Mécaniques

Le vélo Brompton Electric P Line est taillé et plié pour la ville

Auteur : Robert Mauss
Article publié le 29 août 2022

Parmi les marques iconiques britanniques, figure en bonne place aux cotés de Rolls Royce ou de Barbour, Brompton fondée en 1975. Le constructeur de vélos pliants lance enfin un très beau modèle électrique, le P Line. Singulars a testé ce bijou de design et donne son verdict sur cette réussite, poids plume et prix à la hauteur de l’excellence.  

Le Brompton Electric P Line est un joli concentré de la marque britannique, crée en 1975 Photo DR (5)

Le prix de l’excellence

Pour s’offrir ce fort joli cycle pliable de 12,7 kg (ou 16.6 kg avec batterie), il va falloir débourser au moins 4 200 euros (hors options). C’est le prix de l’excellence, et après tout Singular’s a déjà présenté des modèles bien plus onéreux à ses lecteurs. Visiblement et techniquement, Brompton a fait plancher longuement ses designers. Le cahier des charges devait leur imposer la production d’un modèle immédiatement identifiable mais doté d’une assistance électrique discrète et efficace. Pari réussi après notre test.

Le test de Singulars du Brompton Electric P Line Photo Robert Mauss

Au premier coup d’œil, son design identifie la marque.

Pour son Electric P Line, Brompton a transposé la ligne et le savoir-faire qui font son succès depuis la création de la marque en 1975. La version électrique se distingue du dernier vélo pliant lancé il y a deux ans par trois éléments : la roue avant dotée d’un moteur électrique de 250 W, trois câbles supplémentaires pour faire passer le courant et la présence d’une batterie en frontal en bas du guidon. Moralité le petit phare LED descend d’un cran vers la chaussée. A noter que la lampe est puissante. Le cycliste voit la route et surtout, reste visible de tous.

Le Brompton Electric P Line s’apprivoise rapidement pour se plier Photo Robert Mauss

Un coup de main à prendre pour le plier en moins de 20 secondes

Plier et déplier un vélo Brompton demande un minimum d’apprentissage. Il faut commencer par remonter la tige qui tient la selle avant de faire coulisser la roue arrière de droite à gauche. Le cycliste peut ensuite dévisser les pinces qui maintiennent le cadre et le guidon avant de les replier. Il peut alors assez facilement porter son engin.

Une fois repliée, premier bémol,  la roue arrière censée servir de béquille grâce à deux roulettes, ne peut y réussir car elles sont malheureusement trop petites pour être vraiment stables. En revanche ces roulettes facilitent le transport pour faire rouler l’engin à l’encombrement minimal.

Le Brompton Electric P Line se transporte facilement même si les roulettes ne sont pas idéales pour l’équilibre Photo DR

Une ergonomie est au niveau de la réputation de la marque.

Les pinces se vissent et se dévissent facilement. Une fois le coup de main acquis, le cycliste replie et déploye son engin avec une grande facilité. Cet Electric P Line est conçu pour la ville. D’ailleurs ses petites roues ne conviennent à rien d’autre qu’aux parcours urbains. La taille de l’engin et l’absence de suspension rendent – deuxième bémol – inconfortables les passages pavés. Mais bon.

Le vélo plus léger que (disons le franchement) tous les vélos électriques du marché 

Une esthétique plutot réussie du Brompton Electric P Line Photo DR

16 kilos contre une vingtaine en moyenne batterie comprise. Ce (petit) miracle tient en trois points : un cadre arrière en titane, un système de transmission simplifié à 4 vitesses (suffisant dans Paris) et  une batterie poids plume. Moralité, l’engin ne sacrifie rien à la portabilité qui justifie l’acquisition d’un vélo pliable.
Notons également l’absence de toute cette électronique plus ou moins utile devenue malheureusement obligatoire. Les voyants des niveaux, batterie et assistance, sont placés sur la batterie.

Le Brompton Electric P Line se recharge en 4 heures pour une autonomie de 70 km Photo Robert Mauss (4)

Trois niveaux d’assistance électrique.

Mais attention !  Même avec le niveau 3, il faut pédaler. Nous ne roulons pas avec l’un de ces engins capables d’effectuer deux ou trois cents mètres d’un seul tour de pédalier D’ailleurs, le moteur est doté de capteurs qui déterminent le déclenchement et le niveau d’assistance. Nous avons parcouru environ 70 kilomètres à une vitesse moyenne de 20 km/h. Comptez environ quatre heures pour recharger la batterie. Soulignons que la batterie possède un port USB afin de charger un smartphone en roulant.

Le propriétaire d’un Brompton possède toujours un très bel objet.

Les finitions en 3D par exemple sont magnifiques. Les couleurs grise et noire très réussies. Le P Line attire l’attention. Mais avec un prix à payer – et donc dernier bémol –  un bon gros cadenas est absolument indispensable.

En résumé de notre test, si vous restez en ville, que vous cherchez un vélo doté d’une bonne assistance électrique et que vous pouvez débourser 4 200 euros, alors le P Line est un choix tout à fait valable.

En savoir plus sur le Brompton Electric P Line

Le site de Brompton

  • Prix : 4 200€ et 4 400€ avec le porte-bagage et le kit de roulage.
  • Garantie de 7 ans.

Informations techniques

  • Transmission large gamme à 6 vitesses (2 x 3 vitesses), plage de 300%
  • Poids 15.4 kg
  • Taille plié : 585mm (H) x 565mm (W) x 270mm (D)
  • Selle avec support pour lampe arrière et un sac de selle
  • Tige de selle Extended
  • Fixation de la selle et du cadre arrière en composite
  • Poignées verrouillables en caoutchouc
  • Pédales pliantes à gauche et non pliantes à droite
  • Roue avant Moteur DC sans balais de 250W fournissant une assistance jusqu’à 25 km/h
  • Roue arrière 3 vitesses à engrenage interne avec 2 vitesses à engrenage externe
  • Pneus 349 x 35C Schwalbe Marathon Racer
  • Garde-boue avec rabat caoutchouté
  • Manettes de Vitesse 2 et 3 vitesses Trigger shifters
  • Lampe avant et arrière Busch & Muller AVY LED 40 Lux alimentée par la batterie principale
  • Batterie 300Wh 36V avec affichage LED. Port USB 5V 1,5A pour charger les appareils portables. 3 kilos.
  • Autonomie : jusqu’à 70 km selon la vitesse et le poids du cycliste

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