Mécaniques

10 motos électriques prêtes à tailler les rues sans risque de péages

Auteur : Robert Mauss
Article publié le 15 septembre 2022

Désormais les deux roues thermiques doivent acquitter leur stationnement à Paris. Les propriétaires d’engins électriques sont eux exonérés. Rien ne semble réduire l’engouement créé si artificiellement à part une offre encore limitée et un certain nombre de questions pratiques.  En plus des tests réalisés, Singulars propose une première revue d’une dizaine de motos signées : Ducati MotoE, Easy-watts E -Roadster Max, Energica Experia, Harley-Davidson  LiveWire, Lightning LS-218, Super Soco TC Max , Sarolea Motorcycles MANX7, Tarform Luna, Zero Motorcycles DS Verge Motorocycles Verge TS, SR/S Zero Motorcycles.

Longtemps différée, le péage des 2 roues thermiques est entrée en vigueur 

Depuis le 1er septembre, les motards et autres amateurs de deux-roues thermiques doivent payer le stationnement à Paris. Et gageons que l’exemple de la capitale s’imposera dans d’autres communes enchantées de profiter d’une nouvelle manne financière. Et puis après tout, il n’y a pas de raison que les voitures paient et pas les motos et les scooters ! Même si ces engins polluent infiniment moins et occupent nettement moins de place sur la voie publique que les 4 roues. Heureusement dans sa mansuétude légendaire la mairie de Paris maintient (comme pour les voitures) la gratuité du stationnement pour les deux roues électriques. Par ces temps de recherche d’une économie décarbonée, il faut promouvoir des véhicules qui ne polluent pas l’air et sont de plus silencieux. D’autant que les motos électriques profitent comme les voitures et les vélos de primes de l’état et des collectivités qui varient selon la générosité des pouvoirs publics et de la cylindrée.

Le catalogue de motos électriques ne cesse de prospérer.

Les constructeurs, y compris des marques nouvelles qui profitent de l’électrique pour tenter leur chance, couvrent toute la gamme des usages : motos tout-terrain, routières et vitesse. Alors toujours soucieux du bien-être de ses lecteurs Singulars a procédé à une sélection d’engins en fonction de leurs qualités et de leur réputation. Les scooters, y compris les plus puissants et les trois roues feront l’objet d’un autre panorama.
A noter que pour l’instant, les grands constructeurs japonais sont absents du marché. Les annonces se succèdent depuis l’Empire du Soleil Levant, mais pour l’instant la concurrence a le champ libre. Les Chinois et les Américains dominent les quelques marques européennes.

Par contre, la croissance du parc va poser des questions redoutables aux collectivités. En effet, une moto n’est pas un scooter ou un vélo. L’extraction des batteries est quasiment impossible et les collectivités et les gestionnaires de parkings vont devoir multiplier les bornes de recharge. Surtout que malgré les progrès, il faut compter au moins quatre heures pour recharger une batterie complètement pour la plupart des engins. On peut donc s’attendre à des engorgements devant les bornes.

10 modèles à suivre

Ducati MotoE

Ducati MotoE : Enfin une italienne ! La célèbre marque se lance dans l’électrique avec une moto de compétition ! D’où son nom de MotoE, comme le championnat pour motos électriques. Ce bijou de technologie a mobilisé cinq années durant les ingénieurs italiens et le résultat est probant. L’engin reçoit un moteur électrique de 110 kW (soit 150 ch) avec un couple de 140 Nm. La Ducati atteint une vitesse de pointe de 275 km/h malgré ses 225 kilos ! La batterie de 18 k est intégrée dans la partie centrale de la moto, elle cumule 18 kWh.  Par contre le constructeur n’annonce pas ses capacités d’autonomie. Preuve que l’engin est encore un prototype destiné à la course. Il faudra sans doute patienter quelques mois avant de voir des déclinaisons grand public arriver dans les concessions.

Easy-watts e-Roadster Max

Easy-watts E -Roadster Max : Le nom fleure bon la Californie, mais Easy Watts est une marque tout à fait française. Bretonne, précisément à Minihy Tréguier dans les Cotes d’Armor, même si l’usine est en Chine. Fondée en 2013, le constructeur s’apprête donc à célébrer ses dix ans. Malgré une allure de bombe des circuits, cet Easy-watts e-Roadster Max est un équivalent 125 cm ³. Il suffit d’un permis B et quelques heures de formation pour en prendre possession. L’autonomie couvre 70 kilomètres. La vitesse maximum se monte à 80 km/h et il est possible de prendre un passager.  Prix : 4 250 euros bonus inclus.

