Lifestyle

Le microdon de World Connect fait confiance aux communautés locales pour leur développement

Auteur : Olivier Olgan
Article publié le 11 janvier 2024

Beaucoup connaissent le succès du « microcrédit » popularisé par Muhammad Yunus, Prix Novel de la paix. Pour éviter l’endettement des communautés bénéficiaires, WORLD CONNECT a développé un modèle vertueux de « microdon » privilégiant la co-responsabilité des bénéficiaires (participant à hauteur de 25 %). Pour mieux faire connaitre la diversité des 2 015 projets soutenus depuis sa création en 2005, l’ONG organise le 24 février une soirée pour ses donateurs. Au programme la présentation de son action notamment par George Biddle, son président, suivie d’une avant-première de  « Freud et la femme de Chambre », jouée par François Berléand et Nassima Benchicou (20h, Théâtre Montparnasse, inscription). Si vous voulez soutenir la multitude de projets portés par des communautés confiantes dans leurs capacités d’agir localement et de mener leur propre développement, n’hésitez pas à devenir bienfaiteur dès maintenant.

Toujours à taille humaine et locale

Eau propre et potable pour 1 200 personnes (Mtema, Malawi), formalisation d’une coopérative de femmes autochtones Kichwa (Sayausí, Équateur), formation des réfugiés à la couture et à la commercialisation de produits (Camp de réfugiés de Dzaleka, Malawi), construction d’un dortoir pour filles dans une école secondaire (Kitandilio, Tanzanie), formation d’ agriculteurs marginalisés pour intégrer une variété de banane améliorée (Chipata, Zambie), installation d’ un système de collecte et de purification de l’eau (Selva Amazonica, Équateur) construire 20 chariots pour aider les productrices laitières à transporter des bidons de 50 litres (San Pablito De Agualongo, Équateur), élever des porcelets pour les distribuer aux familles en situation d’extrême pauvreté (Nyarubare, Rwanda), …

Cet inventaire « à la Prévert » montre la diversité de quelques-uns des 2015 projets financés par WORLD CONNECT.

Avoir une efficacité réelle avec chaque communauté

Apiculture et production de miel pour la communauté Chiomba de Nkhata-Bay, Malawi Photo WORLD CONNECT

Son modèle de soutien s’appuie sur le principe de « microdons » (à la différence de « microcrédit » initié par Muhammad Yunus) confiés à des « communautés », souvent de femmes (67 % des projets sont menés par des femmes). Ancrées sur le terrain local, la sélection et le suivi des projets s’appuient sur des leaders locaux, elles écoutent leur point de vue et leurs ambitions, avant d’engager une co-responsabilité concrète au cœur d’une communauté.  Chacun des investissements de l’ONG est calibré à la fois pour être un amorçage, atténuer les risques et un aiguillon à d’autres financements ultérieurs, ils sont suffisamment importants pour avoir un impact réel sur chaque communauté, avec la précaution de ne pas l’endetter.  Le montant moyen des investissements dans les projets est € 6 000, à quoi se rajoute les 25% de participation de la communauté)

A ce jour, WORLD CONNECT a investi 7,5 millions d’Euros dans 2 000 projets dans 42 pays.  Grâce aux dons accordés, les communautés ont investi près de 3 millions d’Euros de leurs propres fonds dans leurs projets et ont obtenu 11 millions d’Euros supplémentaires de la part d’autres donateurs.

L’importance du ruissellement

Transformation du café Touba et des arachides à Ndee, Sénégal, 2022 Photo World Connect,

Au-delà du microdon, et d’un suivi sur place de l’ investissement, WORLD CONNECT se démarque des modèles caritatifs traditionnels. L’ONG s’appuie sur la vision et le potentiel de chaque communauté pour encourager leur propre développement. C’est à chaque communauté de déterminer l’impact concret que leur projets peuvent avoir et elles co-investissent avec WORLD CONNECT.  Ainsi les communautés bénéficiaires de dons contribuent financièrement à leur propre projet – à hauteur de 25 % – ce qui conduit à un sens partagé des responsabilités.

Pour les suivre et les guider, WORLD CONNECT a développé un modèle de suivi rigoureux des projets.

Toujours à taille humaine, les outils de reporting sont simplifiés et rationalisés afin que les responsables restent surtout concentrés sur leurs projets. Les micro – dons sont accordés directement au chef de la communauté et rapidement ce qui permet d’éviter les temps morts et donnant plus de chance aux projets d’aboutir et, établit un rapport de confiance avec les partenaires locaux.

En finançant des projets à fort impact sur leur communauté WORLD CONNECT enclenche souvent un processus d’investissement ultérieur.

94 % des projets financés aboutissent avec succès parce qu’ils sont conçus et menés par des acteurs choisis pour leur motivation, leur dynamisme et leur volonté d’impliquer les communautés. 78% sont toujours viables après 5 ans d’activité.

Faire confiance au pouvoir et au potentiel de la communauté

Connaissez-vous le « Jappo Bokk Liggey » ?

