Culture

[And so rock ?] Hommage (III) Lou Reed, Berlin (1973)

Auteur : Calisto Dobson
Article publié le 30 décembre 2023

[And so rock ?] Il y a tout juste 50 ans sortait l’album Berlin (RCA Victor) de Lou Reed (1942-2013). Cette œuvre aujourd’hui mythique reçut à l’époque un accueil glacial tant critique que public. Un demi-siècle plus tard, il ne s’agit plus de réévaluer ce qui est largement considéré comme un chef-d’œuvre absolu mais d’en sonder son exceptionnelle intensité émotionnelle. Après le prologue, et les premières plages, Calisto Dobson achève son analyse artistique de cette archétype d’une œuvre au noir. 

4 – Caroline Says (I) (3:57)

Lou Reed en 1973 Photo DR

S’élève une clarinette basse sur une montée de toms de batterie, le ton du chant s’avère ici impliqué dans un sentiment railleur de colère et  d’amertume. La personnification de Caroline rejoint celle de Nico, autre chanteuse junkie dont Lou Reed a été très amoureux et à l’égard de laquelle il s’est montré féroce lorsqu’elle a rompu. Les paroles explicites transfigurent nettement le portrait de l’ex égérie warholienne. Le tempérament désinvolte notoire de cette dernière pour les choses de l’amour et son corollaire le sentiment amoureux sont ici annoncés dès la première phrase : Caroline says that I’m just a toy (Caroline dit que je suis juste un jouet). Tout pourrait s’arrêter là. La sentence est définitive.
Et quand bien même Lou Reed l’a fait avouer. Caroline says she can’t help but be mean, (Caroline dit qu’elle ne peut s’empêcher d’être méchante), Or cruel, or oh so it seems, ou cruelle ou oh c’est ce qu’il semble.
La suite ne dit pas autre chose : Oh Caroline says Caroline says, she says she doesn’t want a man who leans, Oh Caroline dit, caroline dit, elle dit qu’elle ne veut pas d’un homme qui s’appuie (sous entendu sur elle); elle ne veut pas d’un homme qui serait un poids. Lou Reed perclus de regrets lance Still she is my Germanic Queen, yeah she’s my Queen, elle est toujours ma reine germanique, elle est ma reine germanique. Nous sommes à Berlin, Nico est allemande et a grandi à Berlin.
Comment ne pas voir la personnification de celle que Lou Reed ne voulait pas dans son groupe le Velvet Underground et qui lui fût imposée par Andy Warhol ? La liaison qu’il eut ensuite avec elle puis la rupture et la trahison puisqu’elle le quitta pour John Cale résonnent avec force dans Caroline Says I. L’orchestration ne dévie pas d’un iota de l’influence Kurt Weillienne, allouée d’une touche plus enlevée. Des chœurs soulignent et semblent porter le chant de Lou Reed.

Plus le morceau avance, plus le ton monte en puissance. Les paroles continuent de fustiger le comportement de Caroline tout en esquissant un semblant d’abnégation : the things she does, the things she says, people shouldn’t treat others that way; les choses qu’elle fait, les choses qu’elle dit, les gens ne devraient pas traiter les autres de cette façon. But at first I thought I could take it all, mais au début j’ai cru que je pourrais le supporter. Puis la batterie s’emporte dans un courant sonore à la façon d’un désappointement qui gronde sans avoir la force d’éclater. Puisque : just like poison in a vial, hey she was often very vile, comme un poison dans une fiole, elle était souvent ignoble; but of course, I thought I could take it all, mais bien sûr (déclamant sa faiblesse), je croyais que je pourrais le supporter. La brassée d’instruments se rassemblent, ils accompagnent l’impuissance de l’amant à contenir sa maîtresse qui le méprise et le délaisse pour d’autres. Caroline says that I’m not a man, so she’ll go get it catch as catch can, Caroline dit que je ne suis pas un homme, qu’elle ira en attraper autant qu’elle pourra. Le ton de la voix de Lou Reed sur ces vers sont empreints de dépit.

La suite est du même acabit Caroline says moments in time, can’t continue to be only mine, she treats me like I am a fool, but to me she’s still A German Queen, ooh she’s my Queen. Caroline dit qu’il arrivera un moment où elle ne pourra plus n’être qu’à moi, elle me traite comme si j’étais un imbécile, mais pour moi elle est toujours UNE reine germanique, ooh elle est ma reine.

