Culture

Rosangela Dorazio conjugue l’impermanence de la vie

Auteur : Marc Pottier, Art Curator basé à Rio de Janeiro
Article publié le 18 avril 2023

[Découvrir les artistes d’aujourd’hui Consciente que la vie est en perpétuel mouvement et que l’impermanence est incontournable, Rosângela Dorazio ne cesse de tester pour mieux les dépasser les limites de son œuvre. L’artiste qui vient de la gravure, avec ses photographies creusées au burin, ses dessins au marc de café créés aux confins de son propre corps…revisitent un art figuratif qui va de la mythologie aux questions civilisationnelles. Cette dynamique insatiable de ne rien s’empêcher et d’inscrire son œuvre dans l’espace des mouvements du corps et de l’esprit, atteint pour Marc Pottier un subjuguant degré d’intensité ‘dans une perpétuelle conjugaison de désirs, de formes, et de risques’.

Rosangela Dorazio Salve rainha, 2009 (Peinture sur publipostage) Photo Rosangela Dorazio

Pour survivre, je crée un sens, et c’est mon art
Anselm Kiefer

Rosangela Dorazio Auto Retrato com Pérolas, 2009 (Peinture sur publipostage) Photo Rosangela Dorazio

Rosangela Dorazio pourrait faire sienne la citation d’Anselm Kiefer (1945-) qu’elle admire tant. Comme l’artiste allemand, d’après ses œuvres, on pourrait imaginer une artiste véhémente et imprévisible.­ Mais elle est calme et précise. Comme on dit en français, « l’habit ne fait pas le moine » ou encore « méfiez-vous de l’eau qui dors ».
Avec une élégance plutôt classique et une façon de parler très policée, voire timide, l’artiste brésilienne cache un peu le jeu d’une suractive qui n’arrête jamais, fait toujours plusieurs projets différents en même temps en cherchant ses limites physiques. Elle est partante au quart de seconde pour de nouveau défi et n’hésitera jamais à sauter dans un avion du jour au lendemain si elle sent qu’elle doit aller quelque part pour un projet intéressant. Mais, il ne faut pas se tromper, elle n’est jamais pressée et connait l’importance de la décélération. Beaucoup de ses œuvres jouent sur un temps long. Rosângela n’est qu’enthousiasme, à qui l’art lui permet de communiquer par les images qu’elle déploie dans ses gravures, photographies, cartes postales, peintures, dessins…

Une nuit dans l’atelier

Rosangela Dorazio Árvore Da Vida Photo Rosangela Dorazio

C’est ce dynamisme qui est à l’origine d’initiatives telles que ses « nuits à l’atelier ». Une fois par mois, l’atelier est le lieu de rencontres et d’accueil qui donne la parole à d’autres personnalités féminines du monde de la culture, de la psychanalyse ou encore du Droit sur des sujets dominants. Elle réunit à chaque fois une vingtaine d’invités, amis ou inconnus sélectionnés après son invitation sur Instagram (confirmation seulement après inscription). Les thèmes sont aussi divers que « Le mal-être féminin », « Les femmes qui se réinventent » ou encore sur « La liberté d’expression » … des sujets sur l’architecture sont prévus. Pendant ces soirées, une artiste émergeante présente aussi son travail. Rosângela donne la parole aux femmes, favorise les discours passés sous silence en accueillant celles qui sont socialement cachées. Comme dans certaines de ses œuvres, elle révèle ce qui est blessé en libérant des mots et les situations emprisonnés.

La psychanalyste Helena Cunha Di Ciero témoigne : « J’ai présenté dans son atelier, avec la psychanalyste Gizela Turkiewicz, l’ouvrage Maldita Saia (les femmes sont toujours coupables depuis le mythe du péché originel). Dans ce document, nous discutons de l’habitude sociale que nous avons de faire taire les femmes face au harcèlement et aux abus sexuels. Avec cette rencontre, des voix qui avaient été réduites au silence ont pu être accueillies, gagner en contour et en soutien ».