Ndem au Sénégal Photo Google Maps

Ce groupe de femmes du village de Ndem au Sénégal a créé en 2019 un centre de transformation du café et des cacahuètes en biens de consommation : il a rénové un bâtiment de transformation et acheté les machines. L’ambition visait à faire du marché de Ndem le lieu central des 15 villages environnants. Même si c’est Bambey à 11 km que se concentrait les transactions du café et des cacahuètes.
Jappo Bokk Liggey a débuté à 30, pour se porter à 63 membres. Une fois que le village a constaté que le groupe avait réussi son pari, son nombre est passé à 250. En novembre 2020, avec une grosse commande d’une tonne de café, elle s’élevait à 400 femmes et 4 hommes et a conduit à installer une deuxième machine à griller pour répondre à la demande. Le Ministère de la Micro-Finance impressionné par le dynamisme du groupe a donné au groupe 350 000 CFA (655 dollars) dans le cadre d’un programme de réponse au COVID. Ils vendent également le café à un maison d’hôtes et une boutique à Dakar et à Sally appelé « Keur Maam Samba ».

Quel est le projet du Chiomba Beekeeping Club ?

Nkhata Bay, Malawi Photo Maps

Débuté récemment, ce projet se concentre sur la relance et l’amélioration de l’entreprise apicole qui existe déjà à Chiomba T/A Fukamapiri dans le district de Nkhatabay, Malawi. Le Chiomba Beekeeping Club comprend la formation de 41 membres de la communauté à l’apiculture, la construction d’un abri de transformation du miel et l’installation de 100 ruches modernes pouvant produire un rendement annuel de 1 500 litres de miel par an. La vente de miel génère des ressources qui permet d’améliorer l’état nutritionnel des femmes et des enfants par l’achat de produits alimentaires encadrés par des conseils de nutrition.

Quels enseignements tirer de ces deux projets pour les donateurs ?

Apiculture et production de miel pour la communauté Chiomba de Nkhata-Bay, Malawi Photo WORLD CONNECT

Diversité : Son soutien conduit à des améliorations en matière de santé, d’éducation, d’opportunités économiques et d’environnement, impactant particulièrement les femmes et les filles, et renforce le capital social, renforce le leadership et déplace le pouvoir de manière durable.

Proximité de terrain : Après avoir identifié, grâce à des relais locaux, des personnes capables de diriger de futurs projets de développement, WORLD CONNECT les aide directement à réaliser leur projet en co-investissant avec eux; ils sont  les mieux placés pour stimuler un développement autonome dans leurs communautés pour accéder aux opportunités économiques locales.

Sérieux de la démarche locale : Basée aux USA avec des entités en Angleterre, au Malawi, au Rwanda et au Nigeria, son modèle philanthropique basé sur le ‘micro-don’ est agrée par la Fondation de France.

Une multitude de projets portés par des communautés confiantes dans leurs capacités d’agir localement espèrent votre soutien,  n’hésitez pas à devenir bienfaiteur dès maintenant.

#Olivier Olgan

Pour en savoir plus sur WORLD CONNECT

Soirée des donateurs
le 24 février 2024, 20h, Théâtre Montparnasse, avant-première de  « Freud et la femme de Chambre », de Leonardo de la Fuente, mise en scène par Alain Sachs, avec : François Berléand, Nassima Benchicoujouée par François Berléand et Nassima Benchicou (20h ) – s’inscrire (places limitées)
avec une présentation de WORLD CONNECT faite par

  • Hafsat Abiola, fondatrice de l’initiative Kudirat pour promouvoir la démocratie et renforcer les sociétés civiles, Présidente de Women in Africa et Trustee de WORLD CONNECT UK, voir son Ted Talk :
  • et George Biddle, Président du Conseil d’Administration de WORLD CONNECT,  expert en développement, il a plus de trois décennies d’expérience dans la réponse aux crises, la consolidation de la paix et l’atténuation des conflits :  vice-président exécutif de l’International Rescue Committee (IRC) (de 2000 à 2015), vice-président de l’International Crisis Group, et président de l’Institute for Central American Studies, une organisation qu’il a fondée en 1989 pour aider l’Amérique centrale post-guerre froide dans sa transition du conflit violent à la paix et à la démocratie.

Le site WORLD CONNECT : fondée en 2005 aux Etats-Unis, l’association communautaire est financée par des dons de particuliers et d’entreprises engagés ainsi que par des subventions gouvernementales et de fondations.
Grâce aux dons accordés, les communautés ont investi près de 3 millions d’euros de leurs propres fonds dans leurs projets et ont obtenu 11 millions d’Euros supplémentaires de la part d’autres donateurs. Pour donner

Pour découvrir

Quelques chiffres 2023 issu de « Impact Report 2023 » (pdf)

  • 1 850 communautés réparties dans 42 pays
  • 7,5 M € distribués sous forme de « micro-dons » en moyenne de 6 000 €
  • 60% de primo accédants aux dons
  • 3.6M+ de vies préservées

Partager

Articles similaires

20e édition Jardins, jardin : du festival de la nature aux jardins thérapeutiques (parc de la Villa Windsor)

Voir l'article

Courbet, la maison de joaillerie éco-responsable de la Place Vendôme

Voir l'article

Sculpter les Sens, Iris Van Herpen annonce l’émerveillement du monde à venir (MAD Paris)

Voir l'article

Alexandre Esteves transforme des objets hors d’usage en design « low tech »

Voir l'article