Culture

Les sculptures éphémères de Wolfgang Laib fleurtent avec l’âme du monde

Auteur : Marc Pottier, Art Curator basé à Rio de Janeiro
Article publié le 4 octobre 2022, revu en mars 2024

[Découvrir les artistes d’aujourd’hui] Depuis la fin des années 1970, la vision zénithale de Wolfgang Laib sait conjuguer les métaphores poétiques qui marient une présence transcendantale de la Nature avec les cultures du monde. Ses sculptures éphémères faites de tapis de pollen, de peaux de lait, ou de cire d’abeilles envoutent avec leurs fragrances subtiles. Il faut parfois les mériter au cours de quêtes spirituelles et physiques. Les plus curieux iront à Barjac à la Fondation Anselm Kiefer découvrir sa ‘salle de cire’, dénicher sa chambre des certitudes près du village d’Arboussols ou découvrir « Une montagne que l’on ne saurait gravir. Pour Monet » au Musée de l’Orangerie jusqu’au 8 juillet 2024. Marc Pottier a pu marcher à ses côtés et sa femme Carolyn pour tenter de cerner l’aura surnaturelle de cette œuvre visionnaire.

Wolfgang Laib. Une montagne que l’on ne saurait gravir. Pour Monet, 2024, Musée de l’Orangerie Photo OOlgan

La chose au monde la plus souple
Surpassera la plus rigide
La chose au monde la plus vide
Surpassera la plus chargée
De là vient un enseignement :
L’immobilité est supérieure à l’agitation
Le silence est supérieur à la parole

En vérité rares sont ceux qui se tiennent immobiles
En vérité rares sont ceux qui demeurent silencieux
C’est pourquoi je dis :
En vérité rares sont ceux
Qui reçoivent les richesses de ce monde.

Lao Tseu (Vème siècle avant JC ?)
Tao te king, « livre de la Voie et de la Vertu »


Wolfgang Laib aime lire et citer le Tao te king dont il connait par cœur de nombreux extraits. C’est un ouvrage qu’il est difficile d’appréhender tant subsistent de doutes quant à son auteur, Lao Tseu (dont on ne connait pas les dates) ou ses auteurs. Le texte transmis, tout d’abord de façon orale, donne lieu à de très nombreuses interprétations, parfois contradictoires.

 Je crois en l’art, ce qui est une manière de croire en Dieu. WL

Wolfgang Laib. Vue d’installation Diriyah Biennale Foundation 2021. Courtesy UCCA

Face à Wolfgang Laib, tout autant imprégné de lectures de Lao Tseu que de Nietzsche et Arthur Schopenhauer, on sent que tout reste ouvert dans ses « non-dit », tant dans ses œuvres que son discours, que sa charmante femme Carolyn complète ou achève parfois, juste pour être bien certain que leurs interlocuteurs saisissent bien la portée de l’œuvre. Le silence, comme richesse du monde ! pourrait être l’adage de ce petit homme calme au doux sourire.

Wolfgang Laib est de ces artistes qui ont la sagesse de laisser parler leur œuvre. Pour tenter de mieux le connaître, il faudrait accompagner le maître lors de ses longues marches dans les campagnes, où il passe des semaines à récolter les pollens dans le printemps allemand. Il faudrait aussi pouvoir méditer à ses côtés dans son refuge dans le sud de l’Inde. Sa connaissance de l’Occident et de l’Orient le nourrit d’une sagesse qui lui fait dire : « Je ne veux être ni bouddhiste ni franciscain, tout cela est trop limité. Est-ce que je crois en Dieu ? Je crois en l’art, ce qui est une manière de croire en Dieu. »

Wolfgang Laib. The Beginning of something else, 2017 Thaddaeus Ropac Paris Marais Photo Charles Duprat Courtesy Thaddaeus Ropac