Rosangela Dorazio Parque Alta, 2019 (gravure sur photographie) Photo Rosangela Dorazio

Malaise dans la civilisation

Rosangela Dorazio Peroba Ferro Guerra, Auto Retrato Como Caim e Abel (aquarelke) Photo Rosangela Dorazio

La pandémie l’a forcée à s’enfermer dans son atelier. Choquée par la radicalité d’une situation où personne ne savait quand on allait s’en sortir, elle s’est jetée dans la mythologie de « Cain et Abel ». Si le thème de la fraternité possède un aspect positif au point d’avoir été choisie comme un des éléments du triptyque de la devise républicaine française, elle a pourtant souvent été mise à rude épreuve par la littérature : querelles et guerres de Romulus et Remus, et dans la Bible Caïn et Abel, Isaac et Ismaël, Jacob et Esaü, Joseph et ses frères, Rachel et Léa, Moïse, Aaron et Myriam… Rappelons que les deux frères choisis pour son travail par Rosângela ont accompli des sacrifices à leur Dieu mais, ce dernier, a préféré celui d’Abel à celui de son frère. Jaloux, Caïn a assassiné Abel. Dieu l’a alors puni en le condamnant à une vie d’errance.

La question du sort de l’espèce humaine semble se poser ainsi pour Rosângela : le progrès de la civilisation saura-t-il dominer les perturbations d’agression et d’autodestruction ? Les dernières lignes du livre Malaise dans la civilisation de Sigmund Freud (1856-1939), un de ses mentors, ont gardé toute leur actualité. Le combat entre éros et thanatos (L’« amour » et la « mort »), entre la « pulsion de vie » et la « pulsion de destruction », est chaque jour renouvelé, ainsi que la question des sources de la violence et des chemins qui permettraient de l’endiguer, voire de la surmonter. Une vie d’errance intellectuelle…

Cain et Abel revisités  

Rosangela Dorazio Cedro Arrependimento, Auto Retrato Como Caim e Abel, 2022 (aquarela) Photo Rosangela Dorazio

Dans cette œuvre ‘à la serpe’ sur Cain et Abel on trouve une force dans ses aquarelles grandeur nature montées sur bois : peu d’éléments dans des scènes de paysages abstraits vides et sans perspectives où l’artiste se concentre sur la violence des bagarres qui remplissent l’œuvre. Peu de couleurs vives qui ne contrarient en rien l’intimité brutale des scènes. Rosângela se représente nue, à la fois en Cain et Abel, dans un grand combat contre elle-même. Est-elle Eros et Thanatos sans devoir ou pouvoir choisir ?

Je fais des images à défaire et entre les actions de faire et de défaire il y a une tentative de capter le temps. L’espace entre les actions. Je photographie pour interférer avec le recadrage sur les images. La photographie, quand elle est prête, c’est déjà le passé.  J’enregistre le geste et le geste est un indice d’action. Un cadeau. A ce moment quelque chose est perdu et quelque chose est gagné. Rien n’est statique
Rosângela Dorazio

Rosangela Dorazio Árvore da Vida, 2020 (aquarela) Photo Rosangela Dorazio

Représenter l’impermanence

Bien que Rosângela se défende de pratiquer la philosophie bouddhiste, elle est en symbiose parfaite avec son concept d’ « impermanence » pour décrire le changement et pense que tout est toujours en mouvement. L’impermanence est ainsi une autre manière de parler de la vie. Elle est une construction pour mettre en garde contre la conviction que tout ce qui nous entoure et tout ce que nous vivons est permanent : rien, nous-mêmes, nos pensées, nos émotions, notre être fondamental, mais aussi les choses de l’extérieur, n’a de substance, car tout change à tout moment.
Cette compréhension de ‘non-substance’ est très importante dans le bouddhisme qu’a parfaitement intégré Rosângela pour qui la mort n’a pas d’existence en soi et la voit simplement comme un changement d’apparence.

