Cette ouverture n’est pas qu’une adresse de plus au cœur du 16e. Sora est un restaurant franco-Japonais, avec un concept convivial, celui du plat à picorer à plusieurs. La gageure assumée du chef Stefano Figuerelli est de signer une carte hybride franco-japonaise. Une folie, avec le risque de froisser autant les amateurs de cuisine française que les vrais connaisseurs de cuisine japonaise. Mais le pari est réussi pour Ghyslaine de Raymeront avec les applaudissements des fins palais. Yokoso !

La décoration favorise la convivialité avec pour s’échauffer le bar à cocktails Photo Sora

Une convivialité spontanée

La décoratrice Isadora Viquel orchestre avec délicatesse et intelligence l’espace avec des table rondes glissés dans des alcôves où la convivialité prend tout son sens. Que de plus agréable de dîner avec des amis où tout le monde se voit et se parlent, en picorant des plats collectifs ! Un pianiste le samedi soir complète l’ambiance festive. L’accueil si souriant du personnel laisse entrevoir dès votre arrivée le bien-être de la soirée.

Un Bar à cocktail a aussi son espace

Il permet un autre moment agréable avant de passer à table. On y déguste des cocktails signatures aux influences japonaises. Citons, trois recettes exemplaires :

• Asian Vibes Gin (liqueur d’abricot, pamplemousse, yuzu, citron vert Gin, apricot liquor, grapefruit, yuzu, lime),
• Mezcal Matchalita (Mezcal, thé matcha, agave, Cointreau, citron vert, piment, rim sel poudre matcha le Mezcal, matcha tea, agave, Cointreau, lime, pili, rim salt matcha powder)
• et le Soleil levant (Vodka, concombre, basilic, pomme, fleur de sureau, wasabi, gingembre Vodka, cucumber, Basil, apple, eldelflower, wasabi, ginger Japanese flower Whisky japonais, whisky fumé, thé orange cannelle, fleur de sureau, citron vert, angostura bitter Japanese whiskey, smoky whiskey, orange cinnamon tea, eldelflower, lime, angostura bitter).

Au Sora, Stefano Figuerelli joue la carte de l’hybridation gastronomique franco japonaise Photo Sora

Tout est équilibre, raffinement et surprise.

L’acculturation des cultures gastronomiques, Stefano Figuerelli qui remplace Claudio Rotondo sait la pratiquer avec imagination. Son savoir-faire transcende les plats qu’il concocte. Avec dextérité, le chef hydride les saveurs, pour surprendre et toujours ravir ses convives.

Avec des saveurs incomparables, le jeune et volontaire chef nous emmène dans un autre monde. Ses créations résonnent toutes avec force et puissance. C’est une véritable expérience gastronomique. Son talent s’accorde avec une vraie connaissance du produit. Il ne s’approvisionne pas à Rungis mais auprès de ses propres producteurs, avec lesquels il traite en direct. Choisit avec attention ses poissons ont une fraicheur exceptionnelle et tous du gout. Cela peut faire sourire et pourtant le goût des poissons, dans les restaurants japonais en France, n’est pas toujours là. Certain « thon » n’en porte que le nom ayant perdu la saveur et la couleur.

Ses secrets sont sans doute de savoir nous surprendre en glissant avec discrétion des graines de moutarde par ci ou un, deux ou trois œufs de saumon où on ne les attend pas. L’ingrédient magique qui avec subtilité va faire toute la différence.

Le Restaurant Sora joue la carte des plats à partager Photo Sora

On se laisse tenter d’autant plus facilement que les plats sont à partager

Sora joue la carte du partage de l’hybridation gastronomique franco japonaise Photo Sora

En entrée, Vitello tonnato au wasabi, ou Rock Shrimp spicy. On découvre ensuite le Soba signature, Soba au Bar, le Wagyu Kagoshima côtoie le Black cod – Laqué Miso. En désert, on fond pour une Mousse Chocolat Miso ou Tiramisu Thé Matcha.

C’est une excellente table, juste milieu entre un restaurant de quartier où les habitués se donnent rendez-vous et l’adresse tendance que s’échange les connaisseurs parisiens avec discrétion pour éviter la foule.  L’En été, une terrasse permet de profiter des beaux jours.

Ghyslaine Moreau de Raymeront