Toute la chanson dissimule au travers du personnage de Caroline, la rancœur de Lou Reed au sujet de sa relation avortée avec Nico.

Alors qu’elle n’est plus SA reine germanique et qu’il est marié avec Bettye Kronstadt qu’il délaissera plus que cruellement, comme nous le verrons plus loin, il ressasse et rassemble en un bouquet mortifère son impuissance à se défaire de ce qui l’entraîne dans un abîme de ressentiments.

5 – How Do You Think It Feels (3:42)

Comment ne pas ressentir les turbulences brûlantes et glacées à la fois qui traversent le personnage de la chanson. Lou Reed suit au moment de l’enregistrement de Berlin, un régime des plus sévères en matière stupéfiante. Alcool, amphétamine et consorts au quotidien, surtout que Bob Ezrin le suit comme son ombre dans ces méandres psychotropes.
Sans perdre le fil de son idée de départ, un grand apparat de cabaret berlinois mâtiné de soul sert d’écrin à l’autofiction que Lou Reed mutile au travers de l’histoire de Jim et Caroline.

How do you think it feels, que crois tu que ça fait ne déroge pas à la règle. Aimablement le piano articule le début du morceau en petits pas pointés et termine sa phrase d’un aigrelet triolet en entrechat fugace. Puis vient le glissando  de guitare qui vient conclure le morceau pour envoyer le chant mielleusement narquois.

Niché au cœur de l’album, ses arrangements, en particulier ses cuivres à retardement qui ponctuent et tapissent les guitares glapissantes, en font un des morceaux de bravoure de l’album.

Au travers d’une confession camouflée en pseudo credo, Lou Reed incarne Jim en rock star désincarnée, nourrie aux excès, dont l’âme délitée veut tenir la dragée haute à son entourage. Ses proches, ses fans le morfondent, qu’est-ce que tu crois que ça fasse d’être anéanti de drogues et seul, viens voir chéri, approche toi, tu vas voir ce que ça fait. De manquer de trop, de pas assez, d’être perdu dans un si seulement j’en avais ou pas. De rester éveillé cinq jours par peur de dormir, de faire l’amour par procuration, viens voir ce que ça fait, comment crois tu que ça peut s’arrêter ? Autrement dit cela ne peut que mal finir. Dans la bouche de Jim, ces paroles résonnent dans une sorte de justification d’un comportement dévoyé.

Lou Reed a toujours refusé d’expliquer d’où venaient ses chansons. Il a tout le long de sa vie dit à qui voulait l’entendre, qu’il n’avait rien à expliciter, qu’il suffisait de les écouter, qu’elles découlaient de son vécu.
Ici il confesse la crudité d’une existence que l’on imagine dorée alors qu’il s’agit en réalité d’une camisole de misère qui nous rend honteux de n’être qu’une loque aigrie.

6 – Oh, Jim (5:13)

L’enchaînement sans transition après How Do You Think It Feels, constat amer d’une existence vécue sous l’effet d’une panacée contraire à ce qu’elle est censée soulager; Oh, Jim est en deux parties bien distinctes l’une à la suite de l’autre. La première, orchestrée, est lancée par une batterie en roulement surmontée d’une basse bourdonnante. D’entrée : Tous tes soi-disant amis, te tiennent sous leur coupe à coups de pilules, te faisant croire qu’elles te feront du bien.
Pour signifier son désintérêt à ce qui l’entoure et sa propre solitude : Je me fous de savoir où tu en es, je ne suis qu’une chat de gouttière. Disons, à la dérive qui n’a rien ni personne.

Musicalement aussi, souligné de cuivres en forme de ponctuation, il s’agit d’une suite au morceau précédent, dans la même veine de music-hall berlinois aux relents soul divagants.