Energica Experia

Energica Experia : L’entreprise n’est pas encore très réputée mais elle mise sur l’excellence de ses engins pour devenir la Tesla de la moto électrique. Fondée en 2014, Energica a son siège à Modène, à l’instar de Ferrari ! Du reste la marque affuble ses montures d’un claironnant « Proudly made in Modena ». L’Energica Experia exploite une batterie de 22,5 kWh. Son moteur atteint  tout de même 102 chevaux avec 900 Nm de couple. De quoi atteindre une vitesse de pointe de 180 km/h et passer de 0 à 100 en 3,5 secondes. Energica annonce une autonomie de 220 kilomètres. De quoi prendre du plaisir à tailler la route sur cette belle italienne. Le hic : il faut compter 30 000 euros pour acquérir cette Experia.

Harley-Davidson LiveWire

Harley-Davidson LiveWire : Pour une fois le constructeur de Milwaukee s’est posé solidement comme un leader technologique. Alors que la plupart des grandes marques regardent avec suspicion la motorisation électrique, la marque iconique a devancé toute la concurrence.  La LiveWire est l’une des stars du secteur. Elle a des arguments réels comme ses  105 chevaux et son couple de 116 Nm. La LiveWire. L’engin est une vraie fusée :  0 à 100 km/h en trois secondes et surtout des reprises de 100 à 130 km/h en 1,9 seconde. C’est époustouflant pour une moto de 250 kilos. La batterie de 15,5 kWh permet une autonomie de 235 kilomètres en ville et 152 kilomètres sur autoroute. La vitesse maximale s’établit à 175 km/h. Mieux vaut ne pas trop s’éloigner de chez soi. Surtout pour le prix :  33 900 euros.

Lightning LS-218

Lightning LS-218 : A la voir, on croirait une moto de grand prix. Et pour le coup l’habit fait le moine : cet engin a été flashé à 352 km/h ! Il faut dire que la LS 218 est poussée par 200 chevaux qui doivent déplacer 225 kilos, moins que beaucoup d’autres. Moralité, elle passe de 0 à 100 km/h en 2,2 secondes ! Du jamais vu. Elle illumine la route avec ses étincelles. Cette LS 218 est du reste homologuée comme la moto de route la plus rapide du monde.  Le client a le choix entre trois batteries pour autant d’autonomies différentes : 12 kWh (160 à 190 kilomètres d’autonomie), 15 kWh (190 à 240 kilomètres) et 20 kWh pour (260 à 290 kilomètres). Moralité, cette Lightning LS 218 est vendue 35 000 euros.

Super Soco TC Max

Super Soco TC Max : Malgré des capitaux australiens, Super Soco doit être considéré comme un constructeur chinois. Les bureaux sont à Shangaï et l’usine à Nanjing. Le TC Max est un équivalent 125 cc. Son argument principal réside dans son tarif de 5 600 euros hors bonus écologique (!) , ce qui lui confère un excellent rapport qualité prix. Le constructeur annonce une autonomie de 100 kilomètres et une vitesse maximum de 100 kilomètres. L’engin pèse 120 kilos. A noter que le conducteur peut embarquer un passager.

Sarolea Motorcycles MANX7

Sarolea Motorcycles MANX7 : Malgré une consonnance iberico-américaine, Sarolea est une marque … belge ! Cette archie sportive fait l’unanimité parmi les chanceux qui ont pu l’essayer. Tenue de route, performances, puissance, on atteint le très haut niveau. Le tarif aussi est à l’avenant : entre 43 000 et 49 000 euros.  Mais à ce prix, le motard profite d’une motorisation rare, 120 kW, d’un choix de batterie jusqu’à 22 kWh pour une autonomie de 330 kilomètres sur un parcours mixte.  La MANX7 pèse 217 kilos.