La voie de l’harmonie entre l’Homme et la Nature

Au fur et à mesure des échanges avec Wolfgang Laib, viennent naturellement en tête quelques-uns des principes du Taoïsme : détachement de son ego, humilité, conscience et méditation, perception et communion…Ce qui s’impose est que son œuvre s’inscrit dans la recherche d’une harmonie entre l’Homme et la Nature. Dans une confiance absolue en cette dernière, il crée par gestes simples et économes en étant conscient que c’est la vie qui dirige chaque action. Tao signifie « voie » ou « chemin » dans son sens spirituel. Cette notion fait référence au Tout de la réalité dans sa mutabilité perpétuelle. Le Tao, la ‘Voie absolue’, n’est pas appréhendable de façon déterminée et est donc innommable, un reflet de la constance de l’inconstance.

Chacune de ses œuvres respire cet ineffable.

A la manière des sutras indiens et des poèmes soufis qui l’inspirent, elle évoque le monde dans ses plus modestes détails. L’artiste cherche la substantifique moelle de l’instant présent avec un narratif extrêmement simple et immédiatement identifiable.

Penser sa place dans la Nature et le Cosmos est primordial. Pour lui nous sommes la Nature et il est donc fondamental de penser nos relations avec elle et les limites qu’il faut s’imposer pour ne pas entretenir les désastres actuels.

Un flux d’énergies pour s’élever

Wolfgang Laib. Vue d’Installation It comes in waves 2018 Thaddaeus Ropac Paris Pantin Photo Charles Duprat Courtesy Thaddeux Ropac

Marqué par l’artiste-chamane allemand Joseph Beuys (1921-1986) et sa recherche du flux des énergies à travers les performances, les objets et la matière vitale de la graisse ou l’Italien Mario Merz (1925-2003), dont il retient la noblesse des matériaux pauvres, ou encore nourri de la pensée des mystiques orientaux, par exemple le poète soufi Djalâl-od-Dîn Rûmi à qui il offrait sa ‘brancusienne’ première sculpture-œuf, dédiée à saint François d’Assise lors son exposition de 1986 au Musée d’art moderne de la Ville de Paris…

Son musée imaginaire nous renvoie à la nature tout entière, du minéral au végétal, de l’organique à l’humain.

Laib complète progressivement son approche du monde. Ses barques en cire qu’il met au-dessus de nos têtes sur des rails de bois que l’on pouvait découvrir à la galerie Taddaeus Ropac de Londres marquent habilement ce passage vers plus d’élévation, plus de construction, ou encore plus de sagesse.

Un dialogue entre l’artiste et l’indépendance des matières utilisées

En gestes économes, Wolfgang Laib utilise toutes sortes de ressources naturelles Photo AEWL

La Nature parle donc pour lui. Si les configurations de ses œuvres, carrés, cônes, alignements, maisons, bateaux…sont de son fait, elles sont aussi déterminées par la spécificité de chaque matériau vivant et universel utilisé : poudres des pollens, liquide du lait, solidité du marbre, granuleux du riz, organique de la cire, ainsi que par la luminosité de leurs matières et de leurs couleurs. L’œuvre a ainsi donc sa propre essence qui dépasse l’artiste.
Ses gestes simples et économes pour la préparation et la réalisation de chaque œuvre sont comme des mantras réguliers : cueillir, tamiser, verser, tailler, polir… Consciemment, il crée les mêmes œuvres aux mêmes titres simples et abstraits, utilise les mêmes matières et prodigue les mêmes gestes.

Comme le renouvellement des saisons, ces derniers expriment une interprétation de la quintessence de la nature et de la vie en constante évolution. « La nature et la beauté sont une même chose. Je ne peux rien créer d’aussi beau que la nature. La beauté est, je dirais, encore là. Par mon art, j’ai la chance d’y participer. » affirme délicatement l’artiste.

