Gastronomie

Adraba valorise les saveurs millénaires du Levant

Auteur : Cécile d’Orville
Article publié le 12 mars 2024

Récemment ouvert rue Véron dans le 18e arrondissement, Adraba, « persévérance » en araméen, « bien sûr  » en hébreu annonce les saveurs avec une cuisine issue du meilleur de la Méditerranée et du Moyen-Orient dans un cadre élégant et festif. La cuisine bistronomique inspirée des traditions culinaires millénaires du chef Elior Benaroche a séduit Cécile d’Orville par sa variété de ses saveurs. Avec à ses côtés, David Weiss, Eden Bar et Shlomit Landmann participent à faire de cette nouvelle adresse un lien bienveillant entre les cultures gastronomiques du Levant.

Elior Benaroche, David Weiss, Eden Bar, Shlomit Landmann, tous les associés de l’aventure Adraba Photo Agence Malou

Trois garçons et une fille dans le vent du Levant

Ce sont quatre jeunes amis qui se sont lancés dans l’aventure Adraba, « persévérance » en langue araméenne : le chef Elior Benaroche, ex-chef du Balagan, David Weiss, expert en mixologie, Eden Bar assure l’accueil en salle, tandis que Shlomit Landmann se charge de la gestion du lieu. Les associés ont décidé de mettre leurs efforts en commun pour ouvrir un établissement à leur image : festif, jeune, avec une qualité de produits et leur réalisation. Des produits sourcés et choisis avec soin qu’ils viennent de Jérusalem ou de toute la région levantine comme par exemple les fromages turcs, le carvi d’Afrique du Nord, ou les épices yéménites.

La fresque, œuvre de l’artiste Eyal Eliezer, spécialisé en calligraphie araméenne d’Adraba Photo Photo Cécile d’Orville

Un décor élégant et festif

Une cuisine ouverte, un bar à cocktails, des tables hautes d’autres plus classiques, le lieu se décline dans les tons noirs, bois, olive et or. La pièce maîtresse reste une superbe fresque, œuvre de l’artiste Eyal Eliezer, spécialisé́ en calligraphie araméenne et les anciennes cultures de la région levantine. Avec ses deux deux mètres, la fresque revendique un hommage traditions ethniques de ces régions oubliées. On y vient le soir pour se retrouver dans une ambiance conviviale et joyeuse.

Un savant mélange des meilleures saveurs méditerranéennes

L’Aubergino, signé Elior Benaroche d’Adraba Photo Photo Cécile d’Orville

La carte et les recettes sont un savant mélange des meilleurs des cuisines de la Méditerranée et du Levant : d’Israël, du Liban, de Turquie, du Maroc, etc… Sans oublier en témoigne les 4 titres des suggestions gourmandes, une modernité décomplexée  : Doigts, bouche, cœur, point G, je vous conseille d’en prendre un plat de chaque.

Le Pain Esh cuite au feu de bois avec ses sauces est une bonne ouverture, puis mon choix s’est porté sur l’Aubergino des petites aubergines cuites et feu de bois avec un aïoli de harissa, pruneaux, tulum, cajou caramélisés très tendres et gouteuses.

En plat ou « cœur » : Mamie Tanny des noix de saint-jacques, bouillabaisse réduite, estragon, shifka ou  ‘ »carnet de voyages » des brochettes d’agneau à l’urfa, Sultana accompagnés d’ezmé ( salade turque rôti au charbon de bois), deux propositions en autres qui font ressortir les couleurs de l’Orient.

Pour finir sur une note sucrée, « Point G » tous les desserts font envie : Le Gogo’im – pomme, limonouze, fenouil et vervaine est un bon exemple de légèreté et de saveurs, Crack Pie, Tarte à l’avoine et aux pistaches, clémentine, mousse de yaourt, doa égyptienne

Brochette d’agneau, signé Elior Benaroche d’Adraba Photo Photo Cécile d’Orville

Côté cartes des vins

Le choix est large et judicieux entre des cocktails avec ou sans alcool et une carte des vins bien fournie, venant aussi bien de France que des pays du Sud, Grèce en tête, à l’image du Naoussa, un rouge léger qui se marie aux épices des mets.

Cécile d’Orville

Pour réserver chez Abraba

Adraba, 40 rue Véron – 75018 Paris. Tel : + 33 7 83 57 38 99
Ouvert le soir uniquement

Elior Benaroche, chef d’Adraba Photo Agence Malou

Adraba tire son sens de l’ancienne langue araméenne signifiant « persévérance« , synthèse de l’héritage linguistique commun du grec, de l’arabe et de l’hébreu. Évoquant la riche histoire du Levant, cette région jadis nomade était le foyer de diverses tribus et communautés ethniques, cultivant la terre ensemble. Peaufinant une expérience collective et partagée des fêtes d’autrefois, les quatre créateurs aspirent à partager les traditions culinaires millénaires du Levant, avec l’abondance des herbes, des épices et des légumes racontant une histoire ancienne et offrant aux convives un aperçu des racines de l’humanité.

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