Malgré un moteur électrique, Jaguar n’a pas fini de rugir et tant mieux
Auteur : Robert Mauss Article publié le 26 mai 2021
Jaguar mythique constructeur britannique lance son SUV hybride, le F-Pace P 400 e. Comme ses concurrents, l’Intérêt du moteur électrique est d’être silencieux et peu polluant en ville, et d’éviter un malus écologique à l’achat. En contrepartie d’ une autonomie insuffisante. Pour le reste, après notre prise en main, bienvenue dans un palace roulant.
A bord de la P400e, tout n’est que luxe calme et volupté.
La Jaguar F PACE PHEV testé par Robert Mauss Photo Robert Mauss
Ce n’est pas tous les jours que le journaliste de Singulars est regardé comme une superstar internationale. Immanquablement, le regard des admirateurs passe du carrosse au conducteur. Imaginez la déception : on s’attend à voir une superstar internationale et c’est un parfait inconnu qui tient le volant.
Volant en cuir, comme tout le reste d’ailleurs. Comme disait l’autre à bord de la F-Pace, tout n’est que luxe calme et volupté. Luxe avec une profusion de détails, calme avec un silence que rien ne trouble, sauf si le conducteur décide de faire hurler l’échappement, et volupté grâce au positionnement des sièges, la console centrale (en cuir comme tout le reste), les porte-gobelets, les vide-poches, les prises USB, etc, etc. J’avoue avoir ressenti un pincement au cœur quand il a fallu la rendre. A bord, le conducteur profite de deux écrans numériques. Le tableau de bord long de 12 pouces reprend les informations traditionnelles depuis la nuit de temps comme la vitesse, le compte-tour, la jauge ou la consommation.
Une informatique embarquée qui exige tout de même une petite formation
Intérieur de la Jaguar F PACE PHEV Photo Jaguar
A un détail près : au centre du tableau de bord, un écran peut afficher des informations GPS. A la droite du volant, Jaguar a installé un écran numérique et tactile de 11,4 pouces (comparable à un iPad) divisé en quatre zones : radio, GPS, informations et commandes de conduite, et téléphone. L’écran se connecte en Bluetooth à un smartphone et affiche les textos et l’agenda. Cet écran sert également de téléviseur pendant les manœuvres. La voiture est bien entendu bardée de capteurs et de caméras pour aider le conducteur dans ses marches arrière. L’affaire est d’autant plus utile que le pare-brise arrière trop haut et trop en biais ne permet pas de voir correctement les véhicules garés derrière soi. Sinon, il y a tellement de commandes et d’informations, tactiles ou non, souvent peu intuitives, que Singulars recommande une véritable formation avant même de quitter la concession !
De la puissance mais peu d’autonomie
Côté motorisation, cette P 400 e dispose d’un groupe monopropulseur composé d’un 4 cylindres de 300 CV et d’un moteur électrique de 143 cv et 275 Nm, pour une puissance totale de 404 cv. Selon le constructeur, on passe de 0 à 100 km/h abattu en 5,3 secondes. Cette cavalerie est servie par une transmission automatique 8 rapports, pilotable au volant (même si peu s’en serviront). Le moteur électrique propose selon le constructeur 53 kilomètres d’autonomie. Très sincèrement, pendant notre test, nous n’avons pas profité de plus de 35 kilomètres en mode 100% électrique. Comme pour la plupart des voitures électriques ou électrifiées, c’est là que le bât blesse. Dès que l’on veut profiter de la climatisation, que la nuit tombe ou que l’on roule en ville l’autonomie fond comme la neige au soleil. La P 400 e est heureusement livrée avec deux chargeurs, un domestique et un de 32 kW pour les bornes publiques qui assure le chargement de 80% de la batterie en 30 minutes.
Une autonomie perfectible
Le conducteur peut choisir entre trois modes de conduite : hybrid, EV et Save. Le premier associe l’électrique à l’essence, EV est 100% électrique et SAVE intégralement thermique. Au total, la voiture propose une autonomie de 450 kilomètres. Ce malgré un système d’optimisation de l’énergie, et surtout un gros réservoir de 70 litres. Certes l’auto pèse 2,2 tonnes, mais tout de même Jaguar aurait pu faire mieux.
Un système de neutralisation des bruits de la route
Le modele Jaguar E-PACE R-DYNAMIC P200 BVA AWD Photo Jaguar
Sinon au volant, le roi n’était pas le cousin du journaliste de Singulars. Cette voiture se conduit souplement ou nerveusement, doucement ou rapidement. La vitesse maximum est annoncée à 240 km/h. Encore une fois le niveau d’équipement est juste stupéfiant. Double toit ouvrant avec pare soleil, ouverture du coffre arrière télécommandée, quadruple mémorisation des sièges chauffants et ventilés… A noter que le confort est sensiblement amélioré par un tout nouveau système de neutralisation des bruits de la route. Selon les vibrations, ‘’l’Active Road Noise Cancellation’’ calcule et émet le bruit de la fréquence strictement opposée pour annuler le bruit perçu par les passagers de la voiture.
Il faut également souligner les performances de la connectivité ‘’Pivi Pro’’ de la Jaguar. Ses deux modems LTE assurent simultanément plusieurs taches comme transmettre un flux en streaming, gérer le GPS et télécharger des mises à jour. Le Pivi Pro balaye constamment le champ hertzien pour déterminer le meilleur signal.
Un système de réalité augmentée encore rudimentaire
Enfin, aussi, j’ai pu tester au volant d’une voiture un système complet de réalité augmentée (voir article Singulars). Un projecteur diffuse sur un écran translucide incorporé au pare-brise juste au-dessus du volant, la vitesse autorisée et la direction à suivre. Pour l’instant, le système est quasi rudimentaire et même doublonne inutilement le GPS. Mais il s’agit d’une première qui sera rapidement améliorée. La version Hybride de la F-Pace arrive à peine dans les concessions. Après avoir signé un chèque de 85 000 euros, les heureux acheteurs devront patienter trois vrais mois avant de prendre la route.
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