Culture
Littérature : Philippe Mouazan, Sophie Loubière, Pierre Filoche.
Auteur : Patricia de Figueiredo
Article publié le 10 juillet 2020
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Philippe Mouazan, Yacinthe Pilorge, le porte-plume de Chateaubriand, Editions Yellox Concept
Pilorge fut de toutes les aventures du vicomte, relisant les « pattes de mouches » de l’écrivain, accompagnant le diplomate dans ces voyages de Londres, Rome, Berlin. Paravent commode entre Madame de Chateaubriand et les nombreuses conquêtes d’un bourreau des cœurs. Toujours proche de « L’Enchanteur », jusqu’à son dernier souffle… Il dessine en pointe douce en creux un joli portrait de l’auteur des ‘Mémoires d’outre-tombe’ et les rapports d’affection qui le liaient à son ‘Leporello’.
Enfin, l’amour de la Bretagne- et du pays de Fougères notamment – et des Bretons transparait dans ces pages, qui sont de plus agrémentés d’illustrations.
Le tout est plaisant à lire, d’autant qu’il croque son sujet avec ferveur.
Sophie Loubière, Cinq cartes brulées, Fleuve Noir
Sophie Loubière nous avait habitués à des thrillers palpitants comme Black Coffee. Ici ce polar, inspiré de faits réels, aborde des sujets sociaux graves – le poids de la maltraitance morale, les secrets de famille, la boulimie et même les conséquences sur le cerveau des lignes à haute tension… Il tient pourtant en haleine grâce à un rythme serré jusqu’au coup de théâtre final. La construction est diablement redoutable, les personnages très bien dessinés. Pour ce 10e roman, qui a reçu le prix Landerneau 2020 Polar, Sophie Loubière tient un main de cartes parfaite pour vous surprendre.
À noter que la romancière anime aussi un blog – bloc notes où elle raconte le processus créatif de son roman.
Pierre Filoche, Ce bel été 1964, Serge Safran
Pierre Filoche, auteur de romans policiers – il a participé à l’aventure du Poulpe – nous offre ici une chronique douce-amère. Un refrain de nostalgie plane sur ce beau roman où l’on entend « Ah si vous connaissiez ma poule » de Chevalier. « Un temps que les moins de 20 ans ( et même plus) ne peuvent pas connaître » mais qui s’adaptent pourtant à chaque époque. « Ce bel été 1964 » traite de la vie tout simplement et de ces petits riens qui font tout.


Références bibliographiques
- Philippe Mouazan, Yacinthe Pilorge, le porte plume de Chateaubriand, Editions Yellox Concept. 15€. 172p.
- Sophie Loubière, Cinq cartes brulées, Fleuve Noir,17,90 €, 325p.
- Pierre Filoche, Ce bel été 1964, Serge Safran, 17,90 € 192p.
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