Luna Tarform

Luna Tarform : Il faut au moins deux éléments pour acquérir cet engin made in Brooklyn : un permis A et 28 000 euros. Pour le reste les performances de l’engin sont tout à fait honorables. La batterie de 41 kW assure une autonomie (chiffre constructeur) de 195 kilomètres. La vitesse maximum s’élève à 180 km/h avec un 0 à 100 km/h en moins de 4 secondes.  Mais outre son design réussi, cette Luna jouit d’un avantage significatif sur la concurrence : sa batterie est facilement remplaçable. Autrement dit, il est possible de la changer quand elle arrive en fin de vie. Sans racheter une nouvelle moto. Par contre difficile d’embarquer un passager sur cette selle microscopique.

Verge Motorocycles Verge TS

Verge Motorocycles Verge TS : Il parait que la technologie dite de roue orbitale existait avant cette TS, mais très sincèrement nous n’en n’avions jamais vu auparavant. L’effet produit par cette roue creuse, sans jante ni moyeu est pour le moins bluffant ! Au premier regard, on ne comprend même pas comment l’affaire … tourne. Ce roadster finlandais a un caractère résolument sportif avec une puissance de 80 kW et un couple moteur de 1000 Nm. L’engin atteint 180 km/h et passe de 0 à 100 km/h en 4 secondes. On a vu mieux, mais la performance est réelle. Verge Motorcycles annonce un temps de recharge de 50 minutes, un record. L’autonomie s’élève à 300 kilomètres en ville et 200 kilomètres sur route.  Prix 24 000 euros.

Zero Motorcycles SR S

Zero Motorcycles DS : Malgré sa vitesse de pointe, la puissance de cette Zero DS est de 11 kW. C’est peut être un détail pour vous mais elle devient accessible aux titulaires d’un permis B ou A1. Le constructeur propose deux packs de batterie. La plus petite (7,2 kWh) atteint 33 kW en crête et délivre un couple de 106 Nm. La plus grosse (14,4 kWh) grimpe jusqu’à 44 kW et 109 Nm. Selon les données du constructeur californien, l’autonomie est de 85 kilomètres (usage mixte) pour la première et de 170 kilomètres pour la seconde, et même de 260 uniquement en milieu urbain.  Le pilote atteint 140 km/h. Le prix s’élève à 13 000 euros.

Zero Motorcycles DS

SR/S Motorcycles Zero : Avec son carénage, elle a franchement l’allure d’une grande routière. Inspirée des BMW R et des Triumph Speed, cette SR/S affiche des performances enviables. Elle exploite une cavalerie de 110 chevaux capables de passer e 0 à 100 km/h en 3 secondes. Une fusée capable de laisser au feu rouge n’importe quels 12 cylindres italiens. Selon les données du constructeur, sa batterie de 14,4 kWh délivre 260 kilomètres d’autonomie en usage urbain et 160 en cycle mixte. Avec son option « Power Tank », un pack additionnel de 3,6 kWh, la batterie passe à 18 kWh pour 300 kilomètres d’autonomie. C’est assez rare pour le souligner. A partir de 21 720 euros.

En savoir plus sur les motos électriques

Les quatre catégories de permis de motos électriques

Il est complexe de comparer un moteur électrique et un moteur thermique, même si in fine ils rendent le même service. Heureusement, l’état et ses fonctionnaires savent faire preuve d’imagination.  Ils ont réparti les moteurs électriques en quatre catégories qui correspondent chacune à un permis de conduire différent.

  • Le permis AM permet de rouler sur des motos d’une puissance maximale de 4 kW sans dépasser la vitesse de 45 km/h. C’est l’équivalent d’une cylindrée de 50 cm3.
  • Le permis A1 permet d’accéder à des engins d’une puissance maximale de 11 kW, soit 15 chevaux et 125 cm3.
  • Le permis A2 autorise à rouler sur des motos dont la puissance est inférieure à 35 kW.
  • Le permis A donne accès à n’importe quelle monture.

10 marques de emotos à suivre

  • Ducati MotoE,
  • Easy-watts E -Roadster Max,
  • Energica Experia,
  • Harley-Davidson LiveWire,
  • Lightning LS-218,
  • Super Soco TC Max ,
  • Sarolea Motorcycles MANX7,
  • Tarform Luna,
  • Zero Motorcycles DS
  • Verge Motorocycles Verge TS,
  • SR/S Zero Motorcycles

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