A deux pas de l’Étoile, Sormani continue d’être la référence de la gastronomie italienne dans le cadre élégant du restaurant fondé par Pascal Fayet. La pépite du 8e a été repris dans un esprit de continuité par Franck Potier-Sodaro, chef à ses côtés pendant 18 ans. On y retrouve toujours pour Cécile d’Orville  cette cuisine délicate qui faisait sa réputation justifiée, magnifiée par une carte des vins de haute volée due au talent du nouveau propriétaire, sommelier de formation.

La décoration du Sormani conserve son élégance italienne Photo Cécile d’Orville

La quintessence de l’élégance italienne

Un premier petit salon donne le ton dés l’entrée dans les couleurs bois et chaud. Privatisable ou pas, il est l’antichambre de la salle principale qui donne sur une cour-jardin. Même si sa taille ne permet pas d’y manger, elle apporte la touche de soleil et de verdure qui fait toute la différence. Bien connu des artistes, femmes et hommes d’affaires pour ses tables espacées propices aux confidences. Sormani est aussi l’endroit idéal pour un dîner en amoureux. Le restaurant a gardé au mur les tableaux de l’ancien propriétaire, Pascal Fayet et s’ouvre désormais également à des artistes, photographes ou peintres.

Un changement dans la continuité

Franck Potier-Sodaro avec Vincent Gutierrez, le chef exécutif, deux piliers de la continuité du Sormani Photo Cécile d’Orville

Franck Potier-Sodaro de mère italienne et de père français a su garder l’âme du lieu. Jeune, il se dirige vers la sommellerie, fait ses classes avec Philippe Faure-Brac – meilleur sommelier du monde en 1992 – puis ses armes dans les palaces parisiens dont le Bristol. En 2001 il ouvre l’annexe salon et cave Sormani, face au restaurant éponyme où il est reconnu comme un grand sommelier de sa génération puis intègre le restaurant.

Vous l’aurez compris le restaurant propose une des plus belles cartes de vins italiens de la capitale avec plus de 500 étiquettes.

On citera à titre d’exemple : Montecucco Rosso Riserva 2015 « Collemassari », Sassicaia 2010 « Tenuta San Guido », Ornellaia 2009 « Tenuta dell Ornellaia » ou encore le magnifique Solaia 2009 « Antinori ». Des crus français sont aussi présents comme des Bourgognes de la Romanée-Conti.

La cuisine gastronomique magnifie les accords vins.

Rigatoni au homard rôti, fèves, courgettes et fagioli, signé Franck Potier-Sodaro du Sormani Photo Cécile d’Orville

Pour accompagner ces superbes crus, la cuisine a gardé son niveau d’excellence. Il faut dire que toute l’équipe de Pascal Fayet est restée en place dont Vincent Gutierrez le chef exécutif et Pascal Staderoli, le chef pâtissier. Franck Potier-Sodaron privilégie les circuits courts pour ses approvisionnements et les produits de saison.

Loin de répondre à une mode, cette exigence donne au grès de la carte des recettes élaborées qui gardent leur fraîcheur et une légèreté retrouvée : Le carpaccio de bar et poutargue, le tourteau parfumé au citron, tomates confites et velouté de petits pois ; le poulpe rôti à l’ail, écrasé de pommes de terre aux pistils ; les rigatoni au homard rôti, fèves, courgettes et fagioli ; les tagliatelles à la truffe blanche en saison, …

Pavlova légère et revisitée signée Franck Potier-Sodaro du Sormani Photo Cécile d’Orville

Coté desserts, la pavlova aux fraises et rhubarbe revisitée ou le fameux tiramissu, recette secrète de Pascal soufflé à l’oreille de Franck dit-on ! maintiennent l’esprit magique de ce lieu.

 Cécile d’Orville