Simplicité et pouvoir méditatif

Après avoir étudié la médecine, Wolfgang Laib, s’est lancé en 1972 dans l’art après un séjour de trois mois en Inde où il s’est inspiré des formes simples des objets utilisés dans la vie quotidienne comme dans les cérémonies religieuses. L’artiste entretient depuis l’enfance une relation intime avec ce pays où déjà enfant il suivait ses parents médecins qui étaient les parrains d’un petit village et de son dispensaire. Né à Metzingen en 1950, il vit et travaille désormais entre l’Allemagne et dans une région isolée du Tamil Nadu en Inde. Il parle aujourd’hui l’hindi et le sanscrit. Mais d’autres voyages auront nourri son œuvre : les temples jaïns du pacifisme indien, les étendues d’eau devant les mosquées d’Iran et d’Afghanistan… très tôt, l’Orient dans toutes ses gammes a donc fait partie de son ADN.

L’œuvre-rituel  

Les rituels sont constants dans son œuvre.  En 1975, il a créé son premier ‘Milkstone’ (pierre de lait) : la légère concavité d’une plaque de marbre blanc de Carrare polie avec soin et dotée d’un léger rebord retient la couche de lait frais dont l’œuvre est quotidiennement remplie, entrainant un cérémonial pour garantir sa pérennité. Le symbole est fort car le lait est le premier aliment de la mère nourricière. Laib nous parle ici de naissance, du lien avec la mère et avec l’ensemble de la communauté des humains, donc du vivant mais aussi de pureté, de la fragilité de l’éphémère. L’artiste donne ici une vision de la condition humaine entre la vie et la mort, dans un équilibre précaire dans la limite ténue entre un état solide et l’autre périssable.

La chambre des Certitudes du village d’Arboussols dans les Pyrénées – Orientales Photo AEWL

L’oracle de Sibylle de Cume

Après la salle de cire, œuvre permanente commandée en 2012 par la Phillips Collection de Washington ou encore « La chambre des certitudes » d’Arboussols dans les Pyrénées -Orientales  en 2014, une nouvelle salle de cire aromatique et méditative, intitulée From the Known to the Unkown – To Where Is Your Oracle Leading You est installée à la Ribaute Fondation Kiefer dans le Gard, dans un échange d’œuvres avec son ami Anselm Kiefer : « Il s’agit d’un couloir souterrain de 40 mètres de long, éclairé par des ampoules émettant une lumière dorée. Dans ce labyrinthe souterrain sans fin de couloirs, d’espaces, de cryptes, de tunnels avec des œuvres d’art — Vous descendez soudainement les escaliers dans une chambre à cire d’abeille, simplement éclairée par quelques ampoules. Je ne me réfère normalement jamais à des thèmes historiques, mais comme Anselm le fait le plus souvent – cette chambre de cire avec sa forme fait référence au couloir de Cumes près de Naples en Italie – L’oracle de Sibylle de Cumes », écrit l’artiste

Pour un autre corps

Wolfgang Laib, groupe de sculptures en cire d’abeille, 2022 Photo Wolfgang Laib Courtesy Thaddaeus Ropac gallery, London

En fait Laib a commencé à travailler la cire d’abeille en 1988. Sa première chambre dans une exposition temporaire à Berlin-Ouest, qui avait pour titre ‘Pour un autre corps’, affirmait déjà une forme de continuité entre le corps du visiteur et celle de la matière organique de la cire. « Entrer dans une chambre de cire, c’est être dans un autre monde, peut-être sur une autre planète et dans un autre corps« , explique l’artiste. Le public amené à partager l’espace de l’installation a son corps englobé dans le corps même de l’œuvre dont le parfum sature l’espace, l’imprégnant jusqu’à ne plus faire qu’un avec lui l’entrainant dans un ailleurs pressenti.

Les morceaux de pollens de pissenlit (qui donne un pollen orange, chaleureux), de pin (plus pâle), de noisetier (d’un jaune intense), de renoncule et de mousse que Laib récolte au printemps et en été dans les champs entourant sa maison, sont exposés dans de simples bocaux ou tamisés directement sur le sol des musées ou galeries où il est invité.

