Bis repetitas le coup de la 500

Il ne suffit pas de baptiser un modèle d’un nom populaire pour déclencher les ventes. Il faut que la voiture soit digne de ses prédécesseurs. Voilà le pari que Fiat avait réussi avec la métamorphose du ‘’pot de yaourt’’ 500 qu’elle tente à nouveau avec la Grande Panda.

Sortie le 29 juillet 1980 des chaines de montage du Lingetto, la célébrissime usine ovale de la Fiat à Turin, la Panda baptisée ‘’la voiture à malices’’ , a longtemps assuré une grande partie des ventes du groupe. Dans ses différentes versions, La Panda a séduit pas moins de cinq millions de personnes.

Des lignes de 4X4, des couleurs flash… La voiture attire les regards photo Robert Mauss

La « Grande » Panda se distingue

Déjà, la voiture est plus grande, d’où son appellation de « Grande » Panda (prononcez grrrandéé comme un Piémontais). Avec ses quasi 4 mètres de long, elle convient mieux aux familles que les précédentes Panda. Bon, il ne faudra pas être trop grand pour voyager à l’arrière, mais après tout, impossible de demander l’impossible à une voiture de ce segment (B) de marché.
Nous avons également apprécié les jolis sièges matelassés avec des motifs carrés, et confortables.

Une ligne originale de baroudeur bien carrée

Robert Mauss teste la Fiat Grande Panda 100% électrique photo Robert Mauss

L’allure de ce véhicule familiale frappe d’emblée le regard. Singulars apprécie son look un peu baroudeur et bien carré. A noter que la ligne est due au designer français François Leboine, auteur de la R5 !

Les créatifs du groupe italien s’en sont donnés à cœur joie : lignes carrées, feux surélevés, astuces en tout genre et présence d’une trentaine de logos et de rappels à la marque du capot jusqu’aux feux arrière en passant par les portières et même les  haut-parleurs.

Un tableau de bord séduisant

La planche de bord reprend l’ovale du Lingetto, la fameuse usine de Fiat à Turin photo Robert Mauss

Le compteur adopte la forme ovoïde de la célèbre Lingetto. Il contient l’écran central plutôt étiré et de taille raisonnable. Le conducteur ou son passager peuvent accéder aux fonctions essentielles, avec en plus une compatibilité avec Apple Carplay et Android Auto.

Nous avons trouvé au cours de notre essai qu’il fallait parfois appuyer plusieurs fois pour ouvrir une icône. Mais on s’y fait, et (à condition de le faire à l’arrêt) on peut activer ou non les aides à la conduite comme le maintien dans la voie ou le signalement du dépassement de vitesse.

Par rapport à la 600e que nous avions testée en novembre 2023, Fiat a réalisé des progrès notables en matière d’infotainment : icônes mieux dessinées, menus plus fluides, plus de fonctions… Nous aurions juste voulu que le système indique avec l’autonomie de la batterie, le niveau de consommation instantanée.

Long de 4,50m, le chargeur de la Fiat Grande Panda est dissimulé par une trappe à l’avant de la voiture photo Patrice Maurein

Une bonne surprise, le recours au bambou

Fiat est allé jusqu’à utiliser un textile conçu avec du bambou pour décorer une boite à gants cylindrique et une tablette face au passager avant. Pourquoi du bambou ? Parce que le nounours chinois mange du bambou. Les clients peuvent profiter de plusieurs rangements pour un volume total de 13 litres.
Et puis la boite à malices est ressuscitée.
Le capot avant dissimule une trappe où se dissimule la tête du chargeur électrique. Il n’y a qu’à tirer pour profiter du câble de 4,50 m de long directement branché à la batterie de la voiture. Une autre trappe à la gauche de la voiture propose une prise de chargement traditionnel de 11 kW.

Les jolis sièges matelassés de la Grande Panda se révèlent confortables pour les longs trajets photo Patrice Maurein

Une voiture pour tous les jours

Avec une vitesse maximale de 132 km/h, la Grande Panda n’est pas  une voiture de course! Elle est destinée à un usage mixte : partir en weekend, faire les courses ou se rendre au boulot. En somme ce que la plupart des gens demandent.

Au volant, l’impression est positive grâce à une direction souple et précise et à son caractère plutôt vif. La tenue de route est sans reproche. Les suspensions rigides exigent toutefois de ralentir sérieusement quand la route est mauvaise ou à l’approche d’un dos d’âne. L’insonorisation n’est pas non plus irréprochable.

Une ergonomie bien pensée, des commandes accessibles et des couleurs pimpantes photo Robert Mauss

Une autonomie raisonnable

Fiat a équipé sa Grande Panda électrique d’une batterie de 44 kWh qui délivre selon le constructeur une autonomie de 320 kilomètres.
Selon notre expérience, il faut soustraire 15% de cette estimation effectuée selon la norme WLTP commune aux marques européennes et américaines. Autrement dit pour les grands départs d’été, les clients devront planifier leurs trajets soigneusement.

Deux versions. Deux niveaux de finitions

Fiat livre sa Grande Panda soit dans une version intégralement électrique, soit avec une motorisation hybride que nous n’avons pas essayée. Le client a le choix entre deux niveaux de finition, baptisée Red pour l’entrée de gamme et Prima pour la version supérieure.  Les prix se révèlent très concurrentiels : 25 000 et 28 000 euros, hors bonus écologique.

Auteur de l'article

Robert Mauss

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