Toujours démonter les images

Rosangela Dorazio Junto II (photographie gravée) Photo Rosangela Dorazio

« Nous désirons souvent un état de plaisir permanent ou de stabilité. Un électrocardiogramme trace une ligne avec des hauts et des bas et quand la ligne se stabilise et devient droite, il n’y a plus de vie. C’est troublant de penser que nous sommes là et que nous ne le serons bientôt plus, que tout change tout le temps » confie-t-elle. « Souvent, nous photographions en essayant d’immortaliser un moment. Quand je photographie, cette image appartient déjà au passé. J’interfère alors avec un geste vif pour couper. Le geste me permet de faire une autre image. Redessiner. » Pour elle, comme dans la vie, l’élaboration de l’œuvre exige de prendre position car il n’y a pas de retour possible : quand elle creuse des photographies au burin, quand elle utilise le fragile papier Mantega (beurre), quand elle peint avec des dimensions aux limites de son propre corps sur de grandes surfaces, avec ses xylogravures sur tissus sans possibilité de reproduire jamais le même dessin… à chaque fois c’est ‘quitte ou double’, cela passe ou cela casse

Dans mon œuvre, il n’y a pas de repentir.
Toutes les interventions sont définitives à l’imitation des décisions que nous prenons dans la vie

Rosângela Dorazio

Le travail des matières appelle-t-il une agression ? En fait, c’est tout le contraire. Elle cherche la fusion de la main et de l’esprit, du geste et du support, un acte empathique qui laisse libre cours à son imagination créative et compte sur l’émergence de nouvelles formes surprenantes et inattendues.

Rosangela Dorazio Azul, 2012 (gravure sur photographie) Photo Rosangela Dorazio

Une œuvre où le repentir est exclu…

Rosangela Dorazio Chapéu, (aguada de nanquim e café) Photo Rosangela Dorazio

« Dans les dessins à l’encre tachés de café, la même chose se produit. Je dessine et démonte l’image en la colorant avec du café. Je fais des représentations d’arbres avec la matière d’une monoculture. Rien n’est évident. Je fais une forêt avec un produit organique qui reprend les espaces des forêts indigènes.
Le café faisait partie des monocultures qui ont pris l’espace de notre végétation originelle et dans mon travail c’est le liquide qui efface la représentation de cette forêt. Les images ont une taille qui est directement liée à la taille de mon corps et j’associe les papiers retenus par des clous sur les murs à un linceul qui garde des traces de mémoire. Les papiers sont tenus à une certaine distance, ce qui les fait bouger, comme s’il y avait encore de la vie. La forêt prend possession de l’intérieur de l’architecture
» indique-t-elle.  

Le geste vient avec le risque, un moment que je provoque. Je recherche ce moment, comme celui où je tache les dessins à l’encre alors qu’ils pourraient déjà être prêts.
Rosângela Dorazio

Rosangela Dorazio Vê, 2009 (Peinture sur publipostage) Photo Rosangela Dorazio

… pour ne pas revenir en arrière

Rosangela Dorazio (Photographie gravées sculptées) Photo Rosangela Dorazio

Une partie importante de son œuvre traite du « débordement » des langages entre la gravure, la photographie et la peinture. Dans une série de son travail, elle utilise la découpe avec des gouges et des burins pour interférer sur des photographies en couleurs collées sur des surfaces rigides. Les outils soulèvent de la matière donnant ainsi une tridimensionnalité aux compositions ainsi obtenues. Les images des paysages qu’elle utilise révèlent des espaces qu’elle est toujours sur le point de défaire.

Ce que nous voyons est un processus de dissolution du référent.

C’est un travail de tension, lié, comme nous l’avons déjà vu, au fait que chaque geste est définitif. La lutte intérieure à chaque décision n’offre pas plus de retour. C’est une lutte avec la matière car il lui faut user de force dans l’exécution. Ce sont généralement des images banales de paysages, de parcs publics. Les photos-dessins-gravures sont, soit uniques, soit composées en polyptiques qui peuvent couvrir un mur entier. Chaque image d’origine reste identifiable. Ses paysages sont un miroir du monde contemporain, de ce qui est incertain.