Les mots sont durs et sans équivalent à cette époque : “lorsque tu débordes de haine, tu dois clairement lui faire comprendre, débordant de haine, la battre et la couvrir de bleus et clairement lui faire comprendre.” Comment ne pas penser au blues des origines, celui d’un Robert Johnson lorsqu’il chante “Me and the devil are walking side by side, I’m gonna beat my woman til’ I’m satisfied.” “Le Diable et moi marchons côte à côte, je vais battre ma femme jusqu’à ce que j’en sois satisfait.”
La haine de soi déverse sa violence. Tous ces soi-disant amis qui t’entourent, managers, producteurs et le public; ceux qui te mettent sur scène, qui te demandent un autographe font de toi un être désincarné qui se réfugie dans un profond ressentiment à l’égard de celle censée t’apaiser. S’achève la première partie sur les mêmes cuivres assénés de guitares pour se muer sur une seule guitare acoustique qui tranche sans transition.
Caroline déverse à son tour son dépit et sa morosité, elle commente les lamentations mortifères de son amant, elle fustige sa faiblesse.

Comment peux tu me traiter de la sorte ? Tu m’as brisé le cœur en te détournant de moi, mais surtout tu disais que tu NOUS aimais alors qu’en réalité tu ne fais l’amour qu’à UN seul d’entre nous. Tu ne t’intéresses qu’à toi au travers de ton regard haineux.

7 – Caroline Says (II)(4:10)

« Caroline dit lorsqu’elle se relève, pourquoi me frappes-tu, ça n’a rien de drôle…», terrible entrée en matière. Le thème musical est une ballade triste menée par un arpège de guitare mélancolique. Un halo de désinvolture semble l’habiter. Tout en se maquillant elle invite son amant à s’interroger sur lui-même au lieu de remettre en question la façon qu’elle a de se comporter. Le portrait qu’en tire la chanson confirme cette sensation d’indifférence qu’elle sème autour d’elle, sa froideur signifiée par “ses amis l’appellent Alaska.” L’incompréhension qu’elle génère, « qu’a-t-elle dans la tête ? » Le chant doux contraste de façon tragique avec les paroles, insoutenables diront certains, que dirait-on aujourd’hui ?

Sur un air si délicat souligner qu’elle n’a pas peur de mourir alors qu’elle déclare : « tu peux me frapper autant que tu veux, je ne t’aime plus. » témoigne de la détresse provoquée par le déchirement du sentiment amoureux anéanti. Qui se conclut par l’assertion définitive : « La vie devrait être meilleure que ça, alors qu’il s’agit d’un voyage merdique. »

L’incommunicabilité et l’incompréhension de l’un envers l’autre établie par le refrain : « quand elle prend des amphétamines, ils lui demandent en se moquant, qu’est-ce que tu as dans la tête ? » C’est alors que la réponse est cinglante de souffrance psychique : « elle balance son poing à travers la vitre de la fenêtre, ça fait une drôle de sensation, il fait si froid en Alaska. »

8 – The Kids (7:55)

Le morceau le plus long de l’album est sans doute en partie inspiré d’un épisode auquel Lou Reed a assisté lors de ses années de bohème près Velvet Underground. Une jeune femme toxicomane à qui ses enfants ont été retirés. De sinistre mémoire il en fait un chant funèbre tout en désinvolture pour personnifier la misère psychique et tout compte fait également la posture répressive d’une société butée sur ses principes moraux. Tout autant acoustique sans fioritures orchestrales, Bob Ezrin a veillé à préserver la crudité de cette chanson qui enfonce l’album dans une terrible noirceur. S’ensuit un sentiment de détachement de la part de celui censé incarner Jim qui fait froid dans le dos.

L’énonciation de tous les “manquements” qui justifieraient que des enfants soient enlevés à leur mère fait figure de florilège désolant. Que ce soit ses relations dont est souligné la “dépravation”, toxicomanie, lesbianisme, inceste ou encore multiplication de partenaires en tous genres, jusqu’à dénoncer en filigrane, un racisme latent de la part des autorités aussi bien que d’un entourage police des moeurs.

