Auteur : Robert Mauss
Article publié le 5 décembre 2022

C’est comme toujours sur le pavé parisien que le journaliste de Singulars a essayé le dernier né des autrichiens de Vello Bike, le Bike +. Léger et maniable, ce deux-roues électrique à  recharge directement sur le cadre constitue une véritable alternative au Brompton britannique (déjà testé) et aux modèles vendus par CDiscount. Même si le prix n’est pas pour pour tout le monde.

Vello Bike, marque relativement récente 

Le constructeur autrichien a été fondé en 2010 par le nommé Valentin Vodev désireux de parcourir … Cuba à bicyclette ! Et comme son prototype s’est révélé pleinement opérationnel Valentin a changé de braquet, en fabriquant en série des vélocipèdes pliants.

Le Vello Bike Plus se plie d’un tour de main Photo DR

Aujourd’hui, Vello Bike veut s’imposer avec plusieurs modèles dont un entièrement électrique. Première surprise avec cet E Bike+ : pas de batterie ! L’intégralité de la propulsion est logée dans le moyeu de la roue arrière. Le guidon et la selle peuvent aussi être pliés. Donc pas de batterie extractible ou non. Et pourquoi pas ? Après tout, le vélo est pliable et se porte assez facilement jusqu’à une prise de courant. La prise est située sur le cadre. Vello Bike affirme même que cet E Bike est le vélo le plus léger du marché. Nous n’avons pas vérifié cette assertion, mais l’engin pèse 13 kilos à peine.

Des finitions de haut niveau

Le guidon, les pédales, la potence et la tige de selle du Vello Bike Plus ont réglables Photo Robert Mauss

L’E Bike + est pliable, mais uniquement au niveau des roues avant et arrière. Contrairement à la concurrence, le cadre ne se déploie pas. D’un côté, une fois replié l’engin est moins compact que d’autres, donc plus encombrant dans les transports. Mais de l’autre il se plie et se déplie réellement en un tour de main. Il faut saluer les designers autrichiens. L’E Bike profite d’une jolie ligne, et surtout les détails sont soignés comme le cadre en acier spécial, la qualité des raccords et des articulations, la robuste béquille latérale, ou la transmission par courroie en carbone qui s’avère un plus. Pas de chaine qui saute et de graisse pour salir ses pantalons. Le guidon, les pédales, la potence et la tige de selle du vélo sont réglables pour s’adresser à toutes les personnes entre 1,55m et 1,95m.

Le frein moteur que recharge

Pour profiter de l’assistance électrique, le cycliste doit pédaler jusqu’à atteindre environ 10 km/h. Ensuite il tourne trois fois les pédales en arrière ( !) et peut ensuite rouler confortablement. L’effet est assez curieux. A noter que chaque fois que le cycliste rétropédale, il améliore (un peu) l’autonomie de la batterie (45 kilomètres selon le constructeur) et provoque un effet de frein moteur. Il s’agit d’une manière douce de ralentir sans abuser des freins à disques hydrauliques efficaces mais un peu brutaux.

Le Vello Bike Plus cache sa batterie dans le moyeu de la roue arrière et la prise sur le cadre Photo DR

Comme tous les vélos à assistance électrique, le E Bike est limité à 25 km/h de vitesse de pointe. On a vite fait de pédaler dans le vide. Du coup le constructeur a conçu un système astucieux baptisé Speed Drive qui permet de monter jusqu’à 40 km/h mais à la force de ses gambettes, et de grimper des pentes assez raides sans efforts particuliers.  Le système se déclenche en appuyant un bouton à droite du pédalier.

Léger et maniable, l’E-Bike est avant tout dédié à la ville. Un regret tout de même, le prix de 3 300 euros. Pas pour tout le monde.