Dissoudre l’espace, c’est aussi admettre que toutes les choses, même les plus solides, se dissolvent dans la fluidité des rapports sociaux.

Rosangela Dorazio (Photografies gravées sculptées) Photo Rosangela Dorazio

L’œuvre de Rosangela Dorazio comble les « manques » et se libère elle-même.

Sa cicatrisation révèle la présence de ce qui semble invisible dans les photographies, la force des contours, la puissance des limites, le négatif. L’artiste révèle et dévoile l’image cachée en grattant la photographie, tout comme le sculpteur libère la figure emprisonnée de la pierre. Fait intéressant, à partir de ce processus, la figure grandit, l’image s’étend, s’agrandit. C’est la même idée de Freud dans le texte sur la Psychothérapie (1923), dans lequel il révèle que l’analyste libère le patient de lui-même à travers le processus psychanalytique.
Helena Cunha Di Ciero.

Une certaine étrangeté

Farnese de Andrade, Vida em suspensão (I). 1970-1971. Photo DR

Quelles sont les floraisons des graines semées dans une enfance qui parait harmonieuse ? Rosângela Dorazio est née en 1963 à Araguari au Minas Gerais auprès d’un père qui passait par goût personnel beaucoup de temps à étudier la philosophie, l’histoire et la littérature. Il était ami du danseur et chorégraphe Klaus Viana (1928-1992) tout comme de Farnese de Andrade (1926-1996). Plus que son lointain parent italien l’artiste Piero Dorazio (1927-2005) dont la branche familiale aura aussi fait le voyage de Gênes et atterri au Brésil, ces deux artistes auront sans doute été les bonnes premières sources d’inspiration pour Rosângela :  Klaus Viana fut un chorégraphe curieux de tout qui a suivi des cours d’anatomie appliquée au mouvement et à l’initiation musicale qui lui ont inspiré son livre « A Dança », une méthode d’expression basée sur l’écoute du corps et des vecteurs de force qui améliorent le flux de mouvement dans l’espace, une maitrise que semble avoir acquise Rosângela.

Farnese de Andrade, O Anjo Anunciador. 1995 Photo DR

Réconcilier les contraires

L’association des contraires de Farnese de Andrade a le plus marqué Rosângela. Ses assemblages réconcilient la subversion surréaliste et le drame sacré baroque, mêlant tradition et régionalisme, faisant feu de toutes les matérialités. Ses objets réassemblés en signes, produisent des compositions qui tirent de l’oubli les éléments sélectionnés en imprégnant des contraires qui se complètent, comme la douleur et l’amour, la mélancolie et la joie, le calme et le chaos.
Ses reliquaires aux poupées mutilées, aux yeux troués, à la tête coupée, aux bras, au torse et aux jambes sectionnés, qui prédominent dans son œuvre, sont effrayant au premier coup d’œil.
Mais, ils peuvent aussi être considérés comme une passerelle pour comprendre l’intimité de l’artiste et les castrations qu’il a vécu tout au long de sa vie, une violence entre bien et mal, guerre et extase, que l’on retrouve dans l’œuvre de Rosângela.

La contradiction est partout. C’est pourquoi l’homme cherche indéfiniment à reconstruire une place où il puisse se sentir en paix, afin d’échapper à son propre chaos.
Anselm Kiefer

Rosangela Dorazio Irmão II (Photographie gravées sculptées) Photo Rosangela Dorazio