Puis il se détache de ces premiers versets une nonchalance qui lui fait dire, qu’il s’en moque, que tout ça est loin de lui, qu’il n’est que le porteur d’eau, se faisant passer pour insignifiant, que là ne sont pas les véritables enjeux. Malgré les débordements de son cœur, il n’est que fatigué et il n’a rien à en dire, pas d’avis, il ne se pose en juge. La fin du verset est cependant d’une acrimonie déguisée en une feinte subtile et cependant glaciale : « depuis que ses enfants lui ont été pris, ce sont ses yeux qui débordent d’eau (de larmes) et j’en suis bien plus heureux comme ça…» Je ne suis que le porteur d’eau…

L’anecdote est cruellement célèbre, pour terminer cette chanson, Bob Ezrin avec l’assentiment de Lou Reed, enferme ses enfants dans la cabine de prise de son et leur annonce que leur mère est partie, qu’elle ne viendra plus. Le tout sur un final musical qui s’emballe, un solo enlevé de basse enrobé d’une flûte qui semble presque en faire un air primesautier. Le résultat reste sans appel, les enfants tout en sanglots appellent leur maman et c’est si déchirant que cet épisode sera critiqué de la façon la plus véhémente qui soit. Qu’en serait-il aujourd’hui ?

9- The Bed (5:51)

Cet avant dernier titre de l’album va clore la partie acoustique. Une guitare égrène ses accords dans une sorte de détachement lointain, tout en retenue. Là encore, on comprend mieux pourquoi Lou Reed n’a jamais accepté d’expliciter ou de commenter ses chansons.

Lorsqu’il entame le chant d’une voix presque blanche : « c’est l’endroit où elle posait sa tête, le soir quand elle allait se coucher. » il amorce une nouvelle façon de dire l’innommable. Avec Bettye Kronstadt, celle qui était à l’origine de son bucolique et romantique Perfect Day, désormais Lou Reed vit un naufrage nuptial. Son comportement erratique est sans doute en partie à l’origine de la tentative de suicide de cette dernière. Directement inspiré de ce douloureux passage, The Bed évoque avec une profonde tristesse rentrée dans une litanie au bord d’une asphyxie psychique le geste funeste d’une épouse qui se tranche les veines.

Un sentiment de culpabilité plane tout le long du morceau et s’exprime finalement au beau milieu par ce : « si j’avais su, je n’aurais pas commencé. »

Le protagoniste, en l’occurrence Jim, semble ailleurs. Pris de sidération il psalmodie que c’est étrange et que ça procure un sentiment qu’il ne semble pas reconnaître. Sur la fin un tourbillon de chœurs célestes s’envole et procure justement ce sentiment étrange que l’auditeur partage, pris entre stupeur et atonie face à une morbidité d’une pénibilité perçante.

10 – Sad Song (6:55)

Sad Song est un véritable final, à prendre ici au sens d’une fin d’un feu d’artifice ténébreux qui pourtant rayonne. Bob Ezrin adjoint à ce dernier morceau une parure orchestrale à l’ampleur virginale. Une façon de revivifier l’atmosphère étouffante déployée tout le long de l’album en réanimant la lumière, certes hivernale mais d’une luminosité moins malséante. Chanson triste post dépression qui appuie encore là où ça fait mal. La référence à Marie la reine d’Écosse à la tête tranchée porte toute la teneur du titre.

Entre remords non dit et acrimonie feutrée, le personnage imprime à son deuil, une volonté de tourner la page en noyant sa rancœur.

« Je vais arrêter de perdre mon temps, quelqu’un d’autre lui aurait déjà cassé les deux bras. »
Puis : « j’ai crû qu’elle était ma reine d’Écosse, j’ai essayé tellement fort, qui montre à quel point tu peux te tromper. »
La musique s’envole, les chœurs s’élèvent en chantant Sad song, sad song, sad song, sad song comme à l’infini pour un adieu sur un tapis de cordes et de cuivres célestes.

Épilogue 

Une pendaison commerciale en forme de crucifixion artistique, est-ce là une démarche nécessaire à l’accomplissement d’une œuvre d’art ?

Lou Reed 1973 12.14 Palace Photo DR

Sans véritablement de boussole, à l’exception de celle que lui a initiée Bob Ezrin qui sans doute s’est arc-bouté sur les tourments de l’artiste, là où ça fait forcément mal, il l’a poussé à s’harnacher à l’histoire de Jim et Caroline. En quelques jours dans un miroir déformant.
Lou Reed a jeté sur le papier les turpitudes insensées auxquelles il se livrait dans son propre couple. Armé de sa volonté d’un dépassement de la seule geste rock  couplé à des ambitions littéraires, le tout nourri de ses accoutumances stupéfiantes.