Sa plus grande pièce de pollen ‘Pollen from Hazelnut’ de 5,50 par 6,40 mètres a été présentée dans l’atrium du MoMA de New-York en 2013. En 1992, le public parisien se souvient de l’artiste qui avait passé des heures à saupoudrer de pollen de noisetier le forum du Centre Pompidou. Cette œuvre aléatoire fut livrée aux caprices des pigeons, qui en dévastèrent la belle composition et provoquèrent ainsi une merveilleuse introduction à la complexité du monde selon Laib.

Less is more, une forme de vérité à travers la pureté visuelle

Wolfgang Laib, Brahmanda, Février 2016, catalogue De la Nature, Musée de Grenoble-Lienart  © Wolfgang Laib

Plutôt qu’un créateur ou un innovateur, Laib se considère comme un vecteur d’idées d’universalité et d’intemporalité déjà présentes dans la nature. « Le pollen, le lait, la cire d’abeille, » les plaines hexagonales, « ils ont une beauté incroyable, qui dépasse l’imagination, quelque chose dont vous ne pouvez pas croire qu’il s’agisse d’une réalité – et c’est la plus réelle. je ne pouvais pas le faire moi-même; Je ne pourrais pas le créer moi-même, mais je peux y participer. » C’est cette philosophie qui alimente les liens de l’artiste avec l’esthétique du minimalisme, qui cherche à atteindre une forme de vérité à travers la pureté visuelle et l’harmonie géométrique. Suivant un processus formel de conception et d’installation tout aussi rigoureux, Laib se distingue par son utilisation des matériaux, nous rappelant qu’il existe toujours un art qui se fait au mépris de ce monde profane – un art intime qui peut se permettre une subsistance spirituelle.

Plus vous compliquez les choses, plus vous perdez.
En renonçant, vous obtenez plus
.

WL

Wolfgang Laib. Une montagne que l’on ne saurait gravir. Pour Monet, 2024, Musée de l’Orangerie Photo OOlgan

Ce monde perdu où chante et resplendit la vie

Wolfgang Laib fait partie de ces artistes qui ne tiennent pas tout entier dans leurs œuvres. Celles-ci dépassent leurs propres installations et prolongent leur impact visuel dans un monde spirituel.

C’est un poète prophétique, pour qui l’art peut réparer les désastres. Il parle de l’art comme possédant une fonction de guérison spirituelle et, par conséquent, comme étant la réponse à ce que devrait être la médecine. L’art, comme ultime fusion, unique voie à explorer. Instruit des architectures invisibles qui président à l’harmonie et aux formes de résistance de la beauté, il est à la recherche d’un monde où se résoudraient toutes les dissonances.

En louant la Terre, Wolfgang Laib en révèle la toute-puissance et y affirme sa patrie. Il est un artiste romantique du XXIème siècle. Comme Rimbaud, il – nous – montre ce « monde perdu où chante et resplendit la vie, où la terre berce l’homme, où les dieux chuchotent à l’oreille, où la religion (ce qui relie) est religion naturelle, où Eros est le feu du Soleil qui gouverne tout » selon Guillaume Logé, Le Musée Monde (PUF, 2022).

Je regrette les temps où la sève du monde
L’eau du fleuve, le sang rose des arbres verts
Dans les veines de Pan mettaient un univers !

Arthur Rimbaud, Soleil et chair, 1870.

Marc Pottier

Pour suivre Wolfgang Taib

jusqu’au 8 juillet 2024, « Une montagne que l’on ne saurait gravir. Pour Monet » au Musée de l’Orangerie

A lire

De la Nature, catalogue Musée de GrenobleLienart associe et développe le rapport de l’humain à la natureentre Wolfgang Laib et trois autres plasticiens, Philippe Cognée, Cristina Iglesias et Giuseppe Penone, en appuie de plusieurs œuvres clés : un de ses Brahmanda, œuf sculpté dans du granit noir et oint d’huile de tournesol, entre un de ses tapis de pollen incandescent, dans un rituel célébrant la fragile fécondité du monde. et Traverser la rivière – Pour Bhodhidarma,  série de paysages dessinés au pastel blanc sur papier blanc, dans un exercice méditatif d’auto-effacement.

