Culture
Après Madame, Logan Hicks signe un M.U.R. au 38 rue de la Roquette, près de la Bastille
Auteur : Régine Glass
Article publié le 18 septembre 2021
Trois mois après L’hymne à l’amour de Madame, Pascale et Raphy Cohen et l’historien d’art urbain Cyrille Gouyette confient un nouveau M.U.R (Modulable Urbain et Réactif) à l’artiste new yorkais Logan Hicks. Sa fresque “Paris to New York Portail” témoignage de son amour pour la capitale française est inaugurée au 38 rue de la Roquette dimanche 19 septembre à 14h du côté de la Bastille.
Le grand saut : De Brooklyn à la Californie
Logan Hicks, né à Baltimore en 1971 évolue vers le travail du pochoir au sein du mouvement « Low Brow ». Ce mouvement s’inscrit dans la mouvance du pop surréaliste. Il s ’inspire des médias populaires, de la création publicitaire, des bandes dessinés en passant par le graffiti. Ce courant est le prolongement de celui initié par Andy Wharol et le Pop Art. Ses premiers succès sont en sérigraphie, il développer la technique du pochoir à la bombe aérosol, allant jusqu’à superposer parfois 40 couches pour atteindre la précision qu’il désire.
Surnommé le « peintre avec un œil de photographe », le diplômé du Maryland Institute of Contemporary Arts travaille dans son studio, ses propres photographies, par la décomposition des différents niveaux de lumière, inspiré du travail de la couleur et de la lumière des maitres impressionnistes.
Un style « néo-impressionniste ».
Estompant structures et angles architecturaux, jouant de l’immensité des mégapoles, l’artiste interroge la place de l’Homme dans cet environnement, tour à tour hostile ou chaleureux, désert ou accueillant. Fasciné par l’architecture, Logan Hicks cherche à en sublimer les clichés ordinaires pour des paysages plus contemplatifs. Ces dernières années, l’artiste a développé un langage métaphorique et onirique explorant ses perceptions de la vie et de la mort, de la lutte et de la soumission.
Réenchanter des MURS aux quatre coins du monde
Sombres, vibrantes, énigmatiques, ses œuvres sont le fruit de son intelligence de la couleur et de son contrôle méticuleux de la bombe aérosol. La maîtrise de Hicks lui vaut respect de ses pairs et l’admiration d’un public international. Il répond à des commandes à travers le monde réalisant des murs éphémères mais aussi pérennes comme à Miami, Baltimore, New-York, Istanbul, Amsterdam, etc.
En juillet 2021, après 9 mois de travail acharné, Logan Hicks vient d’achever la plus grande fresque qu’il ait jamais réalisée. Située à New-York, Tunnel vision se déploie sur 5 800 m2 immergeant son public dans une luxuriante verdure qui grimpe le long de murs de plus de 9 m de haut. Elle est inspirée de ses photos prises dans le Jardin de Claude Monet à Giverny.
Juste retour aux sources que son hommage à Paris, du coté de la Bastille.
En savoir du coté du 38 rue de la Roquette, Bastille, Paris
Son site Logan Hicks
Instagram de l’architecte Raphy Cohen et de Bastille optic, figures « historiques » du quartier Bastille
A l’initiative de nombreux événements, ils sont engagés dans la vie de ce quartier et souhaitent lui conserver sa dynamique, sa créativité, son lustre. Au cœur du quartier Bastille depuis toujours, Pascale Cohen y est née, et c’est depuis son salon d’optique très contemporain, Bastille Optic, ouvert il y 33 ans qu’elle s’est impliquée dans son quartier en fondant en 2010 l’association Carré Bastille et le festival Bastille-Quartier-Libre pour promouvoir le savoir-faire des artisans, créateurs, artistes et commerçants de proximité du quartier Bastille. Raphy, son conjoint, architecte, réalise dans la boutique à chaque saison, des installations étonnantes et interrogatives pour le plus grand plaisir des riverains.
A l’initiative de nombreux événements qui ont pour toile de fond les rues de leur quartier, ils encouragent l’élan de reconquête de l’esprit d’indépendance, dans nos activités professionnelles et dans nos choix de consommateurs. Amateurs d’art urbain, ils ont décidé de s’associer à Cyrille Gouyette dans la création du M.U.R. Bastille, afin de proposer à des artistes de mettre en lumière le pignon qui se trouve au-dessus de la vitrine de la boutique de Pascale.
A lire : Cyrille Gouyette, Sous le street art, le Louvre (éditions Alternatives)
Iconophile et disruptif, Cyrille Gouyette aime à confronter les œuvres, les époques et les artistes. Auteur d’expositions et d’ouvrages sur les relations entre art classique et urbain, il milite pour une inscription de l’art urbain au rang des beaux-arts, non dans une acception académique mais pour une acceptation de ce mouvement dans une histoire de l’art universelle.
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