Il en ressort l’évocation au travers de Berlin, ville symbole d’une grisaille permanente qui rouille les cœurs et pétrifie les âmes, l’inaliénable solitude et l’impénétrable détresse d’un artiste hors de la scène. Ce faisant, il magnifie la quintessence d’une expression littéraire dans le rock. Par l’expression qu’il véhicule et les émotions transmises,  dans une queue de comète mortifère, Berlin s’aligne sur le mouvement romantique traduit par l’essence d’un spleen porté à son degré le plus sombre.

Par l’incroyable beauté de l’abjection qui résulte de l’ensemble de l’album, Bob Ezrin et Lou Reed ont œuvré à synthétiser d’une façon pénétrante, une poésie ignominieuse assimilée à l’esprit des racines profondes du rock, celle du blues tel qu’exalté par un Robert Johnson.
Qui pourrait être simplement condensée dans ce passage de Me and the Devil Blues : << Me and the Devil are walking side by side, I’m gonna beat my woman till I’m satisfied. >>

Une poésie livrée à l’avilissement souffre-douleur de circonstances qui conjuguent, une détermination artistique à se démarquer du tout venant médiocre, un producteur en phase et surtout un artiste voué à des démons destructeurs propices aux pires ignominies.

Bien en avance sur son temps, Berlin pousse une incantation, celle du désespoir sans issue d’une jeunesse paumée. Quelques années plus tard, le punk, puis le grunge se chargeront d’affirmer l’envie d’en découdre avec le pseudo bien être conquis par une société sclérosée dans un idéal de consommation à outrance.

Plus tard, David Bowie, quant à lui, en prendra le contre-pied, en offrant avec sa trilogie berlinoise, un baume de consolation, un soutien en guise d’apaisement. Il dira d’ailleurs lui-même que l’album Low fût sa tentative de soulager l’abîme de solitude ressentie par une certaine jeunesse.

Quant à Heroes, est-il vraiment nécessaire d’en délivrer le sens ?

Ce qui pose la question de jusqu’où peut-on aller en tant qu’artiste pour obtenir une réaction émotionnelle, fût elle repoussante. Est-ce légitime de provoquer des situations traumatisantes afin de réaliser une œuvre ? Lou Reed n’a fait que répéter, qu’il n’avait rien à raconter de sa vie, ni rien à expliquer, que tout était déjà dans ses chansons.

Ce qu’il en reste est un monument de crudité abject jetée à la face du monde en guise de miroir déformant.

#Calisto Dobson

En savoir plus sur Lou Reed

La chaîne youtube officielle de Lou Reed

  1. Berlin (3:23)
  2. Lady Day (3:40)
  3. Men Of Good Fortune  (4:37)
  4. Caroline Says (I) (3:57)
  5. How Do You Think It Feels (3:42)
  6. Oh, Jim (5:13)
  7. Caroline Says (II) (4:10)
  8. The Kids (7:55)
  9. The Bed (5:51)
  10. Sad Song (6:55)

« Tu prends tous mes disques, tu en fais une pile, tu les écoutes dans l’ordre chronologique, et tu as mon grand roman américain. »

Lou Reed, Traverser le feu, intégrale des chansons Seuil, 2008. Trente albums, du Velvet Underground aux derniers textes pas encore enregistrés. Derrière l’icône rock, une œuvre de poésie urbaine qui traverse un demi-siècle.  « À un certain point avec de la chance – vous avez un recueil. Pas un Best of mais tout… depuis le tout début jusqu’à aujourd’hui. C’est intéressant en tant qu’auteur de voir ces paroles de chansons – de les lire attentivement et de résister à l’impulsion de les refaire toutes. Des traducteurs demandent des explications de mots, d’expressions qui ne peuvent pas être données. Certaines choses sont inconnues. Certaines questions sont sans réponse. Et parfois l’écriture était simplement le rythme et la sonorité et créait des mots sans autre sens que le feeling. J’ai essayé de rester fidèle à toutes mes chansons. Il n’y en a pas de préférées. » Lou Reed.

Partager

Articles similaires

[And so rock ?] A Drifter to the Light of the Sun ou le destin perdu de Bobby Sichran

Voir l'article

[And so rock ?] Punk.e.s , de Rachel Arditi et Justine Heynemann

Voir l'article

Le carnet de 16 albums de Calisto Dobson pour 2023

Voir l'article

Hommage à Carla Bley compositrice et jazzwoman (1936-2023)

Voir l'article