien rodée, il y voit une demande en abime du public et une catharsis facile face à notre » époque de faux-semblants et de fausses nouvelles, dans laquelle les manipulations et les « narratifs » remplissent nos journées »
« Le théâtre policier est un lieu utile et vivifiant. Dès que la lumière s’éteint, personnages et public réunis explorent la manière dont on ment, maquille la réalité et manœuvre les gens. Ils explorent aussi la façon dont on tente de résister aux illusions, de démasquer les menteurs et d’attraper les assassins »
Julien Lefebvre.
Une troupe bien rodée qui prend un plaisir communicatif
Chacun à sa manière joue parfaitement sa partition dans ce concert de Tous les interprètes – Stéphanie Bassibey, Pierre-Arnaud Juin, Ludovic Laroche, Ninon Lavalou, Jérôme Paquatte, Nicolas Saint-Georges – sont excellents, vivants leur rôle avec conviction dans cette Heure des assassins qui est en fait la dernière heure le vendredi soir avant la clôture de la Bourse.
Si l’on voulait pinailler, on aurait pu vouloir quelques répliques plus piquantes par moments, une mise en scène plus liée à certains endroits, mais ce sont des détails car l’ensemble reste très plaisant. L’impression finale d’avoir passée une bonne soirée emporte la mise, une pièce parfaite pour cette fin d’année.
jusqu’au 5 janvier, Comédie de Paris, 42 rue Pierre Fontaine – 75009 Paris. Tél. : +33 1 42 81 00 11.
- les mercredis à 19h00, du jeudi au samedi à 21h00, les samedis à 16h30, les dimanches à 15h00 et 17h00
- Dates supplémentaires : lundi 30 décembre à 21h – mardi 31 décembre à 17h et 19h.
Equipe artistique
- Auteur : Julien Lefebvre – Mise en scène : Elie Rapp et Ludovic Laroche
- Lumières : Dan Imbert – Musique : Hervé Devolder