Se méfier des apparences

Rosangela Dorazio Árvore da Vida, 2021 (aquarela) Photo Rosangela Dorazio

« En produisant des représentations d’arbres, j’essaie d’abriter une forêt dans l’architecture, j’essaie de protéger symboliquement une forêt créée par moi. Même si ce n’est qu’une représentation. Je parle de l’épuisement des ressources naturelles lors de la production du café, qui est le produit d’une monoculture. J’aborde également la déforestation en arrachant la végétation d’images photographiques dans lesquelles la nature apparaît. Même s’il s’agit souvent du reste de la nature laissée dans un paysage urbain, elle est supprimée. Je pourrais photographier des brûlis ou la terre appauvrie, mais il n’y aurait pas la possibilité de se rendre compte peu à peu que, dans une image colorée et séduisante, il y avait quelque chose qui n’existe plus, qui s’est violemment arraché » confie l’artiste qui pendant la pandémie a aussi couvert les murs de son atelier de collages de dessins et peintures de tailles diverses recréant ainsi une forêt sans limite aux éléments interchangeables, une autre manière de continuer de nous parler de l’ éternel « transformation » du monde.

Tree of Life essaie de joindre des fragments de différents arbres en un seul. Comme l’idée de l’humanité en harmonie et en union ou encore l’arbre de la connaissance du bien et du mal qui est mentionné dans la bible.
Rosângela Dorazio

Recycler le trop plein

Nous pourrions souligner beaucoup d’autres directions dans le travail de Rosângela. Par exemple, elle recycle aussi le trop plein de notre société de consommation et transforme le tsunami envahissant du publipostage qui entre dans nos maisons.  « Comme s’ils étaient nos meilleurs amis. Ils vous disent dans quoi investir, quoi porter, où aller. Ils prétendent nous connaître et, comme les lettres que nous ne recevons plus depuis longtemps, se déguisent en intimité » constate-t-elle.  Alors au lieu de les jeter à la poubelle, Rosângela utilise et transforme en les peignant tous ces documents en nous invitant à l’intimité de sa vie. Des scènes fragmentées émergent : mots mais aussi poitrines, bras, jambes, pieds et visages, émergent de la surface pour nous parler d’intimité.

Rosangela Dorazio Palma, 2019 (aguada de nanquim e café) Photo Rosangela Dorazio

L’intention de défaire

Toujours dans un geste qui introduit un certain désordre, elle rend floue une série de dessins de plantes indigènes du Brésil au sépia et à l’encre sanguine, sur papier ciré en versant du café dessus. Il y a bien entendu l’intention de défaire avec le vertige de l’instant du risque, de la transformation. Elle revient toujours à sa manière sur le mariage de la vie et de la mort. Dans une autre série de dessins sur papier calque et stylo rouge montrant des baisers accolades et caresses, les figures comportent des traces d’eau. Ce sont en fait des coulures faites avec sa salive, une signature ADN devenue indélébile.

Les larmes d’Eros sur une civilisation dévoyée

Par la violence du dépassement, je saisis, dans le désordre de mes rires et de mes sanglots, dans l’excès des transports qui me brisent, la similitude de l’horreur et d’une volupté qui m’excède, de la douleur finale et d’une insupportable joie !
Georges Bataille, Les Larmes d’Eros

Cette œuvre protéiforme toujours en expansion s’affirme comme une perpétuelle conjugaison avec la vie. Nous montre-t-elle les larmes d’Éros ? Revisite-t-elle une histoire de la peinture sous l’égide d’Éros et de Thanatos, l’amour et la mort, liés depuis les temps originels. Comme son autre mentor, Georges Bataille (1897-1962) elle nous invite – ou nous alerte en visions abruptes et nettes – à se frotter et plonger dans l’essence de l’Homme,  composée de grandeur et de tragique.
Surmonter la contradiction du jouir et du mourir cristallise son défi esthétique dans un monde où l’obsession de l’amour et de la mort est présente au cœur même de la vie.  Bataille remettait en question l’idéalisme de la culture occidentale, ce que depuis cinq siècles nous appelons  » humanisme  » :  » l’humanité  » cesse, pour Rosângela d’être l’unique critère de l’art.
L’organique, l’animalité, la bestialité, la souillure, … peuvent aussi être belles.

Rosangela Dorazio Sem, 2019 (Peinture sur publipostage) Photo Rosangela Dorazio

#Marc Pottier

Pour en savoir plus sur  Rosangela Dorazio

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