Voyages
Bretagne magique : de Menéham au Conquet, pour une envie d’embruns et de nature préservée.
Auteur : Patricia de Figueiredo
Article publié le 23 octobre 2020
« Là où finit la terre » sur cette partie du Nord Finistère, entre côtes sauvages et petits ports de caractères de Menéham au Conquet, le visiteur sera emporté par cette Bretagne intacte, tant par la beauté des sites que la qualité des haltes hôtelières et gourmandes.
Menéham, un saut dans le temps.
Il est un endroit où rochers et baies se découpent entre ciel et mer sur 34 kilomètres. 324 hectares de nature préservée. Un village où Obélix porterait ses menhirs. Le village de Menéham, au cœur du pays Pagan, est chargé d’histoire. Construit à l’origine pour surveiller la côte, le premier édifice daterait du milieu du 18e siècle, sans doute du Duc d’Aiguillon et aurait été occupé par des douaniers.
C’est vers 1840 que les premières maisons de « rapport » se construisent pour des paysans avec leurs toits de chaume et leurs petites ouvertures. Hors du travail de la terre, les hommes se tournent aussi vers la pêche et le ramassage du goémon. Aujourd’hui, le village restauré accueille des visiteurs.
La mer, à quelques enjambées, offre son spectacle grandiose, une nature protégée ; Trois zones Natura 2000, l’endroit rêvé pour des randonnées.
En partant sur Brest, le pays des Abers se découvre en longeant la côte.
La gourmandise impose un arrêt au Castel Ac’h, le chef David Royer propose une cuisine délicate et inventive avec les meilleurs produits bretons issus de producteurs locaux à l’image du lieu jaune choux, brocolis et algues ou sa variation autour de la pomme et du kouin aman.
En continuant la route, le Portsalle rappellera le souvenir douloureux de l’Amoco Cadix. L’Ancre fracturée du tanker exposée face à la mer démontre toute la violence du choc. Aujourd’hui, le charmant village a retrouvé son calme, mais un petit musée expose les différentes étapes du combat des Finistériens.
Le Conquet : comme un bout du monde.
Arrivé au Conquet, la visite de quelques maisons typiques se poursuit par le petit port de pêche qui reste le deuxième port pour le tourteau. Le lieu incontournable demeure l’hôtel Sainte-Barbe, que ce soit pour une nuit, un dîner ou seulement un verre. Longtemps abandonné, il a été totalement rénové. Tel un paquebot, tout le bâtiment donne sur, pour ne pas dire dans, la mer, à flanc de rocher. Rooftop à 360° sur l’Ile de Ouessant et le phare de Kermorvan.
Il faut revenir vers Brest où « bien-manger » n’est pas un vain mot.
Les Viviers de Keraliou à Ploudaniel (à une encablure de Brest) vous permettront, face à la baie, de faire une orgie de fruits de mer d’une fraîcheur irréprochable. Enfin rencontrez Sten Marc à sa Fromagerie Marc. Ce passionné souhaite développer une appellation de fromage breton, plusieurs pistes sont sur les rangs : un fromage aux algues ou un autre qui vieillirait au fond de l’eau ! En attendant il vous fera goûter des sushis de fromage de chèvre.
Le bout du monde porte bien son nom. Nous l’avons trouvé. Nous voulions le partager.
Informations pratiques pour savourer le Pays Pagan
Comment y aller :
- En TGV Paris-Brest en 3h40.
- En avion. Aéroport de Lanilis à Brest
Où s’arrêter ? Renseignements : www.meneham.bzh
Dans le pays des Abers :
- Hôtel-Restaurant Le Castel Ac’h à Plougerneau face à la baie. 02 98 37 16 16. www.castelach.fr
Au Conquet :
- Hôtel Sainte-Barbe, Restaurant et Spa. 02 98 48 46 13
- La Vinotière charmant hôtel avec son escalier en colimaçon. Les chambres cosy toutes différentes. Aussi salon de thé et boutique. 02 98 89 17 79.
A Keraliou (à quelques kilomètres de Brest)
- Les Viviers de Keraliou, site pour déguster des huîtres et coquillages d’une fraîcheur exceptionnelle.
- Fromagerie Marc, Fromagerie du bout du monde
55 rue Jean Monnet – 29490 GUIPAVAS
Tél.: 02 98 36 20 70
A lire : Comme l’ont si bien décrit Antony Palou dans « La Faucille d’Or » ou Nicolas Deleau dans « Des rêves à tenir », le Finistère est un territoire d’amitié, de pêcheurs, de producteurs et de bonnes chères.
Partager