Voyages
Okinawa, le Japon version tropicale
Auteur : Thierry Joly
Article publié le 21 septembre 2019 à 16 h 25 min – Mis à jour le 21 septembre 2019 à 20 h 42 min
Aller à Okinawa, c’est découvrir un autre Japon, plus nonchalant, avec une plus grande douceur de vivre, où cocotiers et plages aux eaux cristallines font partie du quotidien, où fonctionnaires et businessmen portent des chemisettes à fleurs, mais où se retrouvent aussi les vertus traditionnelles du pays que sont l’organisation, la ponctualité, la propreté, le sens du service et le raffinement. Un double visage qui se retrouve dès l’arrivée à Naha, la principale ville, porte d’entrée de l’île, qui comme toutes les métropoles nippones scintille de milles feux la nuit tombée et regorge de restaurants, de bars et de magasins.
Okinawa possède en outre une culture, une gastronomie et des traditions héritées d’une histoire qui pendant longtemps s’est écrite en dehors du pays du Soleil Levant. Ce n’est qu’en 1609 que les Japonais commencèrent à s’implanter dans l’île alors connue sous le nom de Royaume de Ryukyu. Ils lui laissèrent une très large autonomie jusqu’à son annexion sous l’ère Meiji, en 1879.
Des influences chinoise et d’Asie du sud-est
Auparavant, l’essentiel des relations commerciales et culturelles se faisaient avec la Chine et l’Asie du sud-est. D’où une cuisine qui fait une place plus large au porc, aux herbes aromatiques et aux épices. C’est à ce régime alimentaire qu’est en partie attribuée la spectaculaire longévité de la population qui comprend le plus grand pourcentage de centenaires au monde. Quant à la boisson locale, il ne s’agit pas du saké mais de l’awamori obtenu par distillation de riz thaïlandais à grain long préalablement fermenté.
Pour les amateurs de sport, Okinawa est par ailleurs le berceau du karaté et compte quelques-uns des meilleurs dojos de cette discipline dérivée d’arts martiaux chinois.
Ce particularisme se retrouve dans la religion avec des rites moins influencés par le bouddhisme et le shintoïsme, teintés de chamanisme et d’animisme, dont les principales cérémonies sont conduites par des prêtresses qui elles seules pouvaient pénétrer dans les lieux les plus sacrés d’antan tel Sefa Utaki, labyrinthe rocheux parsemé de grottes. De plus, une grande importance était et est toujours accordée au culte des ancêtres, d’ou les grandes tombes en forme de carapace de tortue introduites de la province chinoise du Fujian au XVIIe siècle, des caveaux rassemblant les morts d’une même famille.
Des châteaux uniques en leur genre
D’autres monuments présentent également des spécificités architecturales. Il s’agit des dizaines de forteresses en blocs de pierre appelées « Gusuku » qui parsèment les hauteurs de l’île et datent d’avant le 15e siècle, quand l’île était une mosaïque de principautés se combattant les unes les autres. Les plus beaux exemple, sont celles de Zakimi, Nakijin et Katsuren. Dominant Naha, le château de Shuri est considéré comme leur évolution ultime. C’est là que résidaient les souverains de Ryukyu une fois que l’île fut unifiée en 1429. Un édifice au style unique qui associe murs défensifs et fondations en pierre avec de somptueux pavillons dont l’extérieur comme l’intérieur sont d’un rouge vermillon éclatant rehaussé d’éléments en laque noire.
Il ne s’agit toutefois que d’une reconstruction à l’identique de l’original détruit lors de la prise de l’île par les Américains entre le 1er avril et le 22 juin 1945. Cette bataille réduisit en cendres bien d’autres édifices et causa la mort de 120 000 civils pris en tenaille entre le fanatisme de certains éléments de l’armée nippone et le déluge de bombes et d’obus déversé par les soldats de l’Oncle Sam.