Installations permanentes 

  • From the Known to the Unkown – To Where Is Your Oracle Leading You», installée à la Ribauté, ancien atelier-résidence d’Anselm Kiefer, Fondation Eschaton, dans le Gard à Barjac, près de 40 hectares inaugurés le 25 juin 2022.

Wolfgang Laib. From the Known to the Unknown – to Where is Your Oracle Leading You. Fondation Eschaton Kiefer Photo Georges Poncet

  • La chambre des certitudes, accès libre par le sentier entretenu et balisé par AEWL. Demander la clé soit à la mairie d’Arboussols 04 68 96 01 40, soit à l’Office du tourisme de Vinça (+33 4 68 05 49 86) ou encore au Prieuré de Marcevol (+ 33 4 68 05 24 25). De mai à octobre tous les jours sauf le lundi, de 11h00 à 12h30 et de 14h30 à 16h30, sans oublier de rapporter la clé avant 18h00. Le reste de l’année sur rendez-vous au Prieuré de Marcevol.  

Cet espace cellule de cire de 2 x 4,50 x 3 mètres tapissée de cire d’abeille avec une ampoule de réchauffement permettant à l’odeur de la cire de se développer, est une commande publique réalisée en 2000. Elle est fermée par une simple porte en bois. Pour y parvenir il faut se laisser guider sur un sentier qui parcourt la garrigue entre cistes et chênes-verts. Wolfgang Laib a choisi cette région du Massif du Canigou qui est le dernier grand massif des Pyrénées côté Méditerranée, sommet toujours vénéré par les Catalans comme un lieu sacré, avec une intensité du paysagé liée à une culture européenne chrétienne.
Mais pour Wolfgang Laib les sentiers pour y arriver représentent aussi une forme universelle qui existe dans la culture bouddhiste comme dans les traditions chrétienne et islamique, un parallèle entre cheminent « réel » et cheminement « spirituel » qui permet de pénétrer au sein de la terre., au cœur même de la montagne. Cet espace n’a qu’un lointain rapport avec les autres chambres de cires de l’artiste. Ici il n’y a plus de référence à l’architecture mais il s’agit plutôt d’un espace organique qui suit les convulsions de la terre. La cire confère à la pierre une douceur d’une peau tendue, la couleur mordorée du vieil or invitant les visiteurs à se détacher du monde. La Chambre de cire est une matrice, une conque où l’on pourrait demeurer dans une méditation ininterrompue.

Exposition passée

    • City of Silence, Londres (8/9-3/10 2022) : Des sculptures en cire d’abeille en forme de maisons, de tours et de ziggourats rappelant les pyramides à degrés religieuses mésopotamiennes et les sanctuaires reliquaires chrétiens occupaient les sols de la galerie, tandis que des bateaux en laiton courraient le long des murs. A leurs côtés, des séries d’ateliers créés en réponse aux sculptures donnaient un aperçu plus intime de l’approche méditative et conceptuelle de l’artiste.
    • Pour « City of Silence », l’artiste mobilise trois taxonomies architecturales distinctes, faisant diversement référence à des lieux d’habitation et de culte liés à ses propres expériences du Moyen-Orient, ainsi qu’à l’Inde et à l’Asie du Sud-Est, qu’il a visitées tout au long de sa jeunesse. Aux côtés de ses tours, dont les noms rappellent les anciens sites funéraires circulaires de l’Inde et de l’ancienne Perse connus sous le nom de Tours du Silence, les structures de la ziggourat incarnent, selon les propres termes de l’artiste, « le lien du ciel avec la terre« . Les maisons, à leur tour, ont été décrites par le poète et critique d’art Donald Kuspit comme représentant « alors les hommes légers, la transcendance et l’altruisme que le moine poursuit à travers la méditation – la solitude intérieure nécessaire à une conscience supérieure« .

Wolfgang Laib, City of Silence, Thaddaeus Ropac, London 2022. Photo Eva Herzog courtesy Thaddaeus Ropac

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