Pour mieux positionner ses multiples restaurants, Guy Martin sait leur attribuer des ambiances à la fois bien identifiées et originales. A côté du chic historique et étoilé du Grand Véfour, du canaille chic de La Mère Lachaise, se déploie la cuisine du Sud de Pasco et désormais, la cuisine basque et la convivialité du Sud-Ouest d’ A Noste. Créée par Julien Duboué du côté du Palais Brongniart, l’adresse conserve son ADN du Sud-Ouest, pour Cécile d’Orville qualité roborative de la carte basque rime avec la convivialité informelle de la cuisine ouverte, au sens propre et figuré.

A Noste signifie ‘Chez nous’ en gascon

Tant par la décoration que l’absence de formalités, c’est un peu comme si le chef vous recevait chez lui ou que vous receviez vos amis chez vous, … en mieux ! La carte arrive, on coche sur une feuille de papier nos choix, c’est ludique dès le départ.

C’est un restaurant de copains et de copines, où il fait bon partager des planches et des tapas. L’ambiance est à la décontraction dans ce beau loft industriel avec sa cuisine ouverte et ses grandes tables en bois, hautes pour la plupart, à moins qu’on ne préfère s’installer en terrasse à quelques pas du Palais Brongniart et des théâtres alentour.

A Noste, Guy Martin fait rimer cuisine basque et convivialité Photo DR

Des saveurs de la côte Basque

On vient se régaler de produits de la côte basque des deux côtés de la frontière franco-espagnole. Des tapas, des planches de charcuteries, des tapas classiques dans la dénomination mais réalisés brillamment.

Tartine, chèvre frais & miel, noix et fines tranches de patates douces Photo Cécile d’Orville

Des classiques ou des plus originaux

Nous retrouvons les Pimentos de padròn à l’ail ; l’assiette de jambon Serranno 18 mois, ou encore le caviar d’aubergine et piment d’Espelette Txistorra (saucisse Basque), oignons rouge poêlés et aussi délicieux, ou le Risotto de lentilles, émulsion parmesan, kadaif et oeuf mollet, sans oublier l’incontournable Tortilla de pommes de terre à l’ail doux cuite dans la graisse de canard… bref une jolie fête des papilles !

Caviar d’aubergine et piment d’Espelette Photo Cécile d’Orville

Le paradoxe Martin

Le soir de notre venue, exceptionnellement un très bon groupe cubain montait le son et l’ambiance. Mais difficile de rivaliser avec celle des nombreuses tables (certaines jusqu’à 20 personnes) qui fêtaient leur rentrée parisienne. A Noste, c’est à la fois un dépaysement garanti et le sentiment d’être  à la maison.
Bravo pour ce joli paradoxe M. Martin !

Cécile d’Orville