Souvenirs d’une sanglante bataille
Divers sites de mémoire sont visibles dans le sud de l’île où se concentrèrent les combats. Citons l’ancien QG souterrain de la Marine Japonaise, creusé à la main, en périphérie de Naha, et l’incontournable Parc de la Paix de Mabuni, la colline où se déroulèrent les derniers affrontements. Il réunit cimetière, 50 cénotaphes et 116 blocs de granit noir disposés en arcs concentriques sur une longueur totale de 2 200 m où sont énumérés les noms des 240 000 soldats et civils japonais, américains, britanniques, coréens et taiwanais morts pendant la bataille. Mais ce ne fut pas la fin des tourments pour Okinawa qui est ensuite restée sous occupation et administration américaine jusqu’en 1972. Et si l’île a été rétrocédée au Japon, les Américains y conservent une trentaine de bases et de terrains d’entraînements qui couvrent au total plus de 20 000 ha.
L’attrait majeur d’Okinawa, l’aimant qui y attire des flots de touristes, est la mer et les paysages côtiers. Les plus belles plages se rencontrent sur la côte ouest, entre Onna et Nago, où se trouve aussi la plus forte concentration de grands hôtels.
Des paysages côtiers à couper le souffle
Pour des paysages plus sauvages, des plages de toute beauté nichées dans de petites criques, entourées de falaises ou parsemées de formations rocheuses, il faut aller sur le littoral septentrional de la péninsule de Motobu ou pousser encore plus au nord, jusqu’au cap Hedo. Vous pourrez même y découvrir une mangrove ou faire des randonnées dans la jungle à l’intérieur des terres. Des sites que vous aurez souvent pour vous seul ou presque car la région est étonnamment peu fréquentée. Avec ici et là des villages assoupis; Ogimi, le plus connu, doit sa renommée au grand nombre de centenaires qui y résident. Les touristes y viennent dans l’espoir de percer leur secret.
Le littoral d’Okinawa est également jalonné de beaux spots de plongée sous-marine malheureusement souvent sur-fréquentés. Pour pratiquer cette activité, mieux vaut aller sur les îles Kerama. Situées à seulement une heure de ferry de Naha, elles sont baignées par des eaux cristallines d’un bleu intense abritant une riche faune marine.
Aka, île enchanteresse
Même si vous n’êtes pas plongeur, rien qu’avec masque et tuba vous pourrez nager avec des tortues, observer murènes, poissons clowns, poissons perroquets et autres. De janvier à mars, vous serez également assuré d’y voir des baleines à bosse. Des bateaux vous emmèneront à leur rencontre depuis l’île de Zamami. L’une des trois à compter des hébergements avec Tokashiki et Aka. Toutes recèlent aussi de superbes plages et des paysages côtiers spectaculaires qu’on admire depuis des belvédères accessibles par des sentiers aménagés. La plus petite, Aka, peut se parcourir entièrement à pied. C’est la plus enchanteresse tant par ses paysages et son atmosphère paisible que par les cerfs qui déambulent jusque dans les ruelles de l’unique village et la quasi absence de véhicules.
Informations pratiques
Pas de vols directs depuis la France, le mieux est de transiter par Tokyo avec une compagnie aérienne nippone, ANA ou JAL.
Hébergement
à Okinawa
-Hiramatsu Ginoza, hôtel de charme et de luxe en bord…
La route des Joyaux de la Mayenne
Les propriétaires de 12 châteaux, manoir et moulin se sont réunis dans l’association “Quatre pa(s) en Mayenne” pour mieux repérer les “richesses patrimoniales” qu’offre le département.
Idées d’hébergement
Chambres d’hôtes
- Craon (chateaudecraon.fr)
- Manoir de Favry (manoirdefavry.com),
- Châteaux de Bourgon (chateaudebourgon.com) : Isabelle et Alain ont ce talent de bien recevoir à leur table (si par chance vous réservez l’une de leur 3 chambres d’hôtes entre 80 et 110 € avec grande salle de bain en suite). Un détail qui compte ! Lors des nuits les plus froides de l’hiver, le château affiche un bon 22 °. Pour sûr, le bonheur est au château !
Hôtel Relais du Gué de Selle à Mézangers (30 chambres à partir de 90 €). Il s’agit d’une ancienne ferme restaurée, entre forêts et étangs, dans un parc de 80 ha où des cabanes sont à louer.
En tout 37 écluses rythment la rivière entre Mayenne et Laval, et 8 entre Laval et le confluent de la Mayenne et de la Sarthe pour former la rivière la Maine.
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