Culture

(Conseils cinéma) 10 films de procès vus du point de vue des jurés

Publié par Olivier Olgan le 28 mars 2025

A l’occasion des sorties en salles de Je le jure, de Samuel Theis (voir chronique de Calisto Dobson) et de Juré n°2, de Clint Eastwood en dvd (Warner), Olivier Olgan propose sa sélection subjective de 10 films de procès vus du point de vue des jurés dans la perspective évoquée par Samuel Théis : « prendre le cadre judiciaire, lieu d’un pouvoir écrasant, pour raconter comment l’acte de juger – ou simplement d’écouter un récit – nous confronte à nos propres aveuglements, nos propres contradictions »

Je le jure (2025, Samuel Theis)

Evitant les mécanismes narratifs conventionnels du film de procès, Samuel Théis nous plonge dans ce cadre judiciaire, « lieu d’un pouvoir écrasant », en se concentrant sur la question de la peine, et du jugement « éclairé » au sens propre et figuré du point de vue d’un juré (Julien Ernwein) qui ne peut rester indifférent. Le film décortique à travers ses personnages la réelle difficulté à maîtriser les enjeux de ce qu’implique le rendu d’un jugement. Tout en soulignant comment cette expérience transforme son personnage principal en lui permettant de prendre conscience qu’il ne peut se contenter d’être sur la touche. Lire plus par Calisto Dobson

Juré n°2 (2024, Clint Eastwood)

Ce thriller judiciaire suit Justin Kemp (Nicholas Hoult) juré dans un procès pour meurtre découvrant qu’il pourrait être lui-même responsable de la mort de la victime. Le dilemme moral s’accentue au fil des audiences : se protéger ou se dénoncer pour libérer un innocent. La maitrise de Clint Eastwood permet d’entretenir le dilemne sans artifice.

Le Septième Juré (1962, Gerorges Launtner)

Sur la même trame que les deux précédents, la place en sens propre et figuré d’un juré, le film raconte l’histoire de Grégoire Duval (Bertrand Blier), un pharmacien qui, après avoir commis un meurtre, est désigné juré au procès d’un homme accusé à tort de son crime. Assailli par les remords, Duval tente par tous les moyens de manipuler le procès pour innocenter l’accusé.

12 hommes en colère (1957, Sidney Lumet)

Un classique où le juré n°8 (Henry Fonda) remet en question la culpabilité d’un accusé, explorant les préjugés de ses collègues et le doute raisonnable qui en devient le ressort dramatique.

Runaway Jury (2003, Gary Fleder)

Thriller juridique où un juré manipule le procès pour influencer son issue.

Le Mystère von Bülow (1990, Barbet Schroeder)

Ce film explore les perceptions des jurés face à un cas complexe d’empoisonnement présumé d’une femme par son mari.

Anatomie d’un meurtre (1959, Otto Preminger)

Les débats au tribunal et l’influence sur les jurés sont au cœur de ce chef-d’œuvre

L’Hermine (2015, Christian Vincent)

Bien que les jurés jouent un rôle important dans l’intrigue, notamment à travers le personnage de Ditte, le film se concentre sur la perspective du juge et sur les mécanismes de la justice. Il explore les limites du système judiciaire et la façon dont les facteurs humains peuvent influencer le cours d’un procès.

Présumé coupable (2011, Vincent Garenq)

Inspiré de l’affaire d’Outreau, il montre les conséquences des erreurs judiciaires et la pression sur les jurés.

La Vérité (1960, Henri-Georges Clouzot)

Un procès captivant où la perception des jurés est influencée par les témoignages et la personnalité de l’accusée.

Le Juge et l’Assassin (1976, Bertrand Tavernier)

Bien que centré sur le juge, il illustre les dynamiques influençant les verdicts.

Auteur de l'article

Ecrit et réalisé par Samuel THEIS

avec Julien Ernwein, Marina Foïs, Marie Masala, Louise Bourgoin, Micha Lescot, Emmanuel Salinger, Saadia Bentaïeb, Sophie Guillemin